Livre des Actes des Apôtres 2,1-11. Quand arriva le jour de la Pentecôte, au terme des cinquante jours, ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent : la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière. Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit. Or, il y avait, résidant à Jérusalem, des Juifs religieux, venant de toutes les nations sous le ciel. Lorsque ceux-ci entendirent la voix qui retentissait, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient en pleine confusion parce que chacun d’eux entendait dans son propre dialecte ceux qui parlaient. Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient : « Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans son propre dialecte, sa langue maternelle ? Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, de la province du Pont et de celle d’Asie, de la Phrygie et de la Pamphylie, de l’Égypte et des contrées de Libye proches de Cyrène, Romains de passage, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu. » Psaume 104(103),1ab.24ac.29bc-30.31.34. Bénis le Seigneur, ô mon âme ; Seigneur mon Dieu, tu es si grand ! Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur ! La terre s'emplit de tes biens.
Tu reprends leur souffle, ils expirent et retournent à leur poussière. Tu envoies ton souffle : ils sont créés ; tu renouvelles la face de la terre.
Gloire au Seigneur à tout jamais ! Que Dieu se réjouisse en ses œuvres ! Que mon poème lui soit agréable ; moi, je me réjouis dans le Seigneur. Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 12,3b-7.12-13. Frères, personne n’est capable de dire : « Jésus est Seigneur » sinon dans l’Esprit Saint. Les dons de la grâce sont variés, mais c’est le même Esprit. Les services sont variés, mais c’est le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c’est le même Dieu qui agit en tout et en tous. À chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du bien. Prenons une comparaison : le corps ne fait qu’un, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. Il en est ainsi pour le Christ. C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps. Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit. Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20,19-23. C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »
31 mai 2020 « Les dons de la grâce sont variés, mais c’est le même Esprit » (1 Cor 12, 4), c’est ainsi qu’écrit l’apôtre Paul aux Corinthiens. Et il poursuit : « Les services sont variés, mais c’est le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c’est le même Dieu » (vv. 5-6). Variés et le même : Saint Paul insiste à mettre ensemble deux paroles qui semblent s’opposer. Il veut nous dire que l’Esprit Saint est ce même qui met ensemble des choses variées ; et que l’Eglise est née ainsi : nous, divers, unis par le même Esprit Saint.
Allons donc aux débuts de l’Eglise, au jour de la Pentecôte. Regardons les Apôtres : parmi eux il y a des gens simples, habitués à vivre du travail de leurs mains, comme les pêcheurs, et il y a Matthieu, qui avait été un percepteur d’impôts érudit. Il y a diverses provenances et divers contextes sociaux, des noms juifs et des noms grecs, des caractères doux et d’autres fougueux, des façons de voir et des sensibilités différentes. Ils étaient tous différents. Jésus ne les avait pas changés, il ne les avait pas uniformisés en en faisant des maquettes en série. Non. Il avait laissé leurs diversités et maintenant il les unit en les oignant du Saint Esprit. L’union- l’union de leurs diversités arrive grâce à l’onction. A la Pentecôte, les Apôtres comprennent la force unificatrice de l’Esprit. Ils la voient de leurs yeux quand tous, bien que parlant diverses langues, forment un seul peuple : le peuple de Dieu, façonné par l’Esprit qui tisse l’unité avec nos diversités, qui donne harmonie parce que dans l’Esprit il y a harmonie. Il est l’harmonie.
Venons-en à nous, Eglise d’aujourd’hui. Nous pouvons nous demander : "Qu’est ce qui nous unit, sur quoi se fonde notre unité ?". Parmi nous aussi, il y a des diversités, d’opinions par exemple, de choix, de sensibilité. Mais la tentation est toujours celle de vouloir défendre à tout prix nos idées, en les croyant bonnes pour tous et en étant d’accord seulement avec celui qui pense comme nous. Et c’est une mauvaise tentation qui divise. Mais c’est une foi à notre image, non pas ce que veut l’Esprit. On pourrait alors penser que nous sommes unis par les mêmes choses que nous croyons et les mêmes comportements que nous pratiquons. Mais il y a bien plus : notre principe d’unité est le Saint Esprit. Il nous rappelle que nous sommes avant tout, enfants aimés de Dieu ; tous égaux, en cela, et tous divers. L’Esprit vient à nous, avec toutes nos diversités et nos misères, pour nous dire que nous avons un seul Seigneur, Jésus, et un seul Père, et que pour cela nous sommes frères et sœurs ! Repartons à partir d’ici, regardons l’Eglise comme fait l’Esprit, non pas comme fait le monde. Le monde nous voit de droite et de gauche ; avec telle idéologie ou telle autre. L’Esprit nous voit à partir du Père et de Jésus. Le monde voit des conservateurs et des progressistes ; l’Esprit voit des enfants de Dieu. Le regard mondain voit des structures à rendre plus efficaces ; le regard spirituel voit des frères et sœurs mendiants de miséricorde. L’Esprit nous aime et connaît la place de chacun dans l’ensemble : pour lui, nous ne sommes pas des confettis emportés par le vent, mais des pièces irremplaçables de sa mosaïque.
