Livre d'Isaïe 7,10-16. En ces jours-là, le Seigneur parla ainsi au roi Acaz : « Demande pour toi un signe de la part du Seigneur ton Dieu, au fond du séjour des morts ou sur les sommets, là-haut. » Acaz répondit : « Non, je n’en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l’épreuve. » Isaïe dit alors : « Écoutez, maison de David ! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu ! C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel, De crème et de miel il se nourrira, jusqu’à ce qu’il sache rejeter le mal et choisir le bien. Avant que cet enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, la terre dont les deux rois te font trembler sera laissée à l’abandon . Psaume 24(23),1-2.3-4ab.5-6. Au Seigneur, le monde et sa richesse, la terre et tous ses habitants ! C'est lui qui l'a fondée sur les mers et la garde inébranlable sur les flots.
Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint ? L'homme au cœur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles.
Il obtient, du Seigneur, la bénédiction, et de Dieu son Sauveur, la justice. Voici le peuple de ceux qui le cherchent ! Voici Jacob qui recherche ta face !
Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 1,1-7. Paul, serviteur du Christ Jésus, appelé à être Apôtre, mis à part pour l’Évangile de Dieu, à tous les bien-aimés de Dieu qui sont à Rome. Cet Évangile, que Dieu avait promis d’avance par ses prophètes dans les saintes Écritures, concerne son Fils qui, selon la chair, est né de la descendance de David et, selon l’Esprit de sainteté, a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu par sa résurrection d’entre les morts, lui, Jésus Christ, notre Seigneur. Pour que son nom soit reconnu, nous avons reçu par lui grâce et mission d’Apôtre, afin d’amener à l’obéissance de la foi toutes les nations païennes, dont vous faites partie, vous aussi que Jésus Christ a appelés. À vous qui êtes appelés à être saints, la grâce et la paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 1,18-24.
Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : ‘Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel’, qui se traduit : « Dieu-avec-nous » Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse,
PAROLES DU SAINT PÈRE Je pense particulièrement à tous ceux qui s'ouvrent à l'accueil de la vie par la voie de l'adoption, qui est une conduite si généreuse et belle. Joseph nous montre que ce type de lien n'est ni secondaire, ni une réflexion après coup. Ce type de choix fait partie des formes les plus élevées de l'amour, de la paternité et de la maternité. Combien d'enfants dans le monde attendent que quelqu'un s'occupe d'eux! C'est un risque, oui : avoir un enfant est toujours un risque, qu'il soit naturel ou adopté. Mais c’est plus risqué de ne pas en avoir. C’est plus risqué de nier la paternité, de nier la maternité, qu'elle soit réelle ou spirituelle. (Audience générale, 5 janvier 2022
FAUSTI - Joseph entre dans la genèse du Fils de Dieu par l'acte de foi qui accepte " l'addition de Dieu ". donné à Marie, l'humble fille de Sion. Il est la figure de tout homme qui, "trop grand pour se suffire à lui-même" (Pascal), se tient ouvert à son mystère, et son mystère est Dieu Lui-même. On peut attendre infiniment le Messie, mais en vain. En fait, il est déjà venu, et il n'attend que celui qui est prêt à Le recevoir. Le don est déjà donné, pour Israël et pour les Gentils : c'est la perspective de Matthieu. La question est de savoir comment le recevoir. La narration est faite pour le lecteur, afin que ce qui est arrivé à Joseph lui arrive. L'" ange " pour nous est le texte lui-même, qui nous rappelle son expérience, afin qu'elle devienne aussi la nôtre. Joseph est le nom secret de tout homme, fini, qui désire infiniement, c'est à dire l'infini, ouvert à ce qui