Livre des Actes des Apôtres 6,1-7. En ces jours-là, comme le nombre des disciples augmentait, les frères de langue grecque récriminèrent contre ceux de langue hébraïque, parce que les veuves de leur groupe étaient désavantagées dans le service quotidien. Les Douze convoquèrent alors l’ensemble des disciples et leur dirent : « Il n’est pas bon que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables. Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous, des hommes qui soient estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse, et nous les établirons dans cette charge. En ce qui nous concerne, nous resterons assidus à la prière et au service de la Parole. » Ces propos plurent à tout le monde, et l’on choisit : Étienne, homme rempli de foi et d’Esprit Saint, Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, un converti au judaïsme, originaire d’Antioche. On les présenta aux Apôtres, et après avoir prié, ils leur imposèrent les mains. La parole de Dieu était féconde, le nombre des disciples se multipliait fortement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres juifs parvenaient à l’obéissance de la foi.
Psaume 33(32) Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes ! Hommes droits, à vous la louange ! Rendez grâce au Seigneur sur la cithare, jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ; il est fidèle en tout ce qu'il fait. Il aime le bon droit et la justice ; la terre est remplie de son amour.
Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour, pour les délivrer de la mort, les garder en vie aux jours de famine.
Première lettre de saint Pierre Apôtre 2,4-9. Bien-aimés, approchez-vous du Seigneur Jésus : il est la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu. Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle, pour devenir le sacerdoce saint et présenter des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus Christ. En effet, il y a ceci dans l’Écriture : ‘Je vais poser en Sion une pierre angulaire, une pierre choisie, précieuse ; celui qui met en elle sa foi ne saurait connaître la honte.’ Ainsi donc, honneur à vous les croyants, mais, pour ceux qui refusent de croire, il est écrit : ‘La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle, une pierre d’achoppement, un rocher sur lequel on trébuche.’ Ils achoppent, ceux qui refusent d’obéir à la Parole, et c’est bien ce qui devait leur arriver. Vous êtes une descendance choisie, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple, pour que vous annonciez les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 14,1-12.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ? Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi. Pour aller où je vais, vous savez le chemin. » Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. » Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. » Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père. »
PAPE FRANÇOIS REGINA CAELI 10 mai 2020 Chers frères et sœurs, bonjour!
Dans l’Evangile d’aujourd’hui (cf. Jn 14, 1-12) nous écoutons le début de ce qu’on appelle le «Discours d’adieu» de Jésus. Ce sont les paroles qu’il adresse aux disciples au terme de la dernière Cène, juste avant d’affronter la Passion. Dans un moment aussi dramatique, Jésus commence en disant: «Que votre cœur cesse de se troubler» (v. 1). Il nous le dit à nous aussi, dans les drames de la vie. Mais comment faire pour que notre cœur ne soit pas troublé? Car le cœur se trouble.
Le Seigneur indique deux remèdes au trouble. Le premier est: «croyez aussi en moi» (v. 1). Cela semble un conseil un peu théorique, abstrait. En revanche, Jésus veut nous dire quelque chose de précis. Il sait que, dans la vie, la pire anxiété, le trouble, naît de la sensation de ne pas pouvoir y arriver, du sentiment de solitude et de ne pas avoir de points de référence face à ce qui arrive. Cette angoisse, dans laquelle les difficultés s’ajoutent aux difficultés, ne peut être surmontée seuls. Nous avons besoin de l’aide de Jésus, et c’est pour cela que Jésus demande d’avoir foi en Lui, c’est-à-dire de ne pas nous appuyer sur nous-mêmes, mais sur Lui. Parce que la libération du trouble passe par la confiance. Faire confiance à Jésus, faire le «saut». Voilà qu’elle est la libération de notre trouble. Jésus est ressuscité et vivant pour être toujours à nos côtés. Nous pouvons alors lui dire: «Jésus, je crois que tu es ressuscité et que tu es à mes côtés. Je crois que tu m’écoutes. Je t’apporte ce qui me trouble, mes soucis: j’ai foi en Toi et je me confie à Toi».