--->Retournons au jour de la Pentecôte et découvrons la première œuvre de l’Eglise : l’annonce. Pourtant nous voyons que les Apôtres ne préparent pas une stratégie ; quand ils étaient enfermés là, dans le Cénacle, ils ne faisaient pas de stratégie, non, ils ne préparent pas un plan pastoral. Ils auraient pu subdiviser les gens en groupes selon les divers peuples, parler premièrement aux plus proches et ensuite aux plus lointains, tout en ordre… Ils auraient aussi pu attendre un peu avant d’annoncer et, en attendant, approfondir les enseignements de Jésus, afin d’éviter les risques…Non. L’Esprit ne veut pas que le souvenir du Maître soit cultivé dans des groupes fermés, dans des cénacles où on prend goût à "faire son nid". C’est une mauvaise maladie qui peut arriver dans l’Eglise : l’Eglise non pas comme communauté, non pas comme famille, non pas comme mère, mais un nid. Il ouvre, relance, pousse au-delà du déjà dit et du déjà fait, il pousse au-delà des barrières d’une foi timide et prudente. Dans le monde, sans une organisation solide et une stratégie calculée, on va à la dérive. Dans l’Eglise, par contre, l’Esprit garantit l’unité à celui qui annonce. Et les Apôtres y vont : non préparés, ils se mettent en jeu, ils sortent. Un seul désir les anime : donner ce qu’ils ont reçu. Il est beau ce début de la Première Lettre de Jean : «Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi» (Jn 1, 3).Nous parvenons finalement à comprendre quel est le secret de l’unité, le secret de l’Esprit. Le secret de l’unité dans l’Eglise, le secret de l’Esprit, c’est le don. Parce qu’il est don, il vit en se donnant et de cette façon, il nous maintient ensemble, en nous faisant participant du même don. Il est important de croire que Dieu est don, qu’il ne se comporte pas en prenant, mais en donnant. Pourquoi est-ce important ? Parce que de la manière dont nous entendons Dieu, dépend notre façon d’être croyants. Si nous avons à l’esprit un Dieu qui prend, qui s’impose, nous voudrons nous aussi prendre et nous imposer : occuper des espaces, réclamer de la considération, rechercher du pouvoir. Mais si nous avons dans le cœur Dieu qui est don, tout change. Si nous nous rendons compte que ce que nous sommes est son don, don gratuit et immérité, alors nous aussi, nous voudrons faire de la même vie un don. Et en aimant humblement, en servant gratuitement et avec joie, nous offrirons au monde la vraie image de Dieu. L’Esprit, mémoire vivante de l’Eglise, nous rappelle que nous sommes nés d’un don et que nous grandissons en nous donnant ; non pas en nous conservant, mais en nous donnant
--->.Chers frères et sœurs, regardons-nous du dedans et demandons-nous, qu’est ce qui nous empêche de nous donner. Il existe, disons, trois ennemis du don, les principaux : trois, tapis toujours à la porte de notre cœur : le narcissisme, le fait de se poser en victime et le pessimisme. Le narcissisme fait s’idolâtrer soi-même, il fait se complaire seulement de ses propres intérêts. Le narcissique pense : "La vie est belle si j’y gagne". Et ainsi il arrive même à dire : "Pourquoi devrais-je me donner aux autres ?". Dans cette pandémie, combien fait mal le narcissisme, le fait de se replier sur ses besoins, indifférent à ceux d’autrui, le fait de ne pas admettre ses propres fragilités et ses propres erreurs. Mais aussi le second ennemi, le fait de se poser en