Livre d'Isaïe 35,1-6a.10. Le désert et la terre de la soif, qu’ils se réjouissent ! Le pays aride, qu’il exulte et fleurisse comme la rose, qu’il se couvre de fleurs des champs, qu’il exulte et crie de joie ! La gloire du Liban lui est donnée, la splendeur du Carmel et du Sarone. On verra la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu. Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux qui fléchissent, dites aux gens qui s’affolent : « Soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. » Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et s’ouvriront les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie. Ceux qu’a libérés le Seigneur reviennent, ils entrent dans Sion avec des cris de fête, couronnés de l’éternelle joie. Allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s’enfuient.
Psaume 146(145),7.8.9ab.10a.
Le Seigneur fait justice aux opprimés ; aux affamés, il donne le pain ; le Seigneur délie les enchaînés.
Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles, le Seigneur redresse les accablés, le Seigneur aime les justes,
le Seigneur protège l'étranger. Il soutient la veuve et l'orphelin, D'âge en âge, le Seigneur régnera !
Lettre de saint Jacques 5,7-10. Frères, en attendant la venue du Seigneur, prenez patience. Voyez le cultivateur : il attend les fruits précieux de la terre avec patience, jusqu’à ce qu’il ait fait la récolte précoce et la récolte tardive. Prenez patience, vous aussi, et tenez ferme car la venue du Seigneur est proche. Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres, ainsi vous ne serez pas jugés. Voyez : le Juge est à notre porte. Frères, prenez pour modèles d’endurance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 11,2-11. En ce temps-là, Jean le Baptiste entendit parler, dans sa prison, des œuvres réalisées par le Christ. Il lui envoya ses disciples et, par eux, lui demanda : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Jésus leur répondit : « Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Heureux celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute ! » Tandis que les envoyés de Jean s’en allaient, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean : « Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? un roseau agité par le vent ? Alors, qu’êtes-vous donc allés voir ? un homme habillé de façon raffinée ? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois. Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophète. C’est de lui qu’il est écrit : ‘Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi.’ Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. »
Paroles du Saint Père Demandons à Jean la grâce du courage apostolique de dire toujours les choses avec vérité, de l’amour pastoral, de recevoir les gens avec le peut qu’ils peuvent donner, le premier pas. Dieu fera l’autre. Et aussi la grâce de douter. Tant de fois, peut-être à la fin de la vie, on peut se demander : “mais c’est vrai, tout ce que j’ai cru, ou ce sont des fantaisies ?" C’est la tentation contre la foi, contre le Seigneur. Que le grand Jean-Baptiste, qui est le plus petit dans le royaume des Cieux, pour cela il est grand, nous aide sur cette voie, sur les traces du Seigneur. (Santa Marta, 15 décembre 2016)
FAUSTI - "C'est toi ?" est la question fondamentale de l'homme pour reconnaître son Seigneur. Jésus répond en se référant à Ses œuvres, comme s'il disait . "C'est moi que tu vois à travers ce que je fais. Le salut, c'est d'accueillir Celui qui vient en se révélant Lui-même, et non comme nous voudrions qu'Il fût. Après ce que Jésus a dit et fait et ce que les disciples continuent dans la mission, nous devons nous prononcer sur lui : l'accueillir est le Royaume. Le chapitre 11 commence par la question du Baptiste et la réponse de Jésus, se poursuit par l'éloge du. Baptiste par Jésus... concluant par une Béatitude qui contient les neuf précédentes : "Béni soit celui qui ne se scandalise pas de moi ! En fait, il incarne la Parole dit sur la montagne. La question de Jean en prison constitue le point d'arrivée de la prophétie, comme une remise en question de ses propres attentes afin d'être ouvert à l'écoute de ce que dit l'autre. Jean est l'homme qui se demande pour recevoir la réponse du Seigneur. "Qu'es-tu allé voir ?" demanda Jésus à la foule sur le Baptiste. Il essaie de leur faire comprendre l'importance de sa figure : il représente le mystère de l'homme devant le mystère de Dieu. La vie du Précurseur est inséparablement liée à celle du Sauveur, comme la voix de la Parole, l'attente de