le transcende et seul peut le combler. L'homme est fait pour cette " addition " divine : " Tu nous as faits pour Toi, Seigneur, et notre cœur est agité jusqu'au point de se reposer en Toi " (Saint Augustin). "N'aye pas peur d'emmener Mary avec toi." dit l'Ange à Joseph.Il recevra d'Elle Jésus, le Fils engendré par l'Esprit, le Dieu avec nous. La foi en la Parole établit la parenté entre nous et Dieu Lui-même. Par celle-ci, comme Joseph, nous accueillons Celui qui a le pouvoir de nous faire des fils (Jn 1, 12). Tout est laissé à notre responsabilité, à notre capacité de répondre à la Parole de Dieu : c'est son " Ange " qui nous offre la possibilité de L'accueillir, de L'écouter et de Lui répondre. Le passage précédent nous dit comment Dieu entre dans notre histoire, et ceci, au contraire, comment nous entrons dans la Sienne. Il assume notre chair telle qu'elle est, nous assumons Lui tel qu'Il s'offre en Marie. Joseph est le descendant de David, à qui Dieu a promis le Messie. Mais Celui qui se promet toujours, et ce qu'Il promet à la fin, c'est Lui-même, compromis dans toutes Ses promesses. Le fils de David ne sera pas seulement le Messie promis, mais le même Seigneur qui promet. Le Fils n'est pas né de nous. Il vient de l'Esprit parce que Dieu est Esprit. Joseph pense qu'il doit se retirer par discrétion et indignité. Mais il est encouragé par l'Ange à prendre la Mère et le Fils. Il doit donner Son Nom à Celui qui n'est pas sien : il est l'Autre, il est l'Autre Même, qui attend son " oui " pour être son Fils, le Dieu-avec-lui, Celui qui le sauve et chaque " génération " de la solitude du ne pas être. Joseph se présente désormais comme celui qui écoute et exécute la Parole. L'Eglise, comme Joseph, "le rêveur" réalise le rêve de Dieu : dans le silence de l'Adoration, par la Foi, Elle accueille le don du Fils.
-->Marie est la médiatrice du Don de Dieu pour tous. Celui qui rejette la Mère, rejette le Fils. Détacher Jésus de Marie, d'Israël, de l'Église, des frères, c'est rejeter sa Chair, le salut de toute chair. Le christianisme devient une idéologie, une "gnose", qui n'a rien à voir avec le Christ crucifié, la révélation de Dieu et la libération de l'homme. Ceux qui disent . "Christ oui, mais Israël non ; Christ oui, mais l'Église non ; Christ oui, et le monde non", rejette le Christ Lui-même, qui s'est révélé à nous. rejette le Christ Lui-même qui s'est uni dans un destin unique avec Israël, l'Église et le monde. L'histoire n'est pas quelque chose de passé qui n'est plus, elle est comme des racines pour l'arbre. Ils lui donnent de la sève et lui permettent de s'élever vers le ciel sans s'effondrer au premier vent. Ce qui est en Marie, vient de Dieu : en épousant la Mère, vous accueillez le Fils. "Tu lui donneras un nom" : Marie Lui donne naissance, vous Lui donnez un Nom, vous entrez dans une relation avec Lui et Lui avec vous. Telle est la dignité sublime de l'homme : l'appeler par son nom, être son interlocuteur, lui parler d'ami à ami. Jésus signifie "le Seigneur sauve", il est le nom de Dieu, sa réalité pour ceux qui l'invoquent. "Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé" (Actes 2:21). En aucun autre nom il n'y a de salut (Actes 4:12), car c'est le Nom dont tout autre nom tire sa vie. Il peut être invoqué par n'importe qui, aussi perdu soit-il : c'est "le Seigneur sauve". "Tous me connaîtront, du plus petit au plus grand, car je pardonnerai leurs iniquités et ne me souviendrai plus de leur péché" (Jérémie 31:34). Nous appelons Dieu par son Nom précisément parce que nous sommes les perdus qui sont sauvés. Dieu est l'Amour sans limites : Nous ne Le connaissons comme tel que dans le pardon. L'histoire de Jésus est considérée en continuité avec l'histoire d'Israël, comme l'accomplissement de la promesse qui lui a été faite.