victime, est dangereux. Celui qui se prend pour une victime se plaint tous les jours de son prochain : "Personne ne me comprend, personne ne m’aide, personne ne m’aime, tous sont contre moi !". Que de fois avons-nous entendu ces lamentations ! Et son cœur se ferme, pendant qu’il se demande : "Pourquoi les autres ne se donnent-ils pas à moi ?". Dans le drame que nous vivons, comme il est mauvais de se poser en victime ! Penser que personne ne nous comprend et ne ressent ce que nous ressentons. Ceci est le fait de se poser en victime. Enfin il y a le pessimisme. Ici la litanie quotidienne est : "Rien ne va bien, la société, la politique, l’Eglise…". Le pessimiste s’en prend au monde, mais il reste inerte et pense : "De toute façon à quoi sert-il de donner ? C’est inutile". Actuellement, dans le grand effort de recommencer, combien le pessimisme est nocif, le fait de voir tout en noir, le fait de répéter que rien ne sera plus comme avant ! En pensant ainsi, ce qui sûrement ne revient pas c’est l’espérance. Parmi ces trois - l’idole narcissique du miroir, le dieu-miroir ; le dieu-lamentation : "je me sens comme une personne dans les lamentations" ; et le dieu-négativité : "tout est noir, tout est obscur" - nous nous trouvons en manque d’espérance et nous avons besoin d’apprécier le don de la vie, le don qu’est chacun de nous. Pour cela, nous avons besoin de l’Esprit Saint, don de Dieu, qui nous guérit du narcissisme, du fait de se poser en victime et du pessimisme, qui nous guérit du miroir, des lamentations et de l’obscurité.Frères et sœurs prions-le : Esprit Saint, mémoire de Dieu, ravive en nous le souvenir du don reçu. Libère-nous de la paralysie de l’égoïsme et allume en nous le désir de servir, de faire du bien. Parce que le pire de cette crise, c’est seulement le drame de la gâcher, en nous refermant sur nous-mêmes. Viens, Esprit Saint: toi qui es harmonie, fais de nous des bâtisseurs d’unité ; toi qui te donnes toujours, donne-nous le courage de sortir de nous-mêmes, de nous aimer et de nous aider, pour devenir une unique famille. Amen.
BENOÎT XVI (Der Gott Jesu Christi) Le christianisme de l'Esprit est le christianisme du Verbe fait chair, c'est-à-dire de la vie. Déjà du point de vue de la créature, la réalité de l'"Esprit" est présente dans la "Parole", sans s'en éloigner ; c'est pourquoi la "Parole" est, pour ainsi dire, la "maison" de l'Esprit. Jésus est la Source d'où jaillit l'Esprit. Plus nous pénétrons en Lui, plus nous pénétrons vraiment l'Esprit et plus Il nous pénètre. L'Esprit ne devient pas plus visible si nous détournons notre regard du Fils, mais si nous le fixons en Lui. Dans son récit de la première apparition du Ressuscité aux Onze, Jean l'exprime par une image éloquente : l'Esprit est le souffle de vie du Fils. Nous le recevons dans la mesure où nous nous approchons de lui au point de sentir son souffle, de sorte que nous laissons Jésus respirer sur nous. (Ce n'est que si nous n'avons pas peur des langues de feu et de la tempête qu'elles provoquent que l'Église peut devenir une icône de l'Esprit Saint et ouvrir le monde à la lumière qui vient de Dieu. L'Église a commencé lorsque les apôtres se sont réunis unanimement chez eux, en priant et en faisant mémoire de la Cène. C'est ainsi qu'elle commence toujours à nouveau. Nous voulons prier l'Esprit Saint pour qu'il la suscite toujours parmi nous.