l'Attendu, l'eau de l'Esprit, la question de la réponse. Non pas maître des certitudes, mais chercheur de vérité, Jean s'interroge et écoute. Jésus le loue comme un homme authentique, si différent des demi-poitrines auxquelles il se montre. Il est le plus grand des nés des femmes, encore plus que les patriarches et les prophètes. John n'est pas une girouette, un opportuniste qui se penche sur toutes les situations pour les tourner à son avantage. Il n'y a pas de vent qui le fasse bouger, sauf l'Esprit de Dieu. En effet, comme tout prophète, il "se tient" devant le Seigneur (Jn 1, 35) : celui qui ne se tient pas devant Lui, est agité et mis à exécution par ses propres idoles et intérêts, dénonce le péché, demande la conversion et annonce son pardon. Jean est plus qu'un prophète : il est le seuil entre la promesse et l'accomplissement, l'aboutissement de la prophétie. Mais le plus petit du Royaume est plus grand que lui. S'il est le point d'arrivée de la promesse, le plus petit dans le royaume est le début de l'accomplissement. Et ce début est violent, comme les douleurs de l'accouchement. Jésus est le Seigneur qui vient pour "Son" jugement. Jean est le messager devant le Visage, l'Élie vivant qui prépare la réception (Ml 3,23...) L'Église est composée des petits qui trouvent leur patriarche dans le plus grand de tous ceux qui sont nés de femmes. Ils sont générés par sa question, le sommet de cette attente à laquelle l'Attendu peut et veut répondre.
... En ce troisième dimanche de l’Avent, appelé dimanche «Gaudete», la liturgie nous invite à la joie. L’Avent est un temps d’engagement et de conversion pour préparer la venue du Seigneur, mais aujourd’hui, l’Eglise nous fait goûter à l’avance la joie de Noël désormais proche. En effet, l’Avent est également un temps de joie, car en lui se réveille dans les cœurs des croyants l’attente du Sauveur, et attendre la venue d’une personne bien-aimée est toujours un motif de joie. Cet aspect joyeux est présent dans les premières Lectures bibliques de ce dimanche. L’Evangile correspond en revanche à l’autre dimension caractéristique de l’Avent: celle de la conversion en vue de la manifestation du Sauveur, annoncé par Jean-Baptiste.
La première lecture que nous avons entendue est une invitation insistante à la joie. Le passage commence par l’expression: «Pousse des cris de joie, fille de Sion!... Réjouis-toi, triomphe de tout ton cœur, fille de Jérusalem» (So 3, 14), qui est semblable à celui de l’annonce de l’ange à Marie: «Réjouis-toi pleine de grâce» (Lc 1, 26). Le motif essentiel pour lequel la fille de Sion peut exulter est exprimé dans l’affirmation que nous venons d’écouter: «Le Seigneur est roi d’Israël au milieu de toi» (So 3, 15.17); cela signifierait littéralement «est dans ton sein», avec une claire référence à la présence de Dieu dans l’Arche de l’Alliance, toujours placée au milieu du peuple d’Israël. Le prophète veut nous dire qu’il n’y a plus aucun motif de méfiance, de découragement, de tristesse, quelle que soit la situation que nous devons affronter, car nous sommes assurés de la présence du Seigneur, qui à elle seule suffit à rasséréner et réjouir les cœurs. En outre, le prophète Sophonie fait comprendre que cette joie est réciproque: nous sommes invités à nous réjouir, mais le Seigneur aussi se réjouit de sa relation avec nous; en effet, le prophète écrit: «Il exultera pour toi de joie, il te renouvellera par son amour; il dansera pour toi avec des cris de joie» (v. 17). La joie qui est promise dans ce texte prophétique trouve son accomplissement en Jésus, qui est dans le sein de Marie, la «Fille de Sion», et il place ainsi sa demeure parmi nous (cf. Jn 1, 14). En effet, en venant au monde, il nous donne sa joie, comme Il le confie lui-même à ses disciples: «Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète» (Jn 15, 11). Jésus apporte le salut aux hommes, une nouvelle relation avec Dieu qui vainc le mal et la mort, et apporte la joie véritable pour cette présence du Seigneur qui vient illuminer notre chemin qui est souvent voilé par les ténèbres et l’égoïsme. Et nous pouvons réfléchir pour savoir si nous sommes réellement conscients de ce fait de la présence du Seigneur parmi nous, qui n’est pas un Dieu lointain, mais un Dieu avec nous, un Dieu parmi nous, qui est ici avec nous dans la Sainte Eucharistie, qui est avec nous dans l’Eglise vivante. Et nous devons être les porteurs de cette présence de Dieu. Et ainsi Dieu se réjouit pour nous et nous pouvons avoir la joie: Dieu existe, et Dieu est bon, et Dieu est proche.