En ce quatrième et dernier dimanche de l’Avent, l’Evangile (cf. Mt 1, 18-24) nous conduit vers Noël à travers l’expérience de Joseph, une figure apparemment de second plan, alors que toute la sagesse chrétienne est contenue dans son attitude. Avec Jean-Baptiste, c’est l’un des personnages que la liturgie nous propose pour le temps de l’Avent; et c’est le plus modeste des trois. Il ne prêche pas, ne parle pas, mais il cherche à faire la volonté de Dieu; et il l’accomplit dans le style de l’Evangile et des Béatitudes. Réfléchissons: «Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, car le Royaume des Cieux est à eux» (Mt 5, 3). Et Joseph est pauvre parce qu’il vit de l’essentiel, il travaille, il vit de son travail; c’est la pauvreté typique de ceux qui sont conscients de dépendre de Dieu en tout et qui mettent toute leur confiance en Lui.
Le récit évangélique d’aujourd’hui présente une situation humainement embarrassante et contrastée. Joseph et Marie sont fiancés; ils n’habitent pas encore ensemble, mais elle attend un enfant par l’action de Dieu. Joseph, face à cette surprise, est naturellement troublé mais au lieu de réagir de façon impulsive et punitive — comme il est d’usage, la loi le protégeait —, il cherche une solution qui respecte la dignité et l’intégrité de sa bien-aimée Marie. L’Evangile dit ainsi: «Joseph, son mari, qui était un homme juste et ne voulait pas la dénoncer publiquement, résolut de la répudier sans bruit» (v. 19). Joseph savait bien en effet que, s’il avait dénoncé sa fiancée, il l’aurait exposée à de graves conséquences, voire la mort. Il a toute confiance en Marie, qu’il a choisie pour être son épouse. Il ne comprend pas mais il cherche une autre solution.
Cette circonstance inexplicable le conduit à remettre en question leur lien; c’est pourquoi, avec une profonde souffrance, il décide de se détacher de Marie sans créer le scandale. Mais l’Ange du Seigneur intervient pour lui dire que la solution qu’il a envisagée n’est pas celle voulue par Dieu. Au contraire, le Seigneur lui ouvre un nouveau chemin, un chemin d’union, d’amour et de bonheur et lui dit: «Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ta femme: car ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint» (v. 20).
A ce moment, Joseph fait totalement confiance à Dieu, il obéit aux paroles de l’Ange et prend Marie avec lui. C’est précisément cette confiance inébranlable en Dieu qui lui a permis d’accepter une situation humainement difficile et, dans un certain sens, incompréhensible. Joseph comprend, dans la foi, que l’enfant conçu dans le sein de Marie n’est pas son fils mais qu’il est le Fils de Dieu et que lui, Joseph, en sera le gardien en assumant pleinement sa paternité terrestre. L’exemple de cet homme doux et sage nous exhorte à élever le regard et à le diriger plus loin. Il s’agit de retrouver la logique surprenante de Dieu qui, loin des petits ou des grands calculs, est faite d’ouverture vers de nouveaux horizons, vers le Christ et sa Parole.
Que la Vierge Marie et son chaste époux Joseph nous aident à nous mettre à l’écoute de Jésus qui vient, et qui demande à être accueilli dans nos projets et dans nos choix.
En ce quatrième dimanche de l'Avent, l'Évangile de saint Matthieu raconte la naissance de Jésus en se plaçant du point de vue de saint Joseph. Il était l'époux promis à Marie qui, « avant qu'ils eussent mené vie commune, se trouva enceinte par le fait de l'Esprit Saint » (Mt 1, 18). Le Fils de Dieu, réalisant une ancienne prophétie (cf. Is 7, 14), se fait homme dans le sein d'une vierge, et ce mystère manifeste à la fois l'amour, la sagesse et la puissance de Dieu en faveur de l'humanité blessée par le péché. Saint Joseph est présenté comme un « homme juste » (Mt 1, 19), fidèle à la loi de Dieu, disponible pour accomplir sa volonté. C'est pourquoi il entre dans le mystère de l'Incarnation après qu'un ange du Seigneur, qui lui apparaît en songe, lui annonce : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ta femme : car ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus : car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (Mt 1, 20-21). Ayant abandonné l'idée de répudier Marie en secret, il la prend avec lui, parce que maintenant, ses yeux voient en elle l'œuvre de Dieu.
