PREMIÈRE LECTURE « Il jugera les petits avec justice » (Is 11, 1-10) Lecture du livre du prophète Isaïe
En ce jour-là, un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l’esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur – qui lui inspirera la crainte du Seigneur. Il ne jugera pas sur l’apparence ; il ne se prononcera pas sur des rumeurs. Il jugera les petits avec justice ; avec droiture, il se prononcera en faveur des humbles du pays. Du bâton de sa parole, il frappera le pays ; du souffle de ses lèvres, il fera mourir le méchant. La justice est la ceinture de ses hanches ; la fidélité est la ceinture de ses reins.
Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira. La vache et l’ourse auront même pâture, leurs petits auront même gîte. Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage. Le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra ; sur le trou de la vipère, l’enfant étendra la main. Il n’y aura plus de mal ni de corruption sur toute ma montagne sainte ; car la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer.
Ce jour-là, la racine de Jessé sera dressée comme un étendard pour les peuples, les nations la chercheront, et la gloire sera sa demeure.
– Parole du Seigneur.
PSAUME (Ps 71 (72), 1-2, 7-8, 12-13, 17) R/ En ces jours-là, fleurira la justice, grande paix jusqu’à la fin des temps. (cf. Ps 71, 7)
Dieu, donne au roi tes pouvoirs, à ce fils de roi ta justice. Qu’il gouverne ton peuple avec justice, qu’il fasse droit aux malheureux !
En ces jours-là, fleurira la justice, grande paix jusqu’à la fin des lunes ! Qu’il domine de la mer à la mer, et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !
Il délivrera le pauvre qui appelle et le malheureux sans recours. Il aura souci du faible et du pauvre, du pauvre dont il sauve la vie.
Que son nom dure toujours ; sous le soleil, que subsiste son nom ! En lui, que soient bénies toutes les familles de la terre ; que tous les pays le disent bienheureux !
DEUXIÈME LECTURE Le Christ sauve tous les hommes (Rm 15, 4-9) Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Frères, tout ce qui a été écrit à l'avance dans les livres saints l’a été pour nous instruire, afin que, grâce à la persévérance et au réconfort des Écritures, nous ayons l’espérance. Que le Dieu de la persévérance et du réconfort vous donne d’être d’accord les uns avec les autres selon le Christ Jésus. Ainsi, d’un même cœur, d’une seule voix, vous rendrez gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ.
Accueillez-vous donc les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu. Car je vous le déclare : le Christ s’est fait le serviteur des Juifs, en raison de la fidélité de Dieu, pour réaliser les promesses faites à nos pères ; quant aux nations, c'est en raison de sa miséricorde qu'elles rendent gloire à Dieu, comme le dit l’Écriture : C’est pourquoi je proclamerai ta louange parmi les nations, je chanterai ton nom.
ÉVANGILE « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche » (Mt 3, 1-12) Alléluia. Alléluia. Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers : tout être vivant verra le salut de Dieu. Alléluia. (cf. Lc 3, 4.6)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » Jean est celui que désignait la parole prononcée par le prophète Isaïe : Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.
Lui, Jean, portait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins ; il avait pour nourriture des sauterelles et du miel sauvage. Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain en reconnaissant leurs péchés. Voyant beaucoup de pharisiens et de sadducéens se présenter à son baptême, il leur dit : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ? Produisez donc un fruit digne de la conversion. N’allez pas dire en vous-mêmes : ‘Nous avons Abraham pour père’ ; car, je vous le dis : des pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham. Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu.
