venerdì 30 dicembre 2022

MARIE, TRÈS SAINTE MÈRE DE DIEU


 


 

7 commenti:

  1. Livre des Nombres 6,22-27.
    Le Seigneur parla à Moïse. Il dit :
    « Parle à Aaron et à ses fils. Tu leur diras : Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël :
    “Que le Seigneur te bénisse et te garde !
    Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce !
    Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix !”
    Ils invoqueront mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je les bénirai. »

    Psaume 67(66),


    Que son visage s'illumine pour nous ;
    et ton chemin sera connu sur la terre,
    ton salut, parmi toutes les nations.

    Que les nations chantent leur joie,
    car tu gouvernes le monde avec justice ;
    sur la terre, tu conduis les nations.

    La terre a donné son fruit ;
    Dieu, notre Dieu, nous bénit.
    Que la terre tout entière l'adore !

    Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates
    4,4-7.

    Frères, lorsqu’est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme et soumis à la loi de Moïse,
    afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi et pour que nous soyons adoptés comme fils.
    Et voici la preuve que vous êtes des fils : Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, et cet Esprit crie « Abba ! », c’est-à-dire : Père !
    Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils, et puisque tu es fils, tu es aussi héritier : c’est l’œuvre de Dieu.

    Évangile de Jésus-Christ
    selon saint Luc 2,16-21.

    En ce temps-là, les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem, et ils découvrirent Marie et Joseph,
    avec le nouveau-né couché dans la mangeoire.
    Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant.
    Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers.
    Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur.
    Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé.
    Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.

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  2. PAROLES DU SAINT PÈRE
    Le premier jour de l’année, la liturgie célèbre la Sainte Mère de Dieu, Marie, la Vierge de Nazareth qui a donné naissance à Jésus, le Sauveur. Cet enfant est la bénédiction de Dieu pour tout homme et toute femme, pour la grande famille humaine et pour le monde entier. Jésus n’a pas ôté le mal du monde mais l’a vaincu à la racine. Son salut n’est pas magique, mais c’est un salut «patient», c’est-à-dire qu’il comporte la patience de l’amour, qui prend en charge l’iniquité et lui ôte son pouvoir. La patience de l’amour. (...) C’est pourquoi, aujourd’hui, la Mère de Dieu nous bénit. Et comment la Vierge nous bénit-elle? En nous montrant son Fils. Elle le prend dans ses bras et nous le montre, et ainsi elle nous bénit. Elle bénit toute l’Eglise, elle bénit le monde entier. Jésus, comme les anges le chantaient à Bethléem, est la «joie pour tout le peuple», il est la gloire de Dieu et la paix pour les hommes. (Angélus, 1er janvier 2020)

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  3. HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI
    1er 1 2013
    « Que Dieu nous bénisse, qu’il fasse resplendir sur nous son visage ». C’est ainsi que nous avons acclamé, avec les paroles du Ps 66, après avoir écouté dans la 1° lecture, l’antique bénédiction sacerdotale sur le peuple de l’alliance. Il est particulièrement significatif qu’au début de chaque nouvelle année, Dieu projette sur nous, son peuple, la lumière de son saint Nom, le Nom qui est prononcé trois fois dans la formule solennelle de la bénédiction biblique. Et il est non moins significatif qu’au Verbe de Dieu – qui « s’est fait chair et a habité parmi nous » comme la « vraie Lumière, qui éclaire tout homme » (Jn 1, 9.14) – soit donné huit jours après sa naissance le nom de Jésus, comme nous le raconte l’Évangile d’aujourd’hui ( Lc 2,21).