Saint Ambroise explique que « Joseph garde le mérite et fait figure de juste, ce qui relève son témoignage » (Exp. Ev. sec. Lucam II, 5: CCL 14,32-33). « Il n'a pu profaner le Temple de l'Esprit Saint, la Mère du Seigneur, le sein consacré par le mystère », poursuit saint Ambroise (ibid., II, 6 : CCL 14, 33). Tout en ayant été troublé, Joseph agit « comme l'ange du Seigneur lui avait prescrit », certain d'accomplir une chose juste. En donnant le nom de “Jésus” à cet Enfant qui gouverne tout l'univers, il se place à la suite des serviteurs humbles et fidèles, semblable aux anges et aux prophètes, semblable aux martyrs et aux apôtres — comme le chantent d'anciens hymnes orientaux. Saint Joseph annonce les prodiges du Seigneur, témoignant de la virginité de Marie, de l'action gratuite de Dieu, et protégeant la vie terrestre du Messie. Nous vénérons donc le père légal de Jésus (cf. Catéchisme de l’Église catholique, 532), parce qu'en lui se profile l'homme nouveau, qui regarde avec confiance et courage vers l'avenir, ne suit pas son propre projet, mais se confie totalement à l'infinie miséricorde de Celui qui accomplit les prophéties et ouvre le temps du salut.
Chers amis, je désire confier à saint Joseph, patron universel de l'Église, tous les pasteurs, les exhortant à offrir « aux fidèles chrétiens et au monde entier l'offrande humble et quotidienne des paroles et des gestes du Christ » (Lettre d'indiction de l'Année sacerdotale). Puisse notre vie adhérer toujours plus à la Personne de Jésus, justement parce que « Celui qui est le Verbe assume lui-même un corps, il vient de Dieu comme un homme et attire à lui toute l'existence humaine, la porte dans la Parole de Dieu » (Jésus de Nazareth, Milan 2007, 383). Invoquons avec confiance la Vierge Marie, pleine de grâce « ornée de Dieu », afin que, pour ce Noël désormais très proche, nos yeux s'ouvrent et voient Jésus, et que notre cœur se réjouisse de cette admirable rencontre d'amour.
Livre d'Isaïe 7,10-16.
RispondiEliminaEn ces jours-là, le Seigneur parla ainsi au roi Acaz :
« Demande pour toi un signe de la part du Seigneur ton Dieu, au fond du séjour des morts ou sur les sommets, là-haut. »
Acaz répondit : « Non, je n’en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l’épreuve. »
Isaïe dit alors : « Écoutez, maison de David ! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu !
C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel,
De crème et de miel il se nourrira, jusqu’à ce qu’il sache rejeter le mal et choisir le bien.
Avant que cet enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, la terre dont les deux rois te font trembler sera laissée à l’abandon
.
Psaume 24(23),1-2.3-4ab.5-6.
Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
C'est lui qui l'a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.
Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
L'homme au cœur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles.
Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauveur, la justice.
Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
Voici Jacob qui recherche ta face !
Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 1,1-7.
Paul, serviteur du Christ Jésus, appelé à être Apôtre, mis à part pour l’Évangile de Dieu,
à tous les bien-aimés de Dieu qui sont à Rome.
Cet Évangile, que Dieu avait promis d’avance par ses prophètes dans les saintes Écritures,
concerne son Fils qui, selon la chair, est né de la descendance de David
et, selon l’Esprit de sainteté, a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu par sa résurrection d’entre les morts, lui, Jésus Christ, notre Seigneur.
Pour que son nom soit reconnu, nous avons reçu par lui grâce et mission d’Apôtre, afin d’amener à l’obéissance de la foi toutes les nations païennes,
dont vous faites partie, vous aussi que Jésus Christ a appelés.
À vous qui êtes appelés à être saints, la grâce et la paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ.
Évangile de Jésus-Christ
selon saint Matthieu 1,18-24.
Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret.
Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ;
elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
‘Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel’, qui se traduit : « Dieu-avec-nous »
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse,
PAROLES DU SAINT PÈRE
RispondiEliminaJe pense particulièrement à tous ceux qui s'ouvrent à l'accueil de la vie par la voie de l'adoption, qui est une conduite si généreuse et belle. Joseph nous montre que ce type de lien n'est ni secondaire, ni une réflexion après coup. Ce type de choix fait partie des formes les plus élevées de l'amour, de la paternité et de la maternité. Combien d'enfants dans le monde attendent que quelqu'un s'occupe d'eux!