Moi, je vous baptise dans l’eau, en vue de la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Il tient dans sa main la pelle à vanner, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera son grain dans le grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
S. S.BENEDICTE XVI - ANGELUS - 9-12-2007 ...Alors que le voyage de l'Avent se poursuit, alors que nous nous préparons à célébrer le Noël du Christ, cet appel de Jean le Baptiste à la conversion résonne dans nos communautés. C'est une invitation pressante à ouvrir nos cœurs et à accueillir le Fils de Dieu qui vient parmi nous pour rendre manifeste le jugement divin. Le Père, écrit l'évangéliste Jean, ne juge personne, mais il a confié au Fils le pouvoir de juger, parce qu'il est le Fils de l'homme (cf. Jn. 5, 22, 27). Et c'est aujourd'hui, dans le présent, que se joue notre destin futur ; c'est par le comportement concret que nous gardons dans cette vie que nous décidons de notre sort éternel. Au crépuscule de nos jours sur terre, au moment de la mort, nous serons jugés selon que nous ressemblons ou non à l'Enfant qui est sur le point de naître dans la pauvre grotte de Bethléem, car il est l'étalon de mesure que Dieu a donné à l'humanité. Le Père céleste, qui dans la naissance de son Fils unique nous a manifesté son amour miséricordieux, nous appelle à suivre ses traces en faisant, comme lui, de nos existences un don d'amour. Et les fruits de l'amour sont ces "dignes fruits de la conversion" auxquels se réfère saint Jean Baptiste, lorsqu'il s'adresse en termes virulents aux pharisiens et aux sadducéens qui ont afflué, dans la foule, à son baptême.
A travers l'Evangile, Jean Baptiste continue de parler à travers les siècles, à chaque génération. Ses paroles claires et dures sont d'autant plus salutaires pour nous, les hommes et les femmes de notre temps, où même la manière de vivre et de percevoir Noël est malheureusement, très souvent, affectée par une mentalité matérialiste. La "voix" du grand prophète nous demande de préparer le chemin pour le Seigneur qui vient, dans les déserts d'aujourd'hui, déserts extérieurs et intérieurs, assoiffés de l'eau vive qu'est le Christ. Que la Vierge Marie nous guide vers une véritable conversion du cœur, afin que nous puissions faire les choix nécessaires pour accorder nos mentalités à l'Évangile.
POPE FRANCIS ANGELUS 4-12-2016 Chers frères et sœurs, Bonjour !
Dans l'Évangile donné en ce deuxième dimanche de l'Avent, résonne l'invitation de Jean le Baptiste : "Repentez-vous, car le royaume des cieux est tout proche !" (Mt 3,2). C'est par ces mots que Jésus commence sa mission en Galilée (cf. Mt 4, 17) ; et tel sera aussi le message que les disciples devront apporter lors de leur première expérience missionnaire (cf. Mt 10, 7). L'évangéliste Matthieu voudrait présenter Jean comme celui qui prépare le chemin du Christ à venir, ainsi que les disciples en tant que suiveurs, comme le prêchait Jésus. Il s'agit du même message joyeux : le royaume de Dieu est tout proche ! Il est proche, et il est en nous ! Ces mots sont très importants : "Le royaume de Dieu est au milieu de nous !", dit Jésus. Et Jean annonce ce que Jésus dira plus tard : "Le royaume de Dieu est tout proche, il est arrivé, et il est au milieu de vous". C'est le message central de toute mission chrétienne. Lorsqu'un missionnaire part, un chrétien part pour proclamer Jésus, pas pour faire du prosélytisme, comme s'il était un supporter essayant de trouver de nouveaux supporters pour son équipe. Non, il part simplement pour proclamer : "Le royaume de Dieu est au milieu de nous !". Et de cette manière, les missionnaires préparent le chemin pour que Jésus rencontre les gens.
Mais qu'est-ce que ce royaume de Dieu, ce royaume des cieux ? Ils sont synonymes. Nous pensons immédiatement à l'au-delà : la vie éternelle. Bien sûr, c'est vrai, le royaume de Dieu s'étendra sans limite au-delà de la vie terrestre, mais la bonne nouvelle que Jésus nous apporte - et que Jean prédit - est que nous n'avons pas besoin d'attendre le royaume de Dieu dans le futur : il est à portée de main. D'une certaine manière, il est déjà présent et nous pouvons faire l'expérience de la puissance spirituelle dès maintenant. "Le royaume de Dieu est au milieu de vous !", dira Jésus. Dieu vient établir sa seigneurie dans notre histoire, aujourd'hui, chaque jour, dans notre vie ; et là - où il est accueilli avec foi et humilité - fleurissent l'amour, la joie et la paix.