FAUSTI - L'Evangile dit "les" et non "certains" disciples, pour indiquer qu'ils sont et seront toujours dans cette situation. C'est le lieu où ils rencontrent le Seigneur. La peur divise les gens ; chacun, renfermé sur lui-même, se défend et attaque les autres . C'est dans cette situation que, de bien des façons, Jésus vient. Il n'a pas honte de ses frères, (Hébreux 2:11), même s'ils l'ont abandonné, renoncé et trahi... Il les a choisis et les a rejoints non pas parce qu'ils sont bons et forts, mais parce qu'ils sont petits et faibles, et qu'ils ont besoin de Lui. Aucune fermeture n'arrête le Ressuscité. La lumière vient dans les ténèbres des disciples. Le Seigneur ne les sauve pas de la mort - Il ne s'est pas non plus sauvé lui-même - mais dans la mort où ils se trouvent. Jésus n'entre pas par la porte barrée. Ce n'est pas un obstacle pour Lui, comme ce n'était pas le mur de la mort ni la pierre du tombeau. C'est Lui-même la porte de la vie (10, 7-10). Il se tient debout, victorieux sur la mort. Il est au milieu, au centre des disciples, et dans le cœur de chacun. Il est la lumière qui dissout les ténèbres, l'Amour qui effraie toute crainte (1Gv 4,18). Là où la première mort régnait, maintenant il y a le Vivant. Celui qui nous aime jusqu'à l'extrême, montre sa gloire. Dieu est au milieu de Son peuple. Le Seigneur veut rester toujours avec nous, même à l'intérieur de nous. C'est parce qu'Il est venu là où nous étions, dans la mort et dans la tombe. "Paix à vous" "Paix" n'est pas simplement la salutation habituelle des Juifs. Elle indique la plénitude de toute bénédiction messianique. C'est le don de Jésus qui dit : "Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix", cette paix que le monde ne connaît pas. C'est la paix de l'amour qui gagne la haine. "Ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais ayez confiance : J'ai vaincu le monde. "Les mains et le côté transfixes sont l'identité du Ressuscité. Il est le Crucifié, le Verbe fait chair, qui a exposé, disposé et donné sa vie, et l'a reprise (10, 11-18), après avoir affronté le Royaume de la mort. Ses blessures sont la source de cette paix, amenant à l'unité les enfants de Dieu dispersés. Ce sont les plaies qui nous guérissent (Is 53, 5), l'exposition de son amour extrême. "Que celui qui a soif vienne à moi et boive. Celui qui croit en moi, comme le dit l'Écriture, des torrents d'eau vive jailliront de son cœur" (7, 37). "Ce jour-là", au moment du soir, les ténèbres deviennent lumière (Zc 14, 7), comme le "premier" jour de la Création. Les disciples, contemplant ses mains et son côté, mémoire perpétuelle de l'amour de Dieu, voient la lumière du monde. Ils reçoivent la paix et la joie éternelles. Maintenant que les disciples, en contemplant les blessures de sa passion pour nous, ont vu et reconnu le Seigneur : ses blessures d'amour le révèlent comme "Je Suis". De cette contemplation et communion d'amour, propre à l'Eucharistie, jaillit le don de l'Esprit et la mission Le Seigneur ressuscité se présente comme un artisan de paix. La joie et la paix, la paix joyeuse et la joie pacifique, sont les voies propres de la présence du Seigneur, qui nous assimile à Lui. Après s'être réjouis à la vue du Seigneur, les disciples l'écoutent. Si l'œil voit et le cœur se réjouit, l'oreille écoute : la contemplation devient amour et obéissance. Les disciples sont envoyés comme Lui, pour témoigner l'Amour du Père (3 : 16-17,6,26). "Père, comme Tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde" (17,18). Celui qui est envoyé est appelé à faire comme Lui : à aimer et à laver les pieds (13, 13-17), en accomplissant Ses propres œuvres (14, 2).
-->La mission auprès des frères exprime la nature du fils. C'est en aimant le frère qu'ils deviennent des fils. Si le Fils est nécessairement envoyé par l'amour du Père à ses frères, celui qui va à son tour vers les frères connaît l'amour du Père et devient un fils La relation entre Jésus et le Père ("Comme le Père m'a envoyé") est la même qu'entre Lui et nous ("Je vous envoie aussi"). C'est comme si l'on disait : "Tu es moi, si tu fais ce que je t'ai fait. Comme vous avez reçu la paix et la joie, donnez la paix et la joie, en vous pardonnant aussi. Après que Jésus ait reçu son "baptême" sur la croix, nous sommes nous aussi baptisés du Saint-Esprit (1.33). Immergés dans Son amour, nous pouvons aimer comme Il nous a aimés. Le but de l'œuvre du Fils est que nous participions de plus en plus à Son amour pour le Père et les frères. Pour Jean, la Pentecôte, commencée sur la croix, explose le jour de Pâques lorsque les disciples reçoivent son Esprit. Depuis lors, elle commence l'ère de l'Esprit, en elle vit toute personne contemplant la Gloire, ouverte à tous dans les plaies du Blessé. L'Esprit, l'Amour que tout crée et recrée, est le début de la création et de la rédemption : le pardon rend toutes choses nouvelles. La mission auprès des frères exprime la nature du fils. C'est en aimant le frère que l'on devient fils.
Livre des Actes des Apôtres 2,1-11.
RispondiEliminaQuand arriva le jour de la Pentecôte, au terme des cinquante jours, ils se trouvaient réunis tous ensemble.
Soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent : la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière.
Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux.
Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit.
Or, il y avait, résidant à Jérusalem, des Juifs religieux, venant de toutes les nations sous le ciel.
Lorsque ceux-ci entendirent la voix qui retentissait, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient en pleine confusion parce que chacun d’eux entendait dans son propre dialecte ceux qui parlaient.
Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient : « Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ?
Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans son propre dialecte, sa langue maternelle ?
Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, de la province du Pont et de celle d’Asie,
de la Phrygie et de la Pamphylie, de l’Égypte et des contrées de Libye proches de Cyrène, Romains de passage,
Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu. »
Psaume 104(103),1ab.24ac.29bc-30.31.34.
Bénis le Seigneur, ô mon âme ;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !
La terre s'emplit de tes biens.
Tu reprends leur souffle, ils expirent
et retournent à leur poussière.
Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;
tu renouvelles la face de la terre.
Gloire au Seigneur à tout jamais !
Que Dieu se réjouisse en ses œuvres !
Que mon poème lui soit agréable ;
moi, je me réjouis dans le Seigneur.
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 12,3b-7.12-13.
Frères, personne n’est capable de dire : « Jésus est Seigneur » sinon dans l’Esprit Saint.
Les dons de la grâce sont variés, mais c’est le même Esprit.
Les services sont variés, mais c’est le même Seigneur.
Les activités sont variées, mais c’est le même Dieu qui agit en tout et en tous.
À chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du bien.
Prenons une comparaison : le corps ne fait qu’un, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. Il en est ainsi pour le Christ.
C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps. Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20,19-23.
C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.
Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. »
Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint.
À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »
HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS
RispondiElimina31 mai 2020
« Les dons de la grâce sont variés, mais c’est le même Esprit » (1 Cor 12, 4), c’est ainsi qu’écrit l’apôtre Paul aux Corinthiens. Et il poursuit : « Les services sont variés, mais c’est le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c’est le même Dieu » (vv. 5-6). Variés et le même : Saint Paul insiste à mettre ensemble deux paroles qui semblent s’opposer. Il veut nous dire que l’Esprit Saint est ce même qui met ensemble des choses variées ; et que l’Eglise est née ainsi : nous, divers, unis par le même Esprit Saint.
Allons donc aux débuts de l’Eglise, au jour de la Pentecôte. Regardons les Apôtres : parmi eux il y a des gens simples, habitués à vivre du travail de leurs mains, comme les pêcheurs, et il y a Matthieu, qui avait été un percepteur d’impôts érudit. Il y a diverses provenances et divers contextes sociaux, des noms juifs et des noms grecs, des caractères doux et d’autres fougueux, des façons de voir et des sensibilités différentes. Ils étaient tous différents. Jésus ne les avait pas changés, il ne les avait pas uniformisés en en faisant des maquettes en série. Non. Il avait laissé leurs diversités et maintenant il les unit en les oignant du Saint Esprit. L’union- l’union de leurs diversités arrive grâce à l’onction. A la Pentecôte, les Apôtres comprennent la force unificatrice de l’Esprit. Ils la voient de leurs yeux quand tous, bien que parlant diverses langues, forment un seul peuple : le peuple de Dieu, façonné par l’Esprit qui tisse l’unité avec nos diversités, qui donne harmonie parce que dans l’Esprit il y a harmonie. Il est l’harmonie.
Venons-en à nous, Eglise d’aujourd’hui. Nous pouvons nous demander : "Qu’est ce qui nous unit, sur quoi se fonde notre unité ?". Parmi nous aussi, il y a des diversités, d’opinions par exemple, de choix, de sensibilité. Mais la tentation est toujours celle de vouloir défendre à tout prix nos idées, en les croyant bonnes pour tous et en étant d’accord seulement avec celui qui pense comme nous. Et c’est une mauvaise tentation qui divise. Mais c’est une foi à notre image, non pas ce que veut l’Esprit. On pourrait alors penser que nous sommes unis par les mêmes choses que nous croyons et les mêmes comportements que nous pratiquons. Mais il y a bien plus : notre principe d’unité est le Saint Esprit. Il nous rappelle que nous sommes avant tout, enfants aimés de Dieu ; tous égaux, en cela, et tous divers. L’Esprit vient à nous, avec toutes nos diversités et nos misères, pour nous dire que nous avons un seul Seigneur, Jésus, et un seul Père, et que pour cela nous sommes frères et sœurs ! Repartons à partir d’ici, regardons l’Eglise comme fait l’Esprit, non pas comme fait le monde. Le monde nous voit de droite et de gauche ; avec telle idéologie ou telle autre. L’Esprit nous voit à partir du Père et de Jésus. Le monde voit des conservateurs et des progressistes ; l’Esprit voit des enfants de Dieu. Le regard mondain voit des structures à rendre plus efficaces ; le regard spirituel voit des frères et sœurs mendiants de miséricorde. L’Esprit nous aime et connaît la place de chacun dans l’ensemble : pour lui, nous ne sommes pas des confettis emportés par le vent, mais des pièces irremplaçables de sa mosaïque.