C'est un risque, oui : avoir un enfant est toujours un risque, qu'il soit naturel ou adopté. Mais c’est plus risqué de ne pas en avoir. C’est plus risqué de nier la paternité, de nier la maternité, qu'elle soit réelle ou spirituelle. (Audience générale, 5 janvier 2022
FAUSTI - Joseph entre dans la genèse du Fils de Dieu par l'acte de foi qui accepte " l'addition de Dieu ". donné à Marie, l'humble fille de Sion. Il est la figure de tout homme qui, "trop grand pour se suffire à lui-même" (Pascal), se tient ouvert à son mystère, et son mystère est Dieu Lui-même.
RispondiEliminaOn peut attendre infiniment le Messie, mais en vain. En fait, il est déjà venu, et il n'attend que celui qui est prêt à Le recevoir. Le don est déjà donné, pour Israël et pour les Gentils : c'est la perspective de Matthieu.
La question est de savoir comment le recevoir.
La narration est faite pour le lecteur, afin que ce qui est arrivé à Joseph lui arrive.
L'" ange " pour nous est le texte lui-même, qui nous rappelle son expérience, afin qu'elle devienne aussi la nôtre.
Joseph est le nom secret de tout homme, fini, qui désire infiniement, c'est à dire l'infini, ouvert à ce qui le transcende et seul peut le combler. L'homme est fait pour cette " addition " divine : " Tu nous as faits pour Toi, Seigneur, et notre cœur est agité jusqu'au point de se reposer en Toi " (Saint Augustin).
"N'aye pas peur d'emmener Mary avec toi." dit l'Ange à Joseph.Il recevra d'Elle Jésus, le Fils engendré par l'Esprit, le Dieu avec nous.
La foi en la Parole établit la parenté entre nous et Dieu Lui-même. Par celle-ci, comme Joseph, nous accueillons Celui qui a le pouvoir de nous faire des fils (Jn 1, 12).
Tout est laissé à notre responsabilité, à notre capacité de répondre à la Parole de Dieu : c'est son " Ange " qui nous offre la possibilité de L'accueillir, de L'écouter et de Lui répondre.
Le passage précédent nous dit comment Dieu entre dans notre histoire, et ceci, au contraire, comment nous entrons dans la Sienne. Il assume notre chair telle qu'elle est, nous assumons Lui tel qu'Il s'offre en Marie.
Joseph est le descendant de David, à qui Dieu a promis le Messie.
Mais Celui qui se promet toujours, et ce qu'Il promet à la fin, c'est Lui-même, compromis dans toutes Ses promesses.
Le fils de David ne sera pas seulement le Messie promis, mais le même Seigneur qui promet.
Le Fils n'est pas né de nous. Il vient de l'Esprit parce que Dieu est Esprit.
Joseph pense qu'il doit se retirer par discrétion et indignité.
Mais il est encouragé par l'Ange à prendre la Mère et le Fils. Il doit donner Son Nom à Celui qui n'est pas sien : il est l'Autre, il est l'Autre Même, qui attend son " oui " pour être son Fils, le Dieu-avec-lui, Celui qui le sauve et chaque " génération " de la solitude du ne pas être.
Joseph se présente désormais comme celui qui écoute et exécute la Parole.
L'Eglise, comme Joseph, "le rêveur" réalise le rêve de Dieu :
dans le silence de l'Adoration, par la Foi, Elle accueille le don du Fils.
-->Marie est la médiatrice du Don de Dieu pour tous.
RispondiEliminaCelui qui rejette la Mère, rejette le Fils.
Détacher Jésus de Marie, d'Israël, de l'Église, des frères, c'est rejeter sa Chair, le salut de toute chair. Le christianisme devient une idéologie, une "gnose", qui n'a rien à voir avec le Christ crucifié, la révélation de Dieu et la libération de l'homme.
Ceux qui disent . "Christ oui, mais Israël non ; Christ oui, mais l'Église non ; Christ oui, et le monde non", rejette le Christ Lui-même, qui s'est révélé à nous. rejette le Christ Lui-même qui s'est uni dans un destin unique avec Israël, l'Église et le monde.