La condition pour entrer et faire partie de ce royaume est de mettre en œuvre un changement dans notre vie, c'est-à-dire de nous convertir, de nous convertir chaque jour, de faire un pas en avant chaque jour. Il s'agit de laisser derrière soi les voies confortables mais trompeuses des idoles de ce monde : le succès à tout prix ; le pouvoir au détriment des faibles ; le désir de richesse ; le plaisir à tout prix. Et à la place, préparer le chemin du Seigneur : cela n'enlève pas notre liberté, mais nous donne le vrai bonheur. Avec la naissance de Jésus à Bethléem, c'est Dieu lui-même qui demeure parmi nous pour nous libérer de l'intérêt personnel, du péché et de la corruption, de ces manières du diable : recherche du succès à tout prix ; recherche du pouvoir au détriment des faibles ; désir de richesse ; recherche du plaisir à tout prix.
Noël est un jour de grande joie, même extérieure, mais c'est avant tout un événement religieux pour lequel une préparation spirituelle est nécessaire. En ce temps de l'Avent, laissons-nous guider par l'exhortation du Baptiste : "Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers !", nous dit-il (v. 3). Nous préparons le chemin du Seigneur et rendons ses sentiers droits lorsque nous faisons notre examen de conscience, lorsque nous scrutons nos attitudes, afin d'éliminer ces manières pécheresses que j'ai mentionnées et qui ne viennent pas de Dieu : le succès à tout prix ; le pouvoir au détriment des faibles ; le désir de richesse ; le plaisir à tout prix.
Que la Vierge Marie nous aide à nous préparer à la rencontre avec cet Amour toujours plus grand, qui est ce que Jésus apporte et qui, dans la nuit de Noël, devient très très petit, comme une graine tombée sur le sol. Et Jésus est cette graine : la graine du royaume de Dieu.
P. CESARE FALLETTI "ENLEVEZ VOS CHAUSSURES" Qu'est-ce que cela signifie d'aller dans le désert ? Réaliser un travail ou rencontrer l'homme et Dieu ? Le péché est un diaphragme qui entrave la relation avec Dieu, mais aussi avec les hommes et la nature, avec ce que nous rencontrons et l'essentiel c'est que l'homme sait chercher assez pour dépasser ce diaphragme pour neutraliser le travail du diviseur, surmonter tout ce qui le sépare des autres et l'enferme sur lui-même et sur son monde. Pour sortir du péché, l'homme doit rechercher la présence de Dieu et de ses frères et sœurs : mais pour cela, il faut être mû par un désir, par quelque chose qui attire ou par une nouvelle qui m'ouvre les yeux sur ce que je n'ai pas vu et Ne peux voir. C'est s'arracher à ce que l'on possède déjà pour avancer sur un terrain qui s'ouvre à moi avec son mystère, son risque et le charme de ses richesses inexplorées. Toutes les écritures nous disent que la présence de Dieu nous fait sortir de notre territoire, elle se déroule dans un « exode ». Le mouton avait trouvé un espace herbeux et Moïse regarda autour de lui et observa distraitement l'imposante montagne vers laquelle la recherche d'un pâturage l'avait conduit. Son attention se porte soudain sur un buisson d'épines et de broussailles qui semble avoir pris feu. Accident banal, mais cet incendie est différent. Le buisson semble détaché et le feu vient de rien et ne brûle rien. Ce feu l'attire. Moïse s'approche comme pour examiner un fait curieux... et il découvre que Quelqu'un l'attend. "Moïse, Moïse" Qui peut l'appeler dans ce désert ? « Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Va, je t'envoie vers Pharaon" (Ex 3, 6). Il n'est pas facile de saisir immédiatement le sens d'une rencontre avec Dieu ! Moïse sait que ses ancêtres avaient eu une relation intime avec un Dieu qui leur était apparu, les avait comblés de bénédictions et les avait réconfortés par de mystérieuses promesses. ...Il avait une bonne position à la cour et maintenant il est réfugié, loin de sa famille, berger d'un troupeau qui n'est pas le sien. Quels sont