Lecture du livre des Actes des Apôtres (Ac 1, 1-11)
Cher Théophile, dans mon premier livre j’ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné depuis le moment où il commença, jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel, après avoir, par l’Esprit Saint, donné ses instructions aux Apôtres qu’il avait choisis. C’est à eux qu’il s’est présenté vivant après sa Passion ; il leur en a donné bien des preuves, puisque, pendant quarante jours, il leur est apparu et leur a parlé du royaume de Dieu.
Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux, il leur donna l’ordre de ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre que s’accomplisse la promesse du Père. Il déclara : « Cette promesse, vous l’avez entendue de ma bouche : alors que Jean a baptisé avec l’eau, vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés d’ici peu de jours. » Ainsi réunis, les Apôtres l’interrogeaient : « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? » Jésus leur répondit : « Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »
Après ces paroles, tandis que les Apôtres le regardaient, il s’éleva, et une nuée vint le soustraire à leurs yeux. Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s’en allait, voici que, devant eux, se tenaient deux hommes en vêtements blancs, qui leur dirent : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »
Deuxième lecture
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens (Ep 1, 17-23)
Frères, que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père dans sa gloire, vous donne un esprit de sagesse qui vous le révèle et vous le fasse vraiment connaître. Qu’il ouvre à sa lumière les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle espérance vous ouvre son appel, la gloire sans prix de l’héritage que vous partagez avec les fidèles, et quelle puissance incomparable il déploie pour nous, les croyants : c’est l’énergie, la force, la vigueur qu’il a mise en œuvre dans le Christ quand il l’a ressuscité d’entre les morts et qu’il l’a fait asseoir à sa droite dans les cieux. Il l’a établi au-dessus de tout être céleste : Principauté, Souveraineté, Puissance et Domination, au-dessus de tout nom que l’on puisse nommer, non seulement dans le monde présent mais aussi dans le monde à venir. Il a tout mis sous ses pieds et, le plaçant plus haut que tout, il a fait de lui la tête de l’Église qui est son corps, et l’Église, c’est l’accomplissement total du Christ, lui que Dieu comble totalement de sa plénitude.
ÉVANGILE DU JOUR Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 28, 16-20)
En ce temps-là, les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre. Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes. Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »
HOMELIE DU PAPE FRANÇOIS L'Esprit Saint nous rappelle l’accès au Pére "Dimanche 17 mai 2020
En prenant congé des disciples ( Jn 14, 15-21), Jésus leur donne la sérénité, leur donne la paix, avec une promesse: «Je ne vous laisserai pas orphelins» . Il les protège de cette douleur, de ce sentiment douloureux, de se sentir orphelins. Aujourd'hui, dans le monde, il y a un profond sentiment d'être orphelins: beaucoup de gens ont beaucoup de choses, mais le Père manque. Et dans l'histoire de l'humanité, cela se répète: quand le Père manque, il manque quelque chose et il y a toujours l'envie de rencontrer, de retrouver le Père, même dans les mythes antiques. Pensons aux mythes d'Oedipe, de Télémaque, tant d'autres: toujours cette recherche du Père qui manque. Aujourd'hui, nous pouvons dire que nous vivons dans une société où le Père manque, il y a un sentiment d'être orphelins qui touche précisément l'appartenance et la fraternité.
C'est pourquoi Jésus promet: «Je prierai le Père et il vous donnera un autre Paraclet» (v. 16). “Je m'en vais – dit Jésus – mais un autre viendra, qui vous enseignera l’accès au Père. Il vous rappellera l'accès au Père”. L'Esprit Saint ne vient pas pour “se faire des clients”; il vient pour signaler l'accès au Père, pour rappeler l'accès au Père, celui que Jésus a ouvert, celui que Jésus a fait voir. Il n'existe pas une spiritualité du Fils seul, de l'Esprit Saint seul: le centre est le Père. Le Fils est l'envoyé du Père et retourne au Père. L'Esprit Saint est envoyé par le Père pour rappeler et enseigner l'accès au Père.
Ce n'est qu'avec cette conscience d'enfants qui ne sont pas orphelins que nous pouvons vivre en paix entre nous. Les guerres, que ce soit les petites guerres ou les grandes guerres, ont toujours une dimension liée au sentiment d'être orphelins: il manque le Père qui fasse la paix. C'est pourquoi, quand Pierre dit à la première communauté de répondre aux gens en expliquant pourquoi ils sont chrétiens (cf. 1 P 3, 15-18), il dit: «Mais que ce soit avec douceur et respect, en possession d'une bonne conscience» (v. 16), c'est-à-dire avec la douceur que donne l'Esprit Saint. L'Esprit Saint nous enseigne cette douceur, cette douceur des enfants du Père. L'Esprit Saint ne nous enseigne pas à insulter. Et l'une des conséquences du sentiment d'être orphelins est l'insulte, les guerres, car s'il n'y a pas de Père, il n'y a pas de frères, on perd la fraternité. Cette douceur, ce respect, cette mansuétude sont des attitudes d'appartenance, d'appartenance à une famille qui est certaine d'avoir un Père.