L'histoire n'est pas quelque chose de passé qui n'est plus, elle est comme des racines pour l'arbre.
Ils lui donnent de la sève et lui permettent de s'élever vers le ciel sans s'effondrer au premier vent.
Ce qui est en Marie, vient de Dieu : en épousant la Mère, vous accueillez le Fils.
"Tu lui donneras un nom" : Marie Lui donne naissance, vous Lui donnez un Nom, vous entrez dans une relation avec Lui et Lui avec vous. Telle est la dignité sublime de l'homme : l'appeler par son nom, être son interlocuteur, lui parler d'ami à ami.
Jésus signifie "le Seigneur sauve", il est le nom de Dieu, sa réalité pour ceux qui l'invoquent.
"Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé" (Actes 2:21).
En aucun autre nom il n'y a de salut (Actes 4:12), car c'est le Nom dont tout autre nom tire sa vie. Il peut être invoqué par n'importe qui, aussi perdu soit-il : c'est "le Seigneur sauve".
"Tous me connaîtront, du plus petit au plus grand, car je pardonnerai leurs iniquités et ne me souviendrai plus de leur péché" (Jérémie 31:34).
Nous appelons Dieu par son Nom précisément parce que nous sommes les perdus qui sont sauvés.
Dieu est l'Amour sans limites : Nous ne Le connaissons comme tel que dans le pardon.
L'histoire de Jésus est considérée en continuité avec l'histoire d'Israël, comme l'accomplissement de la promesse qui lui a été faite.
PAPE FRANÇOIS
RispondiEliminaANGÉLUS Dimanche 22 décembre 2019
En ce quatrième et dernier dimanche de l’Avent, l’Evangile (cf. Mt 1, 18-24) nous conduit vers Noël à travers l’expérience de Joseph, une figure apparemment de second plan, alors que toute la sagesse chrétienne est contenue dans son attitude. Avec Jean-Baptiste, c’est l’un des personnages que la liturgie nous propose pour le temps de l’Avent; et c’est le plus modeste des trois. Il ne prêche pas, ne parle pas, mais il cherche à faire la volonté de Dieu; et il l’accomplit dans le style de l’Evangile et des Béatitudes. Réfléchissons: «Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, car le Royaume des Cieux est à eux» (Mt 5, 3). Et Joseph est pauvre parce qu’il vit de l’essentiel, il travaille, il vit de son travail; c’est la pauvreté typique de ceux qui sont conscients de dépendre de Dieu en tout et qui mettent toute leur confiance en Lui.
Le récit évangélique d’aujourd’hui présente une situation humainement embarrassante et contrastée. Joseph et Marie sont fiancés; ils n’habitent pas encore ensemble, mais elle attend un enfant par l’action de Dieu. Joseph, face à cette surprise, est naturellement troublé mais au lieu de réagir de façon impulsive et punitive — comme il est d’usage, la loi le protégeait —, il cherche une solution qui respecte la dignité et l’intégrité de sa bien-aimée Marie. L’Evangile dit ainsi: «Joseph, son mari, qui était un homme juste et ne voulait pas la dénoncer publiquement, résolut de la répudier sans bruit» (v. 19). Joseph savait bien en effet que, s’il avait dénoncé sa fiancée, il l’aurait exposée à de graves conséquences, voire la mort. Il a toute confiance en Marie, qu’il a choisie pour être son épouse. Il ne comprend pas mais il cherche une autre solution.
Cette circonstance inexplicable le conduit à remettre en question leur lien; c’est pourquoi, avec une profonde souffrance, il décide de se détacher de Marie sans créer le scandale. Mais l’Ange du Seigneur intervient pour lui dire que la solution qu’il a envisagée n’est pas celle voulue par Dieu. Au contraire, le Seigneur lui ouvre un nouveau chemin, un chemin d’union, d’amour et de bonheur et lui dit: «Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ta femme: car ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint» (v. 20).