donc cet appel et cette mission ? Méfiance, peur, surprise, agitation, exaltation, espoir se mélangent dans son cœur. Lentement la certitude qu'il ne peut pas reculer, partir comme si de rien n'était, refuser l'invitation fait son chemin. "Pourquoi moi ?" plus Moïse essaie de reculer, plus le Seigneur précise son appel qui se présente de plus en plus comme une mission et une invitation à l'intimité. Il lui révèle Son Nom, devient son ami, illumine son visage, lui ouvre son secret et découvre son projet. Et Moïse se met à faire des merveilles, des choses jamais faites, avec un nouveau courage, une confiance qu'il ne connaissait pas, lui le pauvre réfugié, berger de brebis, élevé à la cour de Pharaon. Dis simplement "oui", Moïse, et tu conduiras un peuple immense à travers le désert vers la terre promise, tu verras le Seigneur délivrer Israël d'une main puissante et d'un bras étendu. ET VOUS AUSSI, QUI QUE VOUS SOYEZ, DITES VOTRE "OUI", MÊME SI VOUS NE POUVEZ PAS SAVOIR AUJOURD'HUI COMBIEN LE SEIGNEUR L'ATTEND, VOUS NE POUVEZ PAS SAVOIR LE POIDS QU'IL AURAIT POUR VOUS, POUR L'ÉGLISE ET POUR TOUS LES FRÈRES, POUR LE MONDE ET POUR LA CRÉATION QUI GÉMIT EN ATTENDANT LA LIBÉRATION !
PREMIÈRE LECTURE
RispondiElimina« Il jugera les petits avec justice » (Is 11, 1-10)
Lecture du livre du prophète Isaïe
En ce jour-là,
un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David,
un rejeton jaillira de ses racines.
Sur lui reposera l’esprit du Seigneur :
esprit de sagesse et de discernement,
esprit de conseil et de force,
esprit de connaissance et de crainte du Seigneur
– qui lui inspirera la crainte du Seigneur.
Il ne jugera pas sur l’apparence ;
il ne se prononcera pas sur des rumeurs.
Il jugera les petits avec justice ;
avec droiture, il se prononcera
en faveur des humbles du pays.
Du bâton de sa parole, il frappera le pays ;
du souffle de ses lèvres, il fera mourir le méchant.
La justice est la ceinture de ses hanches ;
la fidélité est la ceinture de ses reins.
Le loup habitera avec l’agneau,
le léopard se couchera près du chevreau,
le veau et le lionceau seront nourris ensemble,
un petit garçon les conduira.
La vache et l’ourse auront même pâture,
leurs petits auront même gîte.
Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage.
Le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra ;
sur le trou de la vipère, l’enfant étendra la main.
Il n’y aura plus de mal ni de corruption
sur toute ma montagne sainte ;
car la connaissance du Seigneur remplira le pays
comme les eaux recouvrent le fond de la mer.
Ce jour-là, la racine de Jessé
sera dressée comme un étendard pour les peuples,
les nations la chercheront,
et la gloire sera sa demeure.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 71 (72), 1-2, 7-8, 12-13, 17)
R/ En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu’à la fin des temps. (cf. Ps 71, 7)
Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
Qu’il gouverne ton peuple avec justice,
qu’il fasse droit aux malheureux !
En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu’à la fin des lunes !
Qu’il domine de la mer à la mer,
et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !
Il délivrera le pauvre qui appelle
et le malheureux sans recours.
Il aura souci du faible et du pauvre,
du pauvre dont il sauve la vie.
Que son nom dure toujours ;
sous le soleil, que subsiste son nom !
En lui, que soient bénies toutes les familles de la terre ;
que tous les pays le disent bienheureux !
DEUXIÈME LECTURE
Le Christ sauve tous les hommes (Rm 15, 4-9)
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Frères,
tout ce qui a été écrit à l'avance dans les livres saints
l’a été pour nous instruire,
afin que, grâce à la persévérance et au réconfort des Écritures,
nous ayons l’espérance.
Que le Dieu de la persévérance et du réconfort
vous donne d’être d’accord les uns avec les autres
selon le Christ Jésus.