«Je prierai le Père et il vous donnera un autre Paraclet» (Jn 14, 16) qui vous rappellera l'accès au Père, qui vous rappellera que nous avons un Père qui est le centre de tout, l’origine de tout, l'unité de tous, le salut de tous parce qu'il a envoyé son Fils pour nous sauver tous. Et à présent, il envoie l'Esprit saint nous rappeler l'accès à Lui, au Père et cette paternité, cette attitude fraternelle de douceur, de mansuétude, de paix.
Demandons à l'Esprit Saint qu'il nous rappelle toujours, toujours, cet accès au Père, qu'il nous rappelle que nous avons un Père. Et qu'il donne à cette civilisation, qui a le profond sentiment d'être orpheline, la grâce de retrouver le Père, le Père qui donne sens à toute la vie et qui fait que les hommes soient une famille.
Prière pour la communion spirituelle
Les personnes qui ne peuvent pas communier font à présent la communion spirituelle:
Je crois, mon Jésus, que tu es réellement présent dans le Très Saint Sacrement de l’autel. Je t’aime par-dessus toute chose et je désire ardemment te recevoir dans mon âme. Puisque je suis incapable de Te recevoir de façon sacramentelle, entre au moins spirituellement dans mon cœur. Je T’embrasse comme si Tu y étais déjà et je m’unis entièrement à Toi. Ne permets jamais que je sois séparé de Toi. Ainsi soit-il.
ASCENSION - BENOÎT XVI ... "L'Ascension au ciel fut la dernière manifestation du Ressuscité ; les disciples savaient qu'ils ne l 'auraient plus jamais vu en ce monde. Cette séparation ne peut certainement pas être comparée à celle du Vendredi saint, car le Christ était alors apparu publiquement, c'est-à-dire en homme manqué, et tous les espoirs passés devaient maintenant se révéler n'être rien d'autre qu'une grosse bourde. En revanche, l'adieu de Jésus, quarante jours après la résurrection, a quelque chose de triomphal et de confiant : cette fois, Jésus nous précède non pas dans la mort, mais dans la vie. Il n'est pas le perdant. Dieu lui a rendu justice. Il n'y a donc pas de doute , alors, qu'il y a lieu de se réjouir. Mais lorsque l'intelligence et la volonté se réjouissent, il ne faut pas nécessairement que le sentiment doive faire de même. Si l'on peut comprendre la victoire de Jésus, on peut s'affliger de la perte de sa proximité humaine. Mais ici, nous rencontrons l'affirmation indéniable de la grande joie de ceux qui sont rentrés chez eux. Nous ne pourrons jamais déchiffrer entièrement ces mots, pas plus que nous ne pouvons comprendre entièrement la joie des martyrs : Maximilien Kolbe chantant dans le bunker de la faim, la joyeuse louange de Dieu que Polycarpe prononce sur le bûcher, et tant d'autres. Mais de telles expériences nous permettent au moins de supposer que la joie de la victoire du Christ ne touche pas seulement l'intellect, mais qu'elle peut aussi pénétrer les cœurs, et c'est seulement alors qu'elle peut vraiment prévaloir. Ce n'est que lorsque quelque chose de semblable se produit en nous que nous pouvons comprendre le sens de la fête de l'Ascension. Ce qui se passe ici, c'est la victoire de la finalité de la Rédemption dans le cœur de l'homme, de sorte que la connaissance se transforme en joie ! (Radio bavaroise 16-5- 1985)
FAUSTI - Le passage offre une vue synthétique de l'ensemble du livre de Matthieu. Comme la conclusion d'une symphonie, elle reprend et fusionne en une seule harmonie les thèmes développés dans son Evangile. Le texte s'adresse aux lecteurs afin qu'ils puissent eux aussi vivre l'expérience des premiers disciples Ils doivent se diriger vers la Galilée, " sur la montagne " qui leur a été indiquée par Jésus. Là, ils Le voient et L'adorent. Le doute fait également partie de la rencontre, et la foi en constitue le dépassement. Celui qui se dirige vers la montagne connaît "le Fils" et reçoit Son propre pouvoir. C' est celui de devenir le frère de tous, afin que tout homme soit immergé dans l'unique Amour du Père et du Fils, qui lui permet de faire ce que Jésus a ordonné. Il est ainsi le Dieu-avec-nous, pour conduire le monde à Son accomplissement. Son être avec nous rend possible notre être avec Lui. Le Nazoréen, Crucifié et Ressuscité, est présent tous les jours. Il vient à notre rencontre chaque jour et à chaque heure pour que nous écoutions fidèlement et sagement et fassions ce qu'il a fait et dit. Son Ascension - l'exaltation de Son humanité à la dignité du Fils de Dieu - est la certitude de la bénédiction pour tout homme. En