Il y a ensuite un deuxième remède au trouble, que Jésus exprime par ces paroles: «Il y a beaucoup de demeures dans la maison du Père. […] Je vais vous préparer une place» (v. 2). Voici ce qu’a fait Jésus pour nous: il nous a réservé une place au Ciel. Il a pris sur lui notre humanité pour l’amener au-delà de la mort, en un lieu nouveau, au Ciel, pour que nous soyons là où Il est. C’est la certitude qui nous console: il y a une place réservée pour chacun. Il y a une place aussi pour moi. Chacun de nous peut dire: il y a une place pour moi. Nous ne vivons pas sans but et sans destination. Nous sommes attendus, nous sommes précieux. Dieu nous aime, nous sommes ses enfants. Et pour nous, il a préparé la place la plus digne et la plus belle: le Paradis. Ne l’oublions pas: la demeure qui nous attend est le Paradis. Ici nous sommes de passage. Nous sommes faits pour le Ciel, pour la vie éternelle, pour vivre pour toujours. Pour toujours: c’est quelque chose que nous ne parvenons pas même à imaginer. Mais il est encore plus beau de penser que ce pour toujours sera entièrement dans la joie, dans la pleine communion avec Dieu et avec les autres, sans plus de larmes, sans rancœurs, sans divisions ni trouble.
Mais comment rejoindre le Paradis? Quel est le chemin? Voici la phrase décisive de Jésus. Aujourd’hui il nous dit: «Je suis le chemin» (v. 6). Pour monter au Ciel le chemin est Jésus: c’est avoir une relation vivante avec Lui, c’est l’imiter dans l’amour, c’est suivre ses pas. Et moi, chrétien, toi, chrétien, chacun de nous chrétiens, nous pouvons nous demander: «Quel chemin est-ce que je suis?». Il y a des chemins qui ne mènent pas au Ciel: les chemins de la mondanité, les chemins pour s’auto-affirmer, les chemins du pouvoir égoïste. Et il y a le chemin de Jésus, le chemin de l’amour humble, de la prière, de la douceur, de la confiance, du service aux autres. Ce n’est pas le chemin de mon propre protagonisme, c’est le chemin de Jésus protagoniste de ma vie. C’est avancer chaque jour en lui demandant: «Jésus, que penses-tu de mon choix? Que ferais-tu dans cette situation, avec ces personnes?». Cela nous fera du bien de demander à Jésus, qui est le chemin, les indications pour le Ciel. Que la Vierge Marie, Reine du Ciel, nous aide à suivre Jésus, qui a ouvert pour nous le Paradis.
FAUSTI - Jésus tient pour acquis que les disciples sont troublés et ont peur. Il veut les tranquilliser et les rassurer. L'agitation est temps d'épreuve, une occasion de grandir dans la foi, mais aussi tentation de tomber dans la méfiance. Le cœur des disciples, combattu par des sentiments opposés, devient un cœur nouveau, de la nouvelle alliance, capable d'aimer comme il est aimé. "N'ayez pas peur ! Soyez forts et vous verrez le salut que le Seigneur opère pour vous aujourd'hui"(Ex 14:13). La foi est le plus grand anxiolytique, tout comme la méfiance est le plus puissant angoissant. Jésus met la foi en Dieu sur un pied d'égalité avec la foi en Lui : celui qui croit en Lui croit en Celui qui l'a envoyé. Lui et le Père ne font qu'Un Seul. Croire en Lui comme fils, c'est croire en Dieu comme Père. A y regarder de plus près, toute tentation concerne toujours la foi, seule force pour surmonter les inévitables bouleversements. "Dans la conversion et le calme se trouve votre salut, dans l'abandon confiant se trouve votre force" (Is 30,15). "Dans la maison de mon Père" C'est ainsi que Jésus a appelé le Temple, qu'il a identifié à son Corps. La maison du Père est le Fils, dans laquelle Dieu est adoré en Esprit et en Vérité. Jésus, comme le sanctuaire fait par les mains de l'homme, sera détruit, mais il deviendra ainsi le nouveau et définitif sanctuaire. Dans la maison du Père, c'est-à-dire dans le Fils, il y a nombreuses demeures : une pour chaque frère, sans exception. A quiconque l'accueille, il donne la possibilité de devenir fils de Dieu. Jésus est le Temple dans lequel chaque homme rencontre Dieu et trouve le Visage dont il est l'image et la ressemblance. Le départ de Jésus nous prépare ce lieu : il nous montre où il est et nous le donne. Sa Croix est en fait l'accomplissement de l'amour, la venue de la Gloire : elle raccorde le ciel et la terre et nous introduit comme des fils dans la maison du Père. Sa venue parmi nous est désormais celle de l'amour. Le but de son départ est que nous soyons nous