Ainsi, d’un même cœur, d’une seule voix,
vous rendrez gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ.
Accueillez-vous donc les uns les autres,
comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu.
Car je vous le déclare : le Christ s’est fait le serviteur des Juifs,
en raison de la fidélité de Dieu,
pour réaliser les promesses faites à nos pères ;
quant aux nations, c'est en raison de sa miséricorde
qu'elles rendent gloire à Dieu,
comme le dit l’Écriture :
C’est pourquoi je proclamerai ta louange parmi les nations,
je chanterai ton nom.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
RispondiElimina« Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche » (Mt 3, 1-12)
Alléluia. Alléluia.
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers :
tout être vivant verra le salut de Dieu.
Alléluia. (cf. Lc 3, 4.6)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ces jours-là,
paraît Jean le Baptiste,
qui proclame dans le désert de Judée :
« Convertissez-vous,
car le royaume des Cieux est tout proche. »
Jean est celui que désignait la parole
prononcée par le prophète Isaïe :
Voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers.
Lui, Jean, portait un vêtement de poils de chameau,
et une ceinture de cuir autour des reins ;
il avait pour nourriture des sauterelles et du miel sauvage.
Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain
se rendaient auprès de lui,
et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain
en reconnaissant leurs péchés.
Voyant beaucoup de pharisiens et de sadducéens
se présenter à son baptême,
il leur dit :
« Engeance de vipères !
Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ?
Produisez donc un fruit digne de la conversion.
N’allez pas dire en vous-mêmes :
‘Nous avons Abraham pour père’ ;
car, je vous le dis :
des pierres que voici,
Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham.
Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres :
tout arbre qui ne produit pas de bons fruits
va être coupé et jeté au feu.
Moi, je vous baptise dans l’eau,
en vue de la conversion.
Mais celui qui vient derrière moi
est plus fort que moi,
et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales.
Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.
Il tient dans sa main la pelle à vanner,
il va nettoyer son aire à battre le blé,
et il amassera son grain dans le grenier ;
quant à la paille,
il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
S. S.BENEDICTE XVI - ANGELUS - 9-12-2007
RispondiElimina...Alors que le voyage de l'Avent se poursuit, alors que nous nous préparons à célébrer le Noël du Christ, cet appel de Jean le Baptiste à la conversion résonne dans nos communautés. C'est une invitation pressante à ouvrir nos cœurs et à accueillir le Fils de Dieu qui vient parmi nous pour rendre manifeste le jugement divin. Le Père, écrit l'évangéliste Jean, ne juge personne, mais il a confié au Fils le pouvoir de juger, parce qu'il est le Fils de l'homme (cf. Jn. 5, 22, 27). Et c'est aujourd'hui, dans le présent, que se joue notre destin futur ; c'est par le comportement concret que nous gardons dans cette vie que nous décidons de notre sort éternel. Au crépuscule de nos jours sur terre, au moment de la mort, nous serons jugés selon que nous ressemblons ou non à l'Enfant qui est sur le point de naître dans la pauvre grotte de Bethléem, car il est l'étalon de mesure que Dieu a donné à l'humanité. Le Père céleste, qui dans la naissance de son Fils unique nous a manifesté son amour miséricordieux, nous appelle à suivre ses traces en faisant, comme lui, de nos existences un don d'amour. Et les fruits de l'amour sont ces "dignes fruits de la conversion" auxquels se réfère saint Jean Baptiste, lorsqu'il s'adresse en termes virulents aux pharisiens et aux sadducéens qui ont afflué, dans la foule, à son baptême.
A travers l'Evangile, Jean Baptiste continue de parler à travers les siècles, à chaque génération. Ses paroles claires et dures sont d'autant plus salutaires pour nous, les hommes et les femmes de notre temps, où même la manière de vivre et de percevoir Noël est malheureusement, très souvent, affectée par une mentalité matérialiste. La "voix" du grand prophète nous demande de préparer le chemin pour le Seigneur qui vient, dans les déserts d'aujourd'hui, déserts extérieurs et intérieurs, assoiffés de l'eau vive qu'est le Christ. Que la Vierge Marie nous guide vers une véritable conversion du cœur, afin que nous puissions faire les choix nécessaires pour accorder nos mentalités à l'Évangile.