A ce moment, Joseph fait totalement confiance à Dieu, il obéit aux paroles de l’Ange et prend Marie avec lui. C’est précisément cette confiance inébranlable en Dieu qui lui a permis d’accepter une situation humainement difficile et, dans un certain sens, incompréhensible. Joseph comprend, dans la foi, que l’enfant conçu dans le sein de Marie n’est pas son fils mais qu’il est le Fils de Dieu et que lui, Joseph, en sera le gardien en assumant pleinement sa paternité terrestre. L’exemple de cet homme doux et sage nous exhorte à élever le regard et à le diriger plus loin. Il s’agit de retrouver la logique surprenante de Dieu qui, loin des petits ou des grands calculs, est faite d’ouverture vers de nouveaux horizons, vers le Christ et sa Parole.
Que la Vierge Marie et son chaste époux Joseph nous aident à nous mettre à l’écoute de Jésus qui vient, et qui demande à être accueilli dans nos projets et dans nos choix.
BENOÎT XVI
RispondiEliminaANGÉLUS IVe Dimanche de l'Avent, 19 décembre 2010
Chers frères et sœurs !
En ce quatrième dimanche de l'Avent, l'Évangile de saint Matthieu raconte la naissance de Jésus en se plaçant du point de vue de saint Joseph. Il était l'époux promis à Marie qui, « avant qu'ils eussent mené vie commune, se trouva enceinte par le fait de l'Esprit Saint » (Mt 1, 18). Le Fils de Dieu, réalisant une ancienne prophétie (cf. Is 7, 14), se fait homme dans le sein d'une vierge, et ce mystère manifeste à la fois l'amour, la sagesse et la puissance de Dieu en faveur de l'humanité blessée par le péché. Saint Joseph est présenté comme un « homme juste » (Mt 1, 19), fidèle à la loi de Dieu, disponible pour accomplir sa volonté. C'est pourquoi il entre dans le mystère de l'Incarnation après qu'un ange du Seigneur, qui lui apparaît en songe, lui annonce : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ta femme : car ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus : car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (Mt 1, 20-21). Ayant abandonné l'idée de répudier Marie en secret, il la prend avec lui, parce que maintenant, ses yeux voient en elle l'œuvre de Dieu.
Saint Ambroise explique que « Joseph garde le mérite et fait figure de juste, ce qui relève son témoignage » (Exp. Ev. sec. Lucam II, 5: CCL 14,32-33). « Il n'a pu profaner le Temple de l'Esprit Saint, la Mère du Seigneur, le sein consacré par le mystère », poursuit saint Ambroise (ibid., II, 6 : CCL 14, 33). Tout en ayant été troublé, Joseph agit « comme l'ange du Seigneur lui avait prescrit », certain d'accomplir une chose juste. En donnant le nom de “Jésus” à cet Enfant qui gouverne tout l'univers, il se place à la suite des serviteurs humbles et fidèles, semblable aux anges et aux prophètes, semblable aux martyrs et aux apôtres — comme le chantent d'anciens hymnes orientaux. Saint Joseph annonce les prodiges du Seigneur, témoignant de la virginité de Marie, de l'action gratuite de Dieu, et protégeant la vie terrestre du Messie. Nous vénérons donc le père légal de Jésus (cf. Catéchisme de l’Église catholique, 532), parce qu'en lui se profile l'homme nouveau, qui regarde avec confiance et courage vers l'avenir, ne suit pas son propre projet, mais se confie totalement à l'infinie miséricorde de Celui qui accomplit les prophéties et ouvre le temps du salut.
Chers amis, je désire confier à saint Joseph, patron universel de l'Église, tous les pasteurs, les exhortant à offrir « aux fidèles chrétiens et au monde entier l'offrande humble et quotidienne des paroles et des gestes du Christ » (Lettre d'indiction de l'Année sacerdotale). Puisse notre vie adhérer toujours plus à la Personne de Jésus, justement parce que « Celui qui est le Verbe assume lui-même un corps, il vient de Dieu comme un homme et attire à lui toute l'existence humaine, la porte dans la Parole de Dieu » (Jésus de Nazareth, Milan 2007, 383). Invoquons avec confiance la Vierge Marie, pleine de grâce « ornée de Dieu », afin que, pour ce Noël désormais très proche, nos yeux s'ouvrent et voient Jésus, et que notre cœur se réjouisse de cette admirable rencontre d'amour.