aussi là où Il est. Il est dans le Père comme le Père est en Lui : l'amour réciproque fait que l'un est dans l'autre, chacun étant la demeure de l'autre. Avant que Jésus parte et nous donne Son amour, nous ne pouvons pas être là où Il est. Le chemin du retour vers le Père, auquel nous avions échappé, est l'amour accompli. Pour être "là" où Il est, nous devons suivre le commandement d'aimer "comme" Il nous a aimés (13:34). C'est la seule façon de procéder. Le départ de Jésus n'est pas la fin, mais l'accomplissement du don de Soi. Thomas aura de la difficulté à croire que Jésus est ressuscité, précisément parce qu'il ignore que l'amour est le chemin de la vie. Mais pour le savoir, il devra d'abord poser son doigt à la place des clous et sa main sur le côté ouvert. Alors seulement, il verra le mystère caché et pourra dire : "Mon Seigneur et mon Dieu ! "Je suis le chemin, la vérité et la vie." "Je suis", si cher à Jean, est ici spécifié par trois noms. Jésus, en tant que Fils bien-aimé qui aime le Père et les frères, est le "Chemin" du salut, parce qu'll nous révèle la "Vérité" de Dieu et de l'homme ; et Il est la "Vie" parce qu'il nous donne l'amour, la vie de Dieu Lui-même. En fait, Il est la vie de tout ce qui existe, il possède et communique la vie comme le Père. Personne ne vient au Père" On s'y attendrait. "Personne ne va au Père" dit Jésus "vient" parce qu'Il est dans le Père et le Père est en Lui. Jésus est le moyen pour connaître la vérité : sa croix est la seule "nouvelle de Dieu" de ce Dieu qui est tout et seulement Amour.
-->Jésus est le Chemin pour voir le visage du Père, car l'heure est venue où Il révèle l'Amour parfait :(13,1) . Philippe, appelé directement par Jésus à Le suivre (1,43-6) et interrogé par Lui sur le pain (6,5), est celui qui a accueilli et exprimé le désir des Grecs de voir le Seigneur (12,21). Maintenant, il demande hardiment à voir le Père. Son désir correspond à celui de Moïse : "Montre-moi ta Gloire !". (Ex 33.18). C'est le désir le plus profond de tout homme : "Mon coeur dit de Toi : "Cherche Sa face. Ta face, Seigneur, je cherche !" (Sl 27.8). Son Visage est notre réalité, car nous sommes Son image et sa ressemblance : Le voir, c'est devenir soi-même. D'où le désir naturel de voir Dieu. C'est ce regard vers l'infini qui fait que l'homme se dépasse : c'est un animal qui se veut "trop grand pour suffire à soi-même".B.Pascal Tout homme désire connaître le Père. En Lui, il trouve cette altérité d 'amour qui le fait être ce qu'il est. Ce que l'Evangile nous a dit jusqu'à présent sur Jésus nous a montré le Visage, le Sien et celui du Père. C'est pourquoi "Celui qui me voit, voit Celui qui m'a envoyé" (12:45). Connaître et voir le Père, c'est croire que Jésus est dans le Père. et le Père est en Lui. On parle d'immanence mutuelle entre le Père et le Fils. Car le Bien-Aimé habite en ceux qui l'aiment. Leur amour mutuel fait qu'ils sont l'un pour l'autre. Toute Parole du Fils vient du Père : Il est Lui-même la Parole que le Père nous adresse pour entrer en communion avec nous et se donner à nous. Sa Parole donne ce que dit parce que c'est ce que dit. Le travail du Père est d'aimer et de donner Vie. Chaque action du Fils est la même que celle du Père : il nous communique leur amour mutuel, Vie des deux. Jésus nous dit de croire non seulement "en" Lui, mais aussi "à" Lui, comme Il dit ces Paroles,dans les quelles Il nous dit dans lesquelles il révèle qu'il est dans le Père et que le Père est en lui. Si nous adhérons à Lui, nous sommes nous aussi dans le Père et le Père est en nous : Dieu est le lieu où nous sommes chez nous, fils dans le Fils. Seul l'amour est crédible, digne de confiance, car il est visible dans les faits. Jésus nous demande de Lui faire confiance pendant qu'Il fait et explique la chose qui nous dérange le plus : Son départ. La preuve que Ses Paroles sont vraies seront les œuvres que nous ferons quand Il reviendra au Père. Nous ne ferons certainement pas de plus grandes œuvres que celles de Celui qui a nourri les foules et fait sortir un mort du tombeau. Mais tout comme le sens est plus grand que le signe, aimer comme Il nous a aimés est plus grand que nourrir les vivants ou ressusciter les morts : c'est passer d'une vie pour la mort à la vie même de Dieu. Rien de ce que vous faites n'est vraiment génial. Seul l'amour est plus