POPE FRANCIS
RispondiEliminaANGELUS 4-12-2016
Chers frères et sœurs, Bonjour !
Dans l'Évangile donné en ce deuxième dimanche de l'Avent, résonne l'invitation de Jean le Baptiste : "Repentez-vous, car le royaume des cieux est tout proche !" (Mt 3,2). C'est par ces mots que Jésus commence sa mission en Galilée (cf. Mt 4, 17) ; et tel sera aussi le message que les disciples devront apporter lors de leur première expérience missionnaire (cf. Mt 10, 7). L'évangéliste Matthieu voudrait présenter Jean comme celui qui prépare le chemin du Christ à venir, ainsi que les disciples en tant que suiveurs, comme le prêchait Jésus. Il s'agit du même message joyeux : le royaume de Dieu est tout proche ! Il est proche, et il est en nous ! Ces mots sont très importants : "Le royaume de Dieu est au milieu de nous !", dit Jésus. Et Jean annonce ce que Jésus dira plus tard : "Le royaume de Dieu est tout proche, il est arrivé, et il est au milieu de vous". C'est le message central de toute mission chrétienne. Lorsqu'un missionnaire part, un chrétien part pour proclamer Jésus, pas pour faire du prosélytisme, comme s'il était un supporter essayant de trouver de nouveaux supporters pour son équipe. Non, il part simplement pour proclamer : "Le royaume de Dieu est au milieu de nous !". Et de cette manière, les missionnaires préparent le chemin pour que Jésus rencontre les gens.
Mais qu'est-ce que ce royaume de Dieu, ce royaume des cieux ? Ils sont synonymes. Nous pensons immédiatement à l'au-delà : la vie éternelle. Bien sûr, c'est vrai, le royaume de Dieu s'étendra sans limite au-delà de la vie terrestre, mais la bonne nouvelle que Jésus nous apporte - et que Jean prédit - est que nous n'avons pas besoin d'attendre le royaume de Dieu dans le futur : il est à portée de main. D'une certaine manière, il est déjà présent et nous pouvons faire l'expérience de la puissance spirituelle dès maintenant. "Le royaume de Dieu est au milieu de vous !", dira Jésus. Dieu vient établir sa seigneurie dans notre histoire, aujourd'hui, chaque jour, dans notre vie ; et là - où il est accueilli avec foi et humilité - fleurissent l'amour, la joie et la paix.
La condition pour entrer et faire partie de ce royaume est de mettre en œuvre un changement dans notre vie, c'est-à-dire de nous convertir, de nous convertir chaque jour, de faire un pas en avant chaque jour. Il s'agit de laisser derrière soi les voies confortables mais trompeuses des idoles de ce monde : le succès à tout prix ; le pouvoir au détriment des faibles ; le désir de richesse ; le plaisir à tout prix. Et à la place, préparer le chemin du Seigneur : cela n'enlève pas notre liberté, mais nous donne le vrai bonheur. Avec la naissance de Jésus à Bethléem, c'est Dieu lui-même qui demeure parmi nous pour nous libérer de l'intérêt personnel, du péché et de la corruption, de ces manières du diable : recherche du succès à tout prix ; recherche du pouvoir au détriment des faibles ; désir de richesse ; recherche du plaisir à tout prix.
Noël est un jour de grande joie, même extérieure, mais c'est avant tout un événement religieux pour lequel une préparation spirituelle est nécessaire. En ce temps de l'Avent, laissons-nous guider par l'exhortation du Baptiste : "Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers !", nous dit-il (v. 3). Nous préparons le chemin du Seigneur et rendons ses sentiers droits lorsque nous faisons notre examen de conscience, lorsque nous scrutons nos attitudes, afin d'éliminer ces manières pécheresses que j'ai mentionnées et qui ne viennent pas de Dieu : le succès à tout prix ; le pouvoir au détriment des faibles ; le désir de richesse ; le plaisir à tout prix.