-->Dans la deuxième lecture que nous avons écoutée, saint Paul invite les chrétiens de Philippes à se réjouir dans le Seigneur. Pouvons-nous nous réjouir? Et pourquoi faut-il se réjouir? La réponse de saint Paul est: car «le Seigneur est proche!» (Ph 4, 5). Dans quelques jours, nous célébrerons Noël, la fête de la venue de Dieu, qui s’est fait enfant et notre frère pour être avec nous et partager notre condition humaine. Nous devons nous réjouir de sa proximité, de sa présence et chercher à comprendre toujours davantage qu’il est réellement proche, et être ainsi pénétrés par la réalité de la bonté de Dieu, de la joie que le Christ est avec nous. Paul dit avec force, dans une autre Lettre, que rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu qui s’est manifesté dans le Christ. Seul le péché nous éloigne de Lui, mais cela est un facteur de séparation que nous introduisons nous-mêmes dans notre relation avec le Seigneur. Mais, même quand nous nous éloignons, Il ne cesse pas de nous aimer et il continue à être proche avec sa miséricorde, sa disponibilité à pardonner et à nous accueillir à nouveau dans son amour. ...
En ce troisième dimanche de l’Avent, appelé dimanche «de la joie», la Parole de Dieu nous invite d’une part à la joie, et d’autre part à la prise de conscience que l’existence comporte également des moments de doute, pendant lesquels on a des difficultés à croire. La joie et le doute sont deux expériences qui font partie de notre vie.
A l’invitation explicite à la joie du prophète Isaïe: «Que soient pleins d'allégresse désert et terre aride, que la steppe exulte et fleurisse» (35, 1), s’oppose, dans l’Evangile, le doute de Jean-Baptiste: «Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ?» (Mt 11, 3). En effet, le prophète voit au-delà de la situation: il a devant lui des gens découragés: des mains faibles, des genoux tremblants, des cœurs perdus (cf. 35, 3-4). C’est la même réalité qui en tout temps met la foi à l’épreuve. Mais l’homme de Dieu regarde au-delà, car l’Esprit Saint fait sentir à son cœur la puissance de sa promesse, et il annonce le salut: «Courage, ne craignez pas! Voici votre Dieu, […] Il vient pour vous sauver» (v. 4). Et alors tout se transforme: le désert fleurit, la consolation et la joie s’emparent des cœurs perdus, le boiteux, l’aveugle, le muet sont guéris (cf. vv. 5-6). C’est ce qui s’accomplit avec Jésus: «Les aveugles voient et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres» (Mt 11, 5).