grand que tout, car sans lui tout n'est rien. Ces grandes œuvres sont "les nombreux fruits" que les sarments porteront tout en restant unis à la vigne. Croire au concret, c'est demander. La foi a le souffle de la prière. La confiance d'un cœur filial, qui demande selon les souhaits du Père, obtient vraiment tout. Elle obtient même l'Esprit Saint, le don de la vie de Dieu (Lc 11, 13) visible à partir de son fruit d'amour, de joie et de paix. L'œuvre du Fils est de glorifier le Père en communiquant son amour à ses frères et sœurs. Jésus, répétant ce que a été dit précédemment, garantit qu'il continue à agir en notre nom. Il s'en va, mais Il nous donne la possibilité de demander et d'obtenir pour l'avenir qu'Il fasse à travers nous ce qu'Il a fait quand Il était parmi nous : Il nous aimera toujours, afin que nous puissions nous aimer nous aussi.
Des mots qui donnent l'Esprit. La Parole, c'est Lui, le Verbe de Dieu qui apporte au monde la Vie, la Vérité, le Chemin vers le Père ! En le suivant, les nouveaux cieux et la nouvelle terre s'ouvrent, le Royaume de Dieu entre dans les cœurs et les cœurs vivent dans la Vie du Fils, comme des enfants du Père et comme des frères !
Livre des Actes des Apôtres 6,1-7.
RispondiEliminaEn ces jours-là, comme le nombre des disciples augmentait, les frères de langue grecque récriminèrent contre ceux de langue hébraïque, parce que les veuves de leur groupe étaient désavantagées dans le service quotidien.
Les Douze convoquèrent alors l’ensemble des disciples et leur dirent : « Il n’est pas bon que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables.
Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous, des hommes qui soient estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse, et nous les établirons dans cette charge.
En ce qui nous concerne, nous resterons assidus à la prière et au service de la Parole. »
Ces propos plurent à tout le monde, et l’on choisit : Étienne, homme rempli de foi et d’Esprit Saint, Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, un converti au judaïsme, originaire d’Antioche.
On les présenta aux Apôtres, et après avoir prié, ils leur imposèrent les mains.
La parole de Dieu était féconde, le nombre des disciples se multipliait fortement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres juifs parvenaient à l’obéissance de la foi.
Psaume 33(32)
Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu'il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.
Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.
Première lettre
de saint Pierre Apôtre 2,4-9.
Bien-aimés, approchez-vous du Seigneur Jésus : il est la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu.
Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle, pour devenir le sacerdoce saint et présenter des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus Christ.
En effet, il y a ceci dans l’Écriture : ‘Je vais poser en Sion une pierre angulaire, une pierre choisie, précieuse ; celui qui met en elle sa foi ne saurait connaître la honte.’
Ainsi donc, honneur à vous les croyants, mais, pour ceux qui refusent de croire, il est écrit : ‘La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle,
une pierre d’achoppement, un rocher sur lequel on trébuche.’ Ils achoppent, ceux qui refusent d’obéir à la Parole, et c’est bien ce qui devait leur arriver.
Vous êtes une descendance choisie, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple, pour que vous annonciez les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière.
Évangile de Jésus-Christ
RispondiEliminaselon saint Jean 14,1-12.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.
Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ?
Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi.
Pour aller où je vais, vous savez le chemin. »
Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? »
Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. »
Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. »
Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »
Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ?
Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres.
Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes.
Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père. »
PAPE FRANÇOIS
RispondiEliminaREGINA CAELI 10 mai 2020
Chers frères et sœurs, bonjour!