--->Retournons au jour de la Pentecôte et découvrons la première œuvre de l’Eglise : l’annonce. Pourtant nous voyons que les Apôtres ne préparent pas une stratégie ; quand ils étaient enfermés là, dans le Cénacle, ils ne faisaient pas de stratégie, non, ils ne préparent pas un plan pastoral. Ils auraient pu subdiviser les gens en groupes selon les divers peuples, parler premièrement aux plus proches et ensuite aux plus lointains, tout en ordre… Ils auraient aussi pu attendre un peu avant d’annoncer et, en attendant, approfondir les enseignements de Jésus, afin d’éviter les risques…Non. L’Esprit ne veut pas que le souvenir du Maître soit cultivé dans des groupes fermés, dans des cénacles où on prend goût à "faire son nid". C’est une mauvaise maladie qui peut arriver dans l’Eglise : l’Eglise non pas comme communauté, non pas comme famille, non pas comme mère, mais un nid. Il ouvre, relance, pousse au-delà du déjà dit et du déjà fait, il pousse au-delà des barrières d’une foi timide et prudente. Dans le monde, sans une organisation solide et une stratégie calculée, on va à la dérive. Dans l’Eglise, par contre, l’Esprit garantit l’unité à celui qui annonce. Et les Apôtres y vont : non préparés, ils se mettent en jeu, ils sortent. Un seul désir les anime : donner ce qu’ils ont reçu. Il est beau ce début de la Première Lettre de Jean : «Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi» (Jn 1, 3).Nous parvenons finalement à comprendre quel est le secret de l’unité, le secret de l’Esprit. Le secret de l’unité dans l’Eglise, le secret de l’Esprit, c’est le don. Parce qu’il est don, il vit en se donnant et de cette façon, il nous maintient ensemble, en nous faisant participant du même don. Il est important de croire que Dieu est don, qu’il ne se comporte pas en prenant, mais en donnant. Pourquoi est-ce important ? Parce que de la manière dont nous entendons Dieu, dépend notre façon d’être croyants. Si nous avons à l’esprit un Dieu qui prend, qui s’impose, nous voudrons nous aussi prendre et nous imposer : occuper des espaces, réclamer de la considération, rechercher du pouvoir. Mais si nous avons dans le cœur Dieu qui est don, tout change. Si nous nous rendons compte que ce que nous sommes est son don, don gratuit et immérité, alors nous aussi, nous voudrons faire de la même vie un don. Et en aimant humblement, en servant gratuitement et avec joie, nous offrirons au monde la vraie image de Dieu. L’Esprit, mémoire vivante de l’Eglise, nous rappelle que nous sommes nés d’un don et que nous grandissons en nous donnant ; non pas en nous conservant, mais en nous donnant
RispondiElimina--->.Chers frères et sœurs, regardons-nous du dedans et demandons-nous, qu’est ce qui nous empêche de nous donner. Il existe, disons, trois ennemis du don, les principaux : trois, tapis toujours à la porte de notre cœur : le narcissisme, le fait de se poser en victime et le pessimisme. Le narcissisme fait s’idolâtrer soi-même, il fait se complaire seulement de ses propres intérêts. Le narcissique pense : "La vie est belle si j’y gagne". Et ainsi il arrive même à dire : "Pourquoi devrais-je me donner aux autres ?". Dans cette pandémie, combien fait mal le narcissisme, le fait de se replier sur ses besoins, indifférent à ceux d’autrui, le fait de ne pas admettre ses propres fragilités et ses propres erreurs. Mais aussi le second ennemi, le fait de se poser en victime, est dangereux. Celui qui se prend pour une victime se plaint tous les jours de son prochain : "Personne ne me comprend, personne ne m’aide, personne ne m’aime, tous sont contre moi !". Que de fois avons-nous entendu ces lamentations ! Et son cœur se ferme, pendant qu’il se demande : "Pourquoi les autres ne se donnent-ils pas à moi ?". Dans le drame que nous vivons, comme il est mauvais de se poser en victime ! Penser que personne ne nous comprend et ne ressent ce