Cette description nous montre que le salut enveloppe l’homme tout entier et le régénère. Mais cette nouvelle naissance, avec la joie qui l’accompagne, suppose toujours une mort à nous-mêmes et au péché qui est en nous. D’où le rappel à la conversion, qui est à la base de la prédication à la fois de Jean-Baptiste et de Jésus; en particulier, il s’agit de convertir l’idée que nous avons de Dieu. Et le temps de l’Avent nous encourage à cela précisément par la question que Jean-Baptiste pose à Jésus: «Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ?» (Mt 11, 3). Réfléchissons: tout au long de sa vie, Jean a attendu le Messie; son style de vie, son corps lui-même est façonné par cette attente. C’est aussi pourquoi Jésus le loue par ces paroles: parmi les enfants des femmes, il n'en a pas surgi de plus grand que Jean-Baptiste (cf. Mt 11, 11). Et pourtant, lui aussi a dû se convertir à Jésus. Comme Jean, nous aussi nous sommes appelés à reconnaître le visage que Dieu a choisi d’assumer en Jésus Christ, humble et miséricordieux.
L’Avent est un temps de grâce. Il nous dit qu’il ne suffit pas de croire en Dieu: il est nécessaire de purifier chaque jour notre foi. Il s’agit de se préparer à accueillir non pas un personnage de conte de fées, mais le Dieu qui nous interpelle, nous implique et devant qui un choix s’impose. L’Enfant qui gît dans la crèche a le visage de nos frères et sœurs les plus nécessiteux, des pauvres qui «sont les privilégiés de ce mystère et, souvent, les plus aptes à reconnaître la présence de Dieu parmi nous» (Lett. ap. Admirabile signum, n. 6).
Que la Vierge Marie nous aide, pour qu’à l’approche de Noël, nous ne nous laissions pas distraire par les choses extérieures, mais que nous faisions de la place dans notre cœur à Celui qui est déjà venu et veut revenir pour guérir nos maladies et nous donner sa joie.
Livre d'Isaïe 35,1-6a.10.
RispondiEliminaLe désert et la terre de la soif, qu’ils se réjouissent ! Le pays aride, qu’il exulte et fleurisse comme la rose,
qu’il se couvre de fleurs des champs, qu’il exulte et crie de joie ! La gloire du Liban lui est donnée, la splendeur du Carmel et du Sarone. On verra la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu.
Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux qui fléchissent,
dites aux gens qui s’affolent : « Soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. »
Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et s’ouvriront les oreilles des sourds.
Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie.
Ceux qu’a libérés le Seigneur reviennent, ils entrent dans Sion avec des cris de fête, couronnés de l’éternelle joie. Allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s’enfuient.
Psaume 146(145),7.8.9ab.10a.
Le Seigneur fait justice aux opprimés ;
aux affamés, il donne le pain ;
le Seigneur délie les enchaînés.
Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes,
le Seigneur protège l'étranger.
Il soutient la veuve et l'orphelin,
D'âge en âge, le Seigneur régnera !
Lettre de saint Jacques 5,7-10.
Frères, en attendant la venue du Seigneur, prenez patience. Voyez le cultivateur : il attend les fruits précieux de la terre avec patience, jusqu’à ce qu’il ait fait la récolte précoce et la récolte tardive.
Prenez patience, vous aussi, et tenez ferme car la venue du Seigneur est proche.
Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres, ainsi vous ne serez pas jugés. Voyez : le Juge est à notre porte.
Frères, prenez pour modèles d’endurance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur.
Évangile de Jésus-Christ
selon saint Matthieu 11,2-11.
En ce temps-là, Jean le Baptiste entendit parler, dans sa prison, des œuvres réalisées par le Christ. Il lui envoya ses disciples et, par eux,
lui demanda : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
Jésus leur répondit : « Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez :
Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle.
Heureux celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute ! »
Tandis que les envoyés de Jean s’en allaient, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean : « Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? un roseau agité par le vent ?
Alors, qu’êtes-vous donc allés voir ? un homme habillé de façon raffinée ? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois.
Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophète.
C’est de lui qu’il est écrit : ‘Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi.’
Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. »
Paroles du Saint Père
RispondiEliminaDemandons à Jean la grâce du courage apostolique de dire toujours les choses avec vérité, de l’amour pastoral, de recevoir les gens avec le peut qu’ils peuvent donner, le premier pas. Dieu fera l’autre. Et aussi la grâce de douter. Tant de fois, peut-être à la fin de la vie, on peut se demander : “mais c’est vrai, tout ce que j’ai cru, ou ce sont des fantaisies ?" C’est la tentation contre la foi, contre le Seigneur. Que le grand Jean-Baptiste, qui est le plus petit dans le royaume des Cieux, pour cela il est grand, nous aide sur cette voie, sur les traces du Seigneur. (Santa Marta, 15 décembre 2016)
FAUSTI - "C'est toi ?" est la question fondamentale de l'homme pour reconnaître son Seigneur.
Jésus répond en se référant à Ses œuvres, comme s'il disait . "C'est moi que tu vois à travers ce que je fais.
Le salut, c'est d'accueillir Celui qui vient en se révélant Lui-même, et non comme nous voudrions qu'Il fût.
Après ce que Jésus a dit et fait et ce que les disciples continuent dans la mission, nous devons nous prononcer sur lui : l'accueillir est le Royaume.
Le chapitre 11 commence par la question du Baptiste et la réponse de Jésus, se poursuit par l'éloge du.
Baptiste par Jésus... concluant par une Béatitude qui contient les neuf précédentes : "Béni soit celui qui ne se scandalise pas de moi !
En fait, il incarne la Parole dit sur la montagne.
La question de Jean en prison constitue le point d'arrivée de la prophétie, comme une remise en question de ses propres attentes afin d'être ouvert à l'écoute de ce que dit l'autre.
Jean est l'homme qui se demande pour recevoir la réponse du Seigneur.
"Qu'es-tu allé voir ?" demanda Jésus à la foule sur le Baptiste. Il essaie de leur faire comprendre l'importance de sa figure : il représente le mystère de l'homme devant le mystère de Dieu.
La vie du Précurseur est inséparablement liée à celle du Sauveur, comme la voix de la Parole, l'attente de l'Attendu, l'eau de l'Esprit, la question de la réponse.
Non pas maître des certitudes, mais chercheur de vérité, Jean s'interroge et écoute.
Jésus le loue comme un homme authentique, si différent des demi-poitrines auxquelles il se montre.
Il est le plus grand des nés des femmes, encore plus que les patriarches et les prophètes.
John n'est pas une girouette, un opportuniste qui se penche sur toutes les situations pour les tourner à son avantage. Il n'y a pas de vent qui le fasse bouger, sauf l'Esprit de Dieu. En effet, comme tout prophète, il "se tient" devant le Seigneur (Jn 1, 35) : celui qui ne se tient pas devant Lui, est agité et mis à exécution par ses propres idoles et intérêts, dénonce le péché, demande la conversion et annonce son pardon. Jean est plus qu'un prophète : il est le seuil entre la promesse et l'accomplissement, l'aboutissement de la prophétie.
Mais le plus petit du Royaume est plus grand que lui. S'il est le point d'arrivée de la promesse, le plus petit dans le royaume est le début de l'accomplissement. Et ce début est violent, comme les douleurs de l'accouchement.
Jésus est le Seigneur qui vient pour "Son" jugement.
Jean est le messager devant le Visage, l'Élie vivant qui prépare la réception (Ml 3,23...)
L'Église est composée des petits qui trouvent leur patriarche dans le plus grand de tous ceux qui sont nés de femmes. Ils sont générés par sa question, le sommet de cette attente à laquelle l'Attendu peut et veut répondre.