    Bien que le monde soit malheureusement encore marqué par des « foyers de tension et d’opposition causés par des inégalités croissantes entre riches et pauvres, par la prévalence d’une mentalité égoïste et individualiste qui s’exprime également au travers d’un capitalisme financier sans régulation », en plus des différentes formes de terrorisme et de criminalité, je suis persuadé que « les nombreuses œuvres de paix dont le monde est riche, témoignent de la vocation innée de l’humanité à la paix. En chaque personne, le désir de paix est une aspiration essentielle qui coïncide, d’une certaine façon, avec le désir d’une vie humaine pleine, heureuse et accomplie… L’homme est fait pour la paix qui est don de Dieu. Tout ce qui précède m’a conduit à m’inspirer, pour ce Message, des paroles de Jésus-Christ : « Heureux les artisans de paix, parce qu’ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5,9) . Cette béatitude « dit que la paix est à la fois don messianique et œuvre humaine… C’est la paix avec Dieu, en vivant selon sa volonté. C’est la paix intérieure avec soi-même et la paix extérieure avec le prochain et avec toute la création » ( 2 et 3). Oui, la paix est le bien par excellence à invoquer comme don de Dieu et, en même temps, à construire avec effort.

    ... Quel est le fondement, l’origine, la racine de cette paix ? Comment pouvons-nous sentir en nous la paix, malgré les problèmes, les obscurités, les angoisses ? La réponse nous est donnée par les lectures ...d’aujourd’hui. Les textes bibliques, ... qui vient d’être proclamé, nous proposent de contempler la paix intérieure de Marie, la Mère de Jésus. Pour elle s’accomplissent durant les jours où « elle mit au monde son fils premier-né » (Lc 2,7), tant d’événements imprévus : non seulement la naissance de son Fils, mais auparavant le voyage fatigant de Nazareth à Bethléem, le fait de ne pas trouver de place à l’auberge, la recherche d’un refuge de fortune dans la nuit ; et puis le chant des anges, la visite inattendue des bergers. ... Marie ne se trouble pas, elle ne s’agite pas, elle n’est pas bouleversée par des faits qui la dépassent ; elle considère simplement, en silence, ce qui arrive, le garde dans sa mémoire et dans son cœur, y réfléchissant avec calme et sérénité. C’est cela la paix intérieure que nous voudrions avoir au milieu des événements parfois tumultueux et confus de l’histoire, événements dont souvent nous ne saisissons pas le sens et qui nous déconcertent.

    Le passage évangélique se termine avec une allusion à la circoncision de Jésus. Selon la Loi de Moïse, 8 jours après la naissance, un petit garçon devait être circoncis et à ce moment lui était donné son nom. Dieu lui-même, par son messager, avait dit à Marie – et aussi à Joseph – que le nom à donner à l’Enfant était « Jésus » ( Mt 1, 21 ; Lc 1, 31) ; ...
    Ce nom que Dieu avait déjà établi avant que l’Enfant fut conçu, est donné ... officiellement au moment de la circoncision. Et cela marque aussi ... l’identité de Marie : elle est « la mère de Jésus », c’est-à-dire la mère du Sauveur, du Christ, du Seigneur. Jésus n’est pas un homme comme n’importe quel autre, mais il est le Verbe de Dieu, une des Personnes divines, le Fils de Dieu : ...l’Église a donné à Marie le titre de Theotokos, c’est-à-dire « Mère de Dieu ».

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  4. --->La première Lecture nous rappelle que la paix est don de Dieu et est liée à la splendeur du visage de Dieu, selon le texte du Livre des Nombres, qui transmet la bénédiction utilisée par les prêtres du peuple d’Israël dans les assemblées liturgiques. Une bénédiction qui par trois fois répète le saint nom de Dieu, le nom imprononçable, et chaque fois le relie à deux verbes indiquant une action en faveur de l’homme : « Que le Seigneur te bénisse et te garde. Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il se penche vers toi. Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix » (6, 24-26). La paix est donc le sommet de ces six actions de Dieu en notre faveur, dans lesquelles il tourne vers nous la splendeur de son visage.