que nous ressentons. Ceci est le fait de se poser en victime. Enfin il y a le pessimisme. Ici la litanie quotidienne est : "Rien ne va bien, la société, la politique, l’Eglise…". Le pessimiste s’en prend au monde, mais il reste inerte et pense : "De toute façon à quoi sert-il de donner ? C’est inutile". Actuellement, dans le grand effort de recommencer, combien le pessimisme est nocif, le fait de voir tout en noir, le fait de répéter que rien ne sera plus comme avant ! En pensant ainsi, ce qui sûrement ne revient pas c’est l’espérance. Parmi ces trois - l’idole narcissique du miroir, le dieu-miroir ; le dieu-lamentation : "je me sens comme une personne dans les lamentations" ; et le dieu-négativité : "tout est noir, tout est obscur" - nous nous trouvons en manque d’espérance et nous avons besoin d’apprécier le don de la vie, le don qu’est chacun de nous. Pour cela, nous avons besoin de l’Esprit Saint, don de Dieu, qui nous guérit du narcissisme, du fait de se poser en victime et du pessimisme, qui nous guérit du miroir, des lamentations et de l’obscurité.Frères et sœurs prions-le : Esprit Saint, mémoire de Dieu, ravive en nous le souvenir du don reçu. Libère-nous de la paralysie de l’égoïsme et allume en nous le désir de servir, de faire du bien. Parce que le pire de cette crise, c’est seulement le drame de la gâcher, en nous refermant sur nous-mêmes. Viens, Esprit Saint: toi qui es harmonie, fais de nous des bâtisseurs d’unité ; toi qui te donnes toujours, donne-nous le courage de sortir de nous-mêmes, de nous aimer et de nous aider, pour devenir une unique famille. Amen.
RispondiEliminaBENOÎT XVI (Der Gott Jesu Christi)
RispondiEliminaLe christianisme de l'Esprit est le christianisme du Verbe fait chair, c'est-à-dire de la vie. Déjà du point de vue de la créature, la réalité de l'"Esprit" est présente dans la "Parole", sans s'en éloigner ; c'est pourquoi la "Parole" est, pour ainsi dire, la "maison" de l'Esprit.
Jésus est la Source d'où jaillit l'Esprit. Plus nous pénétrons en Lui, plus nous pénétrons vraiment l'Esprit et plus Il nous pénètre.
L'Esprit ne devient pas plus visible si nous détournons notre regard du Fils, mais si nous le fixons en Lui.
Dans son récit de la première apparition du Ressuscité aux Onze, Jean l'exprime par une image éloquente : l'Esprit est le souffle de vie du Fils.
Nous le recevons dans la mesure où nous nous approchons de lui au point de sentir son souffle, de sorte que nous laissons Jésus respirer sur nous.
(Ce n'est que si nous n'avons pas peur des langues de feu et de la tempête qu'elles provoquent que l'Église peut devenir une icône de l'Esprit Saint et ouvrir le monde à la lumière qui vient de Dieu.
L'Église a commencé lorsque les apôtres se sont réunis unanimement chez eux, en priant et en faisant mémoire de la Cène.
C'est ainsi qu'elle commence toujours à nouveau.
Nous voulons prier l'Esprit Saint pour qu'il la suscite toujours parmi nous.
FAUSTI - L'Evangile dit "les" et non "certains" disciples, pour indiquer qu'ils sont et seront toujours dans cette situation. C'est le lieu où ils rencontrent le Seigneur.
RispondiEliminaLa peur divise les gens ; chacun, renfermé sur lui-même, se défend et attaque les autres .
C'est dans cette situation que, de bien des façons, Jésus vient.
Il n'a pas honte de ses frères, (Hébreux 2:11), même s'ils l'ont abandonné, renoncé et trahi... Il les a choisis et les a rejoints non pas parce qu'ils sont bons et forts, mais parce qu'ils sont petits et faibles, et qu'ils ont besoin de Lui.
Aucune fermeture n'arrête le Ressuscité. La lumière vient dans les ténèbres des disciples.
Le Seigneur ne les sauve pas de la mort - Il ne s'est pas non plus sauvé lui-même - mais dans la mort où ils se trouvent. Jésus n'entre pas par la porte barrée. Ce n'est pas un obstacle pour Lui, comme ce n'était pas le mur de la mort ni la pierre du tombeau.