PAPE BENOÎT XVI
RispondiEliminaHOMÉLIE 16 -12- 2012
... En ce troisième dimanche de l’Avent, appelé dimanche «Gaudete», la liturgie nous invite à la joie. L’Avent est un temps d’engagement et de conversion pour préparer la venue du Seigneur, mais aujourd’hui, l’Eglise nous fait goûter à l’avance la joie de Noël désormais proche. En effet, l’Avent est également un temps de joie, car en lui se réveille dans les cœurs des croyants l’attente du Sauveur, et attendre la venue d’une personne bien-aimée est toujours un motif de joie. Cet aspect joyeux est présent dans les premières Lectures bibliques de ce dimanche. L’Evangile correspond en revanche à l’autre dimension caractéristique de l’Avent: celle de la conversion en vue de la manifestation du Sauveur, annoncé par Jean-Baptiste.
La première lecture que nous avons entendue est une invitation insistante à la joie. Le passage commence par l’expression: «Pousse des cris de joie, fille de Sion!... Réjouis-toi, triomphe de tout ton cœur, fille de Jérusalem» (So 3, 14), qui est semblable à celui de l’annonce de l’ange à Marie: «Réjouis-toi pleine de grâce» (Lc 1, 26). Le motif essentiel pour lequel la fille de Sion peut exulter est exprimé dans l’affirmation que nous venons d’écouter: «Le Seigneur est roi d’Israël au milieu de toi» (So 3, 15.17); cela signifierait littéralement «est dans ton sein», avec une claire référence à la présence de Dieu dans l’Arche de l’Alliance, toujours placée au milieu du peuple d’Israël. Le prophète veut nous dire qu’il n’y a plus aucun motif de méfiance, de découragement, de tristesse, quelle que soit la situation que nous devons affronter, car nous sommes assurés de la présence du Seigneur, qui à elle seule suffit à rasséréner et réjouir les cœurs. En outre, le prophète Sophonie fait comprendre que cette joie est réciproque: nous sommes invités à nous réjouir, mais le Seigneur aussi se réjouit de sa relation avec nous; en effet, le prophète écrit: «Il exultera pour toi de joie, il te renouvellera par son amour; il dansera pour toi avec des cris de joie» (v. 17). La joie qui est promise dans ce texte prophétique trouve son accomplissement en Jésus, qui est dans le sein de Marie, la «Fille de Sion», et il place ainsi sa demeure parmi nous (cf. Jn 1, 14). En effet, en venant au monde, il nous donne sa joie, comme Il le confie lui-même à ses disciples: «Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète» (Jn 15, 11). Jésus apporte le salut aux hommes, une nouvelle relation avec Dieu qui vainc le mal et la mort, et apporte la joie véritable pour cette présence du Seigneur qui vient illuminer notre chemin qui est souvent voilé par les ténèbres et l’égoïsme. Et nous pouvons réfléchir pour savoir si nous sommes réellement conscients de ce fait de la présence du Seigneur parmi nous, qui n’est pas un Dieu lointain, mais un Dieu avec nous, un Dieu parmi nous, qui est ici avec nous dans la Sainte Eucharistie, qui est avec nous dans l’Eglise vivante. Et nous devons être les porteurs de cette présence de Dieu. Et ainsi Dieu se réjouit pour nous et nous pouvons avoir la joie: Dieu existe, et Dieu est bon, et Dieu est proche.
.
-->Dans la deuxième lecture que nous avons écoutée, saint Paul invite les chrétiens de Philippes à se réjouir dans le Seigneur. Pouvons-nous nous réjouir? Et pourquoi faut-il se réjouir? La réponse de saint Paul est: car «le Seigneur est proche!» (Ph 4, 5). Dans quelques jours, nous célébrerons Noël, la fête de la venue de Dieu, qui s’est fait enfant et notre frère pour être avec nous et partager notre condition humaine. Nous devons nous réjouir de sa proximité, de sa présence et chercher à comprendre toujours davantage qu’il est réellement proche, et être ainsi pénétrés par la réalité de la bonté de Dieu, de la joie que le Christ est avec nous. Paul dit avec force, dans une autre Lettre, que rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu qui s’est manifesté dans le Christ. Seul le péché nous éloigne de Lui, mais cela est un facteur de séparation que nous introduisons nous-mêmes dans notre relation avec le Seigneur. Mais, même quand nous nous éloignons, Il ne cesse pas de nous aimer et il continue à être proche avec sa miséricorde, sa disponibilité à pardonner et à nous accueillir à nouveau dans son amour. ...