Que la Vierge Marie nous aide à nous préparer à la rencontre avec cet Amour toujours plus grand, qui est ce que Jésus apporte et qui, dans la nuit de Noël, devient très très petit, comme une graine tombée sur le sol. Et Jésus est cette graine : la graine du royaume de Dieu.
P. CESARE FALLETTI "ENLEVEZ VOS CHAUSSURES" Qu'est-ce que cela signifie d'aller dans le désert ? Réaliser un travail ou rencontrer l'homme et Dieu ? Le péché est un diaphragme qui entrave la relation avec Dieu, mais aussi avec les hommes et la nature, avec ce que nous rencontrons et l'essentiel c'est que l'homme sait chercher assez pour dépasser ce diaphragme pour neutraliser le travail du diviseur, surmonter tout ce qui
RispondiEliminale sépare des autres et l'enferme sur lui-même et sur son monde.
Pour sortir du péché, l'homme doit rechercher la présence de Dieu et de ses frères et sœurs : mais pour cela, il faut être mû par un désir, par quelque chose qui attire ou par une nouvelle qui m'ouvre les yeux sur ce que je n'ai pas vu et Ne peux voir. C'est s'arracher à ce que l'on possède déjà pour avancer sur un terrain qui s'ouvre à moi avec son mystère, son risque et le charme de ses richesses inexplorées.
Toutes les écritures nous disent que la présence de Dieu nous fait sortir de notre territoire, elle se déroule dans un « exode ».
Le mouton avait trouvé un espace herbeux et Moïse regarda autour de lui et observa distraitement l'imposante montagne vers laquelle la recherche d'un pâturage l'avait conduit.
Son attention se porte soudain sur un buisson d'épines et de broussailles qui semble avoir pris feu. Accident banal, mais cet incendie est différent. Le buisson semble détaché et le feu vient de rien et ne brûle rien. Ce feu l'attire.
Moïse s'approche comme pour examiner un fait curieux... et il découvre que Quelqu'un l'attend.
"Moïse, Moïse" Qui peut l'appeler dans ce désert ? « Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Va, je t'envoie vers Pharaon" (Ex 3, 6).
Il n'est pas facile de saisir immédiatement le sens d'une rencontre avec Dieu ! Moïse sait que ses ancêtres avaient eu une relation intime avec un Dieu qui leur était apparu, les avait comblés de bénédictions et les avait réconfortés par de mystérieuses promesses.
...Il avait une bonne position à la cour et maintenant il est réfugié, loin de sa famille, berger d'un troupeau qui n'est pas le sien. Quels sont donc cet appel et cette mission ? Méfiance, peur, surprise, agitation, exaltation, espoir se mélangent dans son cœur. Lentement la certitude qu'il ne peut pas reculer, partir comme si de rien n'était, refuser l'invitation fait son chemin.
"Pourquoi moi ?" plus Moïse essaie de reculer, plus le Seigneur précise son appel qui se présente de plus en plus comme une mission et une invitation à l'intimité. Il lui révèle Son Nom, devient son ami, illumine son visage, lui ouvre son secret et découvre son projet.
Et Moïse se met à faire des merveilles, des choses jamais faites, avec un nouveau courage, une confiance qu'il ne connaissait pas, lui le pauvre réfugié, berger de brebis, élevé à la cour de Pharaon.
Dis simplement "oui", Moïse, et tu conduiras un peuple immense à travers le désert vers la terre promise, tu verras le Seigneur délivrer Israël d'une main puissante et d'un bras étendu.
ET VOUS AUSSI, QUI QUE VOUS SOYEZ, DITES VOTRE "OUI", MÊME SI VOUS NE POUVEZ PAS SAVOIR AUJOURD'HUI COMBIEN LE SEIGNEUR L'ATTEND, VOUS NE POUVEZ PAS SAVOIR LE POIDS QU'IL AURAIT POUR VOUS, POUR L'ÉGLISE ET POUR TOUS LES FRÈRES, POUR LE MONDE ET POUR LA CRÉATION QUI GÉMIT EN ATTENDANT LA LIBÉRATION !