C'est Lui-même la porte de la vie (10, 7-10).
Il se tient debout, victorieux sur la mort. Il est au milieu, au centre des disciples, et dans le cœur de chacun. Il est la lumière qui dissout les ténèbres, l'Amour qui effraie toute crainte (1Gv 4,18).
Là où la première mort régnait, maintenant il y a le Vivant. Celui qui nous aime jusqu'à l'extrême, montre sa gloire. Dieu est au milieu de Son peuple. Le Seigneur veut rester toujours avec nous, même à l'intérieur de nous.
C'est parce qu'Il est venu là où nous étions, dans la mort et dans la tombe.
"Paix à vous" "Paix" n'est pas simplement la salutation habituelle des Juifs. Elle indique la plénitude de toute bénédiction messianique. C'est le don de Jésus qui dit : "Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix", cette paix que le monde ne connaît pas. C'est la paix de l'amour qui gagne la haine. "Ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais ayez confiance : J'ai vaincu le monde. "Les mains et le côté transfixes sont l'identité du Ressuscité. Il est le Crucifié, le Verbe fait chair, qui a exposé, disposé et donné sa vie, et l'a reprise (10, 11-18), après avoir affronté le Royaume de la mort. Ses blessures sont la source de cette paix, amenant à l'unité les enfants de Dieu dispersés. Ce sont les plaies qui nous guérissent (Is 53, 5), l'exposition de son amour extrême. "Que celui qui a soif vienne à moi et boive. Celui qui croit en moi, comme le dit l'Écriture, des torrents d'eau vive jailliront de son cœur" (7, 37).
"Ce jour-là", au moment du soir, les ténèbres deviennent lumière (Zc 14, 7), comme le "premier" jour de la Création. Les disciples, contemplant ses mains et son côté, mémoire perpétuelle de l'amour de Dieu, voient la lumière du monde. Ils reçoivent la paix et la joie éternelles. Maintenant que les disciples, en contemplant les blessures de sa passion pour nous, ont vu et reconnu le Seigneur : ses blessures d'amour le révèlent comme "Je Suis".
De cette contemplation et communion d'amour, propre à l'Eucharistie, jaillit le don de l'Esprit et la mission
Le Seigneur ressuscité se présente comme un artisan de paix. La joie et la paix, la paix joyeuse et la joie pacifique, sont les voies propres de la présence du Seigneur, qui nous assimile à Lui. Après s'être réjouis à la vue du Seigneur, les disciples l'écoutent. Si l'œil voit et le cœur se réjouit, l'oreille écoute : la contemplation devient amour et obéissance.
Les disciples sont envoyés comme Lui, pour témoigner l'Amour du Père (3 : 16-17,6,26).
"Père, comme Tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde" (17,18).
Celui qui est envoyé est appelé à faire comme Lui : à aimer et à laver les pieds (13, 13-17), en accomplissant Ses propres œuvres (14, 2).
-->La mission auprès des frères exprime la nature du fils. C'est en aimant le frère qu'ils deviennent des fils.
RispondiEliminaSi le Fils est nécessairement envoyé par l'amour du Père à ses frères, celui qui va à son tour vers les frères connaît l'amour du Père et devient un fils
La relation entre Jésus et le Père ("Comme le Père m'a envoyé") est la même qu'entre Lui et nous ("Je vous envoie aussi"). C'est comme si l'on disait : "Tu es moi, si tu fais ce que je t'ai fait. Comme vous avez reçu la paix et la joie, donnez la paix et la joie, en vous pardonnant aussi.
Après que Jésus ait reçu son "baptême" sur la croix, nous sommes nous aussi baptisés du Saint-Esprit (1.33). Immergés dans Son amour, nous pouvons aimer comme Il nous a aimés. Le but de l'œuvre du Fils est que nous participions de plus en plus à Son amour pour le Père et les frères.
Pour Jean, la Pentecôte, commencée sur la croix, explose le jour de Pâques lorsque les disciples reçoivent son Esprit.
Depuis lors, elle commence l'ère de l'Esprit, en elle vit toute personne contemplant la Gloire, ouverte à tous dans les plaies du Blessé. L'Esprit, l'Amour que tout crée et recrée, est le début de la création et de la rédemption : le pardon rend toutes choses nouvelles. La mission auprès des frères exprime la nature du fils. C'est en aimant le frère que l'on devient fils.