Dans l’Evangile d’aujourd’hui (cf. Jn 14, 1-12) nous écoutons le début de ce qu’on appelle le «Discours d’adieu» de Jésus. Ce sont les paroles qu’il adresse aux disciples au terme de la dernière Cène, juste avant d’affronter la Passion. Dans un moment aussi dramatique, Jésus commence en disant: «Que votre cœur cesse de se troubler» (v. 1). Il nous le dit à nous aussi, dans les drames de la vie. Mais comment faire pour que notre cœur ne soit pas troublé? Car le cœur se trouble.
Le Seigneur indique deux remèdes au trouble. Le premier est: «croyez aussi en moi» (v. 1). Cela semble un conseil un peu théorique, abstrait. En revanche, Jésus veut nous dire quelque chose de précis. Il sait que, dans la vie, la pire anxiété, le trouble, naît de la sensation de ne pas pouvoir y arriver, du sentiment de solitude et de ne pas avoir de points de référence face à ce qui arrive. Cette angoisse, dans laquelle les difficultés s’ajoutent aux difficultés, ne peut être surmontée seuls. Nous avons besoin de l’aide de Jésus, et c’est pour cela que Jésus demande d’avoir foi en Lui, c’est-à-dire de ne pas nous appuyer sur nous-mêmes, mais sur Lui. Parce que la libération du trouble passe par la confiance. Faire confiance à Jésus, faire le «saut». Voilà qu’elle est la libération de notre trouble. Jésus est ressuscité et vivant pour être toujours à nos côtés. Nous pouvons alors lui dire: «Jésus, je crois que tu es ressuscité et que tu es à mes côtés. Je crois que tu m’écoutes. Je t’apporte ce qui me trouble, mes soucis: j’ai foi en Toi et je me confie à Toi».
Il y a ensuite un deuxième remède au trouble, que Jésus exprime par ces paroles: «Il y a beaucoup de demeures dans la maison du Père. […] Je vais vous préparer une place» (v. 2). Voici ce qu’a fait Jésus pour nous: il nous a réservé une place au Ciel. Il a pris sur lui notre humanité pour l’amener au-delà de la mort, en un lieu nouveau, au Ciel, pour que nous soyons là où Il est. C’est la certitude qui nous console: il y a une place réservée pour chacun. Il y a une place aussi pour moi. Chacun de nous peut dire: il y a une place pour moi. Nous ne vivons pas sans but et sans destination. Nous sommes attendus, nous sommes précieux. Dieu nous aime, nous sommes ses enfants. Et pour nous, il a préparé la place la plus digne et la plus belle: le Paradis. Ne l’oublions pas: la demeure qui nous attend est le Paradis. Ici nous sommes de passage. Nous sommes faits pour le Ciel, pour la vie éternelle, pour vivre pour toujours. Pour toujours: c’est quelque chose que nous ne parvenons pas même à imaginer. Mais il est encore plus beau de penser que ce pour toujours sera entièrement dans la joie, dans la pleine communion avec Dieu et avec les autres, sans plus de larmes, sans rancœurs, sans divisions ni trouble.
Mais comment rejoindre le Paradis? Quel est le chemin? Voici la phrase décisive de Jésus. Aujourd’hui il nous dit: «Je suis le chemin» (v. 6). Pour monter au Ciel le chemin est Jésus: c’est avoir une relation vivante avec Lui, c’est l’imiter dans l’amour, c’est suivre ses pas. Et moi, chrétien, toi, chrétien, chacun de nous chrétiens, nous pouvons nous demander: «Quel chemin est-ce que je suis?». Il y a des chemins qui ne mènent pas au Ciel: les chemins de la mondanité, les chemins pour s’auto-affirmer, les chemins du pouvoir égoïste. Et il y a le chemin de Jésus, le chemin de l’amour humble, de la prière, de la douceur, de la confiance, du service aux autres. Ce n’est pas le chemin de mon propre protagonisme, c’est le chemin de Jésus protagoniste de ma vie. C’est avancer chaque jour en lui demandant: «Jésus, que penses-tu de mon choix? Que ferais-tu dans cette situation, avec ces personnes?». Cela nous fera du bien de demander à Jésus, qui est le chemin, les indications pour le Ciel. Que la Vierge Marie, Reine du Ciel, nous aide à suivre Jésus, qui a ouvert pour nous le Paradis.