RispondiEliminaPAPE FRANÇOIS
RispondiEliminaANGÉLUS 15 -12 - 2019
En ce troisième dimanche de l’Avent, appelé dimanche «de la joie», la Parole de Dieu nous invite d’une part à la joie, et d’autre part à la prise de conscience que l’existence comporte également des moments de doute, pendant lesquels on a des difficultés à croire. La joie et le doute sont deux expériences qui font partie de notre vie.
A l’invitation explicite à la joie du prophète Isaïe: «Que soient pleins d'allégresse désert et terre aride, que la steppe exulte et fleurisse» (35, 1), s’oppose, dans l’Evangile, le doute de Jean-Baptiste: «Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ?» (Mt 11, 3). En effet, le prophète voit au-delà de la situation: il a devant lui des gens découragés: des mains faibles, des genoux tremblants, des cœurs perdus (cf. 35, 3-4). C’est la même réalité qui en tout temps met la foi à l’épreuve. Mais l’homme de Dieu regarde au-delà, car l’Esprit Saint fait sentir à son cœur la puissance de sa promesse, et il annonce le salut: «Courage, ne craignez pas! Voici votre Dieu, […] Il vient pour vous sauver» (v. 4). Et alors tout se transforme: le désert fleurit, la consolation et la joie s’emparent des cœurs perdus, le boiteux, l’aveugle, le muet sont guéris (cf. vv. 5-6). C’est ce qui s’accomplit avec Jésus: «Les aveugles voient et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres» (Mt 11, 5).
Cette description nous montre que le salut enveloppe l’homme tout entier et le régénère. Mais cette nouvelle naissance, avec la joie qui l’accompagne, suppose toujours une mort à nous-mêmes et au péché qui est en nous. D’où le rappel à la conversion, qui est à la base de la prédication à la fois de Jean-Baptiste et de Jésus; en particulier, il s’agit de convertir l’idée que nous avons de Dieu. Et le temps de l’Avent nous encourage à cela précisément par la question que Jean-Baptiste pose à Jésus: «Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ?» (Mt 11, 3). Réfléchissons: tout au long de sa vie, Jean a attendu le Messie; son style de vie, son corps lui-même est façonné par cette attente. C’est aussi pourquoi Jésus le loue par ces paroles: parmi les enfants des femmes, il n'en a pas surgi de plus grand que Jean-Baptiste (cf. Mt 11, 11). Et pourtant, lui aussi a dû se convertir à Jésus. Comme Jean, nous aussi nous sommes appelés à reconnaître le visage que Dieu a choisi d’assumer en Jésus Christ, humble et miséricordieux.
L’Avent est un temps de grâce. Il nous dit qu’il ne suffit pas de croire en Dieu: il est nécessaire de purifier chaque jour notre foi. Il s’agit de se préparer à accueillir non pas un personnage de conte de fées, mais le Dieu qui nous interpelle, nous implique et devant qui un choix s’impose. L’Enfant qui gît dans la crèche a le visage de nos frères et sœurs les plus nécessiteux, des pauvres qui «sont les privilégiés de ce mystère et, souvent, les plus aptes à reconnaître la présence de Dieu parmi nous» (Lett. ap. Admirabile signum, n. 6).
Que la Vierge Marie nous aide, pour qu’à l’approche de Noël, nous ne nous laissions pas distraire par les choses extérieures, mais que nous faisions de la place dans notre cœur à Celui qui est déjà venu et veut revenir pour guérir nos maladies et nous donner sa joie.