    Pour la Sainte Écriture, contempler le visage de Dieu est le plus grand bonheur : « Tu le réjouis de bonheur près de ta face », dit le psalmiste (Ps 21, 7). De la contemplation du visage de Dieu naissent joie, sécurité et paix. Mais que signifie concrètement contempler le visage du Seigneur, comment cela peut-il être compris dans le Nouveau Testament ? Cela veut dire le connaitre directement, pour autant qu’il est possible en cette vie, par Jésus Christ, en qui il s’est révélé. Jouir de la splendeur du visage de Dieu veut dire pénétrer dans le mystère de son Nom qui nous est manifesté par Jésus, comprendre quelque chose de sa vie intime et de sa volonté, afin que nous puissions vivre selon son dessein d’amour sur l’humanité. L’apôtre Paul l’exprime dans la seconde Lecture, tirée de la Lettre aux Galates (4, 4-7), en parlant de l’Esprit qui, dans l’intime de nos cœurs, crie : « Abba ! Père ! ». C’est le cri qui jaillit de la contemplation du vrai visage de Dieu, de la révélation du mystère du Nom. Jésus affirme : « J’ai fait connaître ton nom aux hommes » (Jn 17,6). Le Fils de Dieu qui s’est fait chair nous a fait connaître le Père, il nous a fait percevoir dans son visage humain visible le visage invisible du Père ; à travers le don de l’Esprit Saint répandu dans nos cœurs, il nous a fait connaître qu’en Lui nous sommes nous aussi enfants de Dieu, comme affirme saint Paul dans le passage que nous avons entendu : « Et voici la preuve que vous êtes des fils : envoyé de Dieu, l’Esprit de son Fils est dans nos cœurs, et il crie vers le Père en l’appelant ’Abba ! Père !’ » (Ga 4, 6).

    Voici, chers frères et sœurs, le fondement de notre paix : la certitude de contempler en Jésus Christ la splendeur du visage de Dieu Père, d’être fils dans le Fils, et d’avoir ainsi, sur le chemin de la vie, la même sécurité que l’enfant éprouve dans les bras d’un Père bon et tout puissant. La splendeur du visage du Seigneur sur nous, qui nous donne la paix est la manifestation de sa paternité ; le Seigneur tourne vers nous son visage, se montre Père et nous donne la paix. C’est là le principe de cette paix profonde – « la paix avec Dieu » ‑ qui est liée indissolublement à la foi et à la grâce, comme écrit saint Paul aux chrétiens de Rome (cf. Rm 5, 2). Rien ne peut ôter aux croyants cette paix, pas même les difficultés et les souffrances de la vie. En effet, les souffrances, les épreuves et les obscurités n’érodent pas mais accroissent notre espérance, une espérance qui ne déçoit pas parce que « l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 5).

    Que la Vierge Marie, que nous vénérons aujourd’hui avec le titre de Mère de Dieu, nous aide à contempler le visage de Jésus, Prince de la Paix. Qu’elle nous soutienne et nous accompagne en cette nouvelle année ; qu’elle obtienne pour nous et pour le monde entier le don de la paix. Amen !

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  5. HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS
    1er janvier 2022

    Les pasteurs trouvent « Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire » (Lc 2, 16). La mangeoire est un signe joyeux pour les pasteurs : elle est la confirmation de ce qu’ils avaient appris de l’ange (cf. v.), elle est le lieu où ils trouvent le Sauveur. Et c’est aussi la preuve que Dieu est à leurs côtés : il naît dans une mangeoire, un objet qu’il connaissent bien. Il montre ainsi qu’il est proche et familier. Mais la mangeoire est un signe joyeux pour nous aussi : Jésus touche notre cœur en naissant petit et pauvre, il nous insuffle l’amour plutôt que la crainte. La mangeoire nous annonce à l’avance qu’il se fera nourriture pour nous. Et sa pauvreté est une bonne nouvelle pour tous, spécialement pour ceux qui sont à la marge, pour les rejetés, pour ceux qui ne comptent pas aux yeux du monde. Dieu vient là : aucune voie privilégiée, pas même un berceau ! Voilà la beauté de le voir couché dans une mangeoire.

    Mais pour Marie, la Sainte Mère de Dieu, il n’en a pas été ainsi. Elle a dû supporter “le scandale de la mangeoire”. Elle aussi, bien avant les bergers, avait reçu l’annonce d’un ange qui lui avait dit des paroles solennelles évoquant le trône de David : « Tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père » (Lc 1, 31-32). Et maintenant elle doit le coucher dans une mangeoire pour animaux. Comment tenir ensemble le trône du roi et la pauvre mangeoire? Comment concilier la gloire du Très-Haut et la misère d’une étable? Pensons au trouble de la Mère de Dieu. Qu’y a-t-il de plus dur pour une mère que de voir son enfant souffrir de pauvreté? Il y a de quoi se sentir découragé. On ne pourrait pas reprocher à Marie de se plaindre de toute cette désolation inattendue. Mais elle ne se décourage pas. Elle ne s’épanche pas mais garde le silence. Elle choisit une attitude autre que la plainte : « Marie, cependant, – nous dit l’Évangile – retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur » (Lc 2, 19).

    C’est une façon de faire différente de celle des bergers et des gens. Ils racontent à tout le monde ce qu’ils ont vu : l’ange qui est apparu au milieu de la nuit, ses paroles concernant l’Enfant. Et les gens, en entendant ces choses, sont saisis d’étonnement (cf. v. 18) : paroles et étonnement. Marie, par contre, semble pensive. Elle conserve et médite dans son cœur. Ce sont deux attitudes différentes que nous pouvons aussi retrouver en nous. Le récit et l’étonnement des bergers rappellent la condition des débuts dans la foi. Là, tout est facile et linéaire, on s’est réjoui de la nouveauté de Dieu qui entre dans la vie en portant dans toutes ses dimensions un air d’étonnement. Au contraire, l’attitude méditative de Marie est l’expression d’une foi mûre, adulte, pas celles des débuts. Une foi qui ne vient pas de naître, une foi qui est devenue génératrice. Parce que la fécondité spirituelle passe par l’épreuve. De la quiétude de Nazareth et des promesses triomphantes reçues de l’ange - au commencement - Marie se trouve maintenant dans l’étable obscure de Bethléem. Mais c’est là qu’elle donne Dieu au monde. Et tandis que d’autres, face au scandale de la mangeoire, auraient été pris de découragement, elle non : elle conserve en méditant.

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  6. Apprenons de la Mère de Dieu cette attitude : conserver en méditant. Parce qu’il nous arrive aussi de devoir vivre certains “scandales de la mangeoire”. Nous attendons que tout se passe bien et puis, comme un éclair dans le ciel, survient à l’improviste un problème. Et il se crée un choc douloureux entre les attentes et la réalité. Cela arrive aussi dans la foi, quand la joie de l’Évangile est mise à l’épreuve par une situation difficile que l’on traverse. Mais aujourd’hui, la Mère de Dieu nous enseigne à tirer profit de ce choc. Elle nous montre qu’il est nécessaire, qu’il est le chemin étroit pour arriver au but, la croix sans laquelle on ne ressuscite pas. C’est comme un enfantement douloureux qui donne vie à une foi plus mûre.

    Je me demande, frères et sœurs, comment accomplir ce passage, comment surmonter le choc entre l’idéal et le réel? En faisant, précisément, comme Marie : en conservant et en méditant. Avant tout, Marie conserve, c’est-à-dire qu’elle ne disperse pas. Elle ne rejette pas ce qui arrive. Elle conserve chaque chose dans son cœur, tout ce qu’elle a vu et entendu. Les belles choses, comme ce que l’ange lui avait dit et ce que les bergers lui avaient raconté. Mais aussi les choses difficiles à accepter : le danger encouru d’être tombée enceinte avant le mariage, maintenant l’angoisse désolante de l’étable où elle a enfanté. Voilà ce que fait Marie : elle ne sélectionne pas, mais elle conserve. Elle accueille la réalité comme elle vient, elle ne cherche pas à camoufler, à falsifier la vie, elle conserve dans son cœur.

    Et puis il y a la deuxième attitude : Comment Marie conserve-t-elle ? Elle conserve en méditant. Le verbe employé par l’Évangile évoque l’entrelacement entre les choses : Marie confronte des expériences différentes, en trouvant les fils cachés qui les lient. Dans son cœur, dans sa prière, elle accomplit cette opération extraordinaire : elle lie les choses belles et les mauvaises ; elle ne les sépare pas, mais elle les unit. Et c’est pourquoi Marie est la Mère de la catholicité. Nous pouvons, en forçant le langage, dire que c’est pourquoi Marie est catholique, parce qu’elle unit, elle ne sépare pas. Et ainsi elle en saisit le plein sens, la perspective de Dieu. Dans son cœur de mère, elle comprend que la gloire du Très-Haut passe par l’humilité ; elle accueille le dessein du salut, selon lequel Dieu devait être déposé dans une mangeoire. Elle voit l’Enfant divin fragile et tremblant, et accueille le merveilleux entrelacement divin de la grandeur et de la petitesse. C’est ainsi que Marie conserve, en méditant.

    Ce regard inclusif, qui dépasse les tensions en conservant et en méditant dans le cœur, est le regard des mères qui ne séparent pas dans les tensions, elles les conservent et ainsi grandit la vie. C’est le regard avec lequel tant de mères embrassent les situations de leurs enfants. C’est un regard concret, qui ne se laisse pas prendre par le découragement, qui n’est pas paralysé devant les problèmes, mais qui les place dans un horizon plus large. Et Marie avance ainsi, jusqu’au calvaire, en méditant et en conservant, elle conserve et médite. Les visages des mères qui assistent un enfant malade ou en difficulté viennent à l’esprit. Comme il y a d’amour dans leurs yeux qui, en pleurant, savent insuffler des raisons d’espérer! Leur regard est conscient, sans illusions, mais au-delà de la douleur et des problèmes, il offre une perspective plus large, celle du soin, de l’amour qui régénère l’espérance. C’est ce que font les mères : elles savent surmonter les obstacles et les conflits, elles savent insuffler la paix. Elles réussissent ainsi à transformer les adversités en opportunités de renaissance, en opportunités de croissance. Elles le font parce qu’elles savent conserver. Les mères savent conserver, elles savent maintenir ensemble les fils de la vie, tous. Nous avons besoin de personnes capables de tisser des fils de communion, pour contrer les trop nombreux fils barbelés des divisions. Et cela, les mères savent le faire.

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  7. -->La nouvelle année commence sous le signe de la Sainte Mère de Dieu, sous le signe de la mère. Le regard maternel est le chemin pour renaître et grandir. Les mères, les femmes regardent le monde non pour l’exploiter, mais pour qu’il ait la vie : en regardant avec le cœur, elles réussissent à tenir ensemble les rêves et le concret, en évitant les dérives du pragmatisme aseptisé et de l’abstraction. Et l’Eglise est mère, elle est mère de cette façon, l’Eglise est femme, elle est femme de cette façon. C’est pourquoi nous ne pouvons pas trouver la place de la femme dans l’Eglise sans la considérer dans son cœur de femme-mère. Voilà la place de la femme dans l’Eglise, la grande place de laquelle dérivent les autres plus concrètes, secondaires. Mais l’Eglise est mère, l’Eglise est femme. Et pendant que les mères donnent la vie et que les femmes gardent le monde, faisons tous en sorte de promouvoir les mères et de protéger les femmes. Que de violence il y a à l’égard des femmes ! Assez! Blesser une femme, c’est outrager Dieu qui a pris l’humanité d’une femme, pas d’un ange, pas directement, d’une femme. Comme d’une femme, l’Eglise femme prend l’humanité des enfants.

    Au début de la nouvelle année, mettons-nous sous la protection de cette femme, la Sainte Mère de Dieu qui est notre mère. Qu’elle nous aide à conserver et à méditer toute chose, sans craindre les épreuves, dans la joyeuse certitude que le Seigneur est fidèle et qu’il sait transformer les croix en résurrections. Aujourd’hui encore, invoquons-la comme l’avait fait le Peuple de Dieu à Éphèse. Nous nous mettons tous debout, nous regardons la Vierge, et, comme l’a fait le peuple de Dieu à Ephèse, nous répétons trois fois son titre de Mère de Dieu. Tous ensemble : “Sainte Mère de Dieu, Sainte Mère de Dieu, Sainte Mère de Dieu !”. Amen.

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