FAUSTI - Jésus tient pour acquis que les disciples sont troublés et ont peur. Il veut les tranquilliser et les rassurer.
RispondiEliminaL'agitation est temps d'épreuve, une occasion de grandir dans la foi, mais aussi tentation de tomber dans la méfiance.
Le cœur des disciples, combattu par des sentiments opposés, devient un cœur nouveau, de la nouvelle alliance, capable d'aimer comme il est aimé.
"N'ayez pas peur ! Soyez forts et vous verrez le salut que le Seigneur opère pour vous aujourd'hui"(Ex 14:13).
La foi est le plus grand anxiolytique, tout comme la méfiance est le plus puissant angoissant.
Jésus met la foi en Dieu sur un pied d'égalité avec la foi en Lui : celui qui croit en Lui croit en Celui qui l'a envoyé. Lui et le Père ne font qu'Un Seul.
Croire en Lui comme fils, c'est croire en Dieu comme Père.
A y regarder de plus près, toute tentation concerne toujours la foi, seule force pour surmonter les inévitables bouleversements. "Dans la conversion et le calme se trouve votre salut, dans l'abandon confiant se trouve votre force" (Is 30,15).
"Dans la maison de mon Père" C'est ainsi que Jésus a appelé le Temple, qu'il a identifié à son Corps.
La maison du Père est le Fils, dans laquelle Dieu est adoré en Esprit et en Vérité.
Jésus, comme le sanctuaire fait par les mains de l'homme, sera détruit, mais il deviendra ainsi le nouveau et définitif sanctuaire. Dans la maison du Père, c'est-à-dire dans le Fils, il y a nombreuses demeures : une pour chaque frère, sans exception. A quiconque l'accueille, il donne la possibilité de devenir fils de Dieu.
Jésus est le Temple dans lequel chaque homme rencontre Dieu et trouve le Visage dont il est l'image et la ressemblance. Le départ de Jésus nous prépare ce lieu : il nous montre où il est et nous le donne.
Sa Croix est en fait l'accomplissement de l'amour, la venue de la Gloire : elle raccorde le ciel et la terre et nous introduit comme des fils dans la maison du Père.
Sa venue parmi nous est désormais celle de l'amour.
Le but de son départ est que nous soyons nous aussi là où Il est.
Il est dans le Père comme le Père est en Lui : l'amour réciproque fait que l'un est dans l'autre, chacun étant la demeure de l'autre.
Avant que Jésus parte et nous donne Son amour, nous ne pouvons pas être là où Il est.
Le chemin du retour vers le Père, auquel nous avions échappé, est l'amour accompli.
Pour être "là" où Il est, nous devons suivre le commandement d'aimer "comme" Il nous a aimés (13:34).
C'est la seule façon de procéder.
Le départ de Jésus n'est pas la fin, mais l'accomplissement du don de Soi. Thomas aura de la difficulté à croire que Jésus est ressuscité, précisément parce qu'il ignore que l'amour est le chemin de la vie. Mais pour le savoir, il devra d'abord poser son doigt à la place des clous et sa main sur le côté ouvert. Alors seulement, il verra le mystère caché et pourra dire :
"Mon Seigneur et mon Dieu !
"Je suis le chemin, la vérité et la vie."
"Je suis", si cher à Jean, est ici spécifié par trois noms.
Jésus, en tant que Fils bien-aimé qui aime le Père et les frères, est le "Chemin" du salut, parce qu'll nous révèle la "Vérité" de Dieu et de l'homme ; et Il est la "Vie" parce qu'il nous donne l'amour, la vie de Dieu Lui-même.
En fait, Il est la vie de tout ce qui existe, il possède et communique la vie comme le Père.
Personne ne vient au Père" On s'y attendrait. "Personne ne va au Père" dit Jésus "vient" parce qu'Il est dans le Père et le Père est en Lui.
Jésus est le moyen pour connaître la vérité : sa croix est la seule "nouvelle de Dieu" de ce Dieu qui est tout et seulement Amour.
-->Jésus est le Chemin pour voir le visage du Père, car l'heure est venue où Il révèle l'Amour parfait :(13,1) .
RispondiEliminaPhilippe, appelé directement par Jésus à Le suivre (1,43-6) et interrogé par Lui sur le pain (6,5), est celui qui a accueilli et exprimé le désir des Grecs de voir le Seigneur (12,21).
Maintenant, il demande hardiment à voir le Père.
Son désir correspond à celui de Moïse : "Montre-moi ta Gloire !". (Ex 33.18).
C'est le désir le plus profond de tout homme : "Mon coeur dit de Toi : "Cherche Sa face. Ta face, Seigneur, je cherche !" (Sl 27.8).
Son Visage est notre réalité, car nous sommes Son image et sa ressemblance : Le voir, c'est devenir soi-même. D'où le désir naturel de voir Dieu.
C'est ce regard vers l'infini qui fait que l'homme se dépasse : c'est un animal qui se veut "trop grand pour suffire à soi-même".B.Pascal
Tout homme désire connaître le Père.
En Lui, il trouve cette altérité d 'amour qui le fait être ce qu'il est.
Ce que l'Evangile nous a dit jusqu'à présent sur Jésus nous a montré le Visage, le Sien et celui du Père. C'est pourquoi "Celui qui me voit, voit Celui qui m'a envoyé" (12:45).
Connaître et voir le Père, c'est croire que Jésus est dans le Père.
et le Père est en Lui.
On parle d'immanence mutuelle entre le Père et le Fils. Car le Bien-Aimé habite en ceux qui l'aiment.
Leur amour mutuel fait qu'ils sont l'un pour l'autre. Toute Parole du Fils vient du Père : Il est Lui-même la Parole que le Père nous adresse pour entrer en communion avec nous et se donner à nous.
Sa Parole donne ce que dit parce que c'est ce que dit.
Le travail du Père est d'aimer et de donner Vie. Chaque action du Fils est la même que celle du Père : il nous communique leur amour mutuel, Vie des deux.
Jésus nous dit de croire non seulement "en" Lui, mais aussi "à" Lui, comme Il dit ces Paroles,dans les quelles Il nous dit
dans lesquelles il révèle qu'il est dans le Père et que le Père est en lui.
Si nous adhérons à Lui, nous sommes nous aussi dans le Père et le Père est en nous : Dieu est le lieu où nous sommes chez nous,
fils dans le Fils.
Seul l'amour est crédible, digne de confiance, car il est visible dans les faits.
Jésus nous demande de Lui faire confiance pendant qu'Il fait et explique la chose qui nous dérange le plus : Son départ. La preuve que Ses Paroles sont vraies seront les œuvres que nous ferons quand Il reviendra au Père.
Nous ne ferons certainement pas de plus grandes œuvres que celles de Celui qui a nourri les foules et fait sortir un mort du tombeau. Mais tout comme le sens est plus grand que le signe, aimer comme Il nous a aimés est plus grand que nourrir les vivants ou ressusciter les morts : c'est passer d'une vie pour la mort à la vie même de Dieu. Rien de ce que vous faites n'est vraiment génial.
Seul l'amour est plus grand que tout, car sans lui tout n'est rien. Ces grandes œuvres sont "les nombreux fruits" que les sarments porteront tout en restant unis à la vigne.
Croire au concret, c'est demander. La foi a le souffle de la prière.
La confiance d'un cœur filial, qui demande selon les souhaits du Père, obtient vraiment tout.
Elle obtient même l'Esprit Saint, le don de la vie de Dieu (Lc 11, 13) visible à partir de son fruit d'amour, de joie et de paix.
L'œuvre du Fils est de glorifier le Père en communiquant son amour à ses frères et sœurs.
Jésus, répétant ce que a été dit précédemment, garantit qu'il continue à agir en notre nom.
Il s'en va, mais Il nous donne la possibilité de demander et d'obtenir pour l'avenir qu'Il fasse à travers nous ce qu'Il a fait quand Il était parmi nous : Il nous aimera toujours, afin que nous puissions nous aimer nous aussi.
Des mots qui donnent l'Esprit. La Parole, c'est Lui, le Verbe de Dieu qui apporte au monde la Vie, la Vérité, le Chemin vers le Père ! En le suivant, les nouveaux cieux et la nouvelle terre s'ouvrent, le Royaume de Dieu entre dans les cœurs et les cœurs vivent dans la Vie du Fils, comme des enfants du Père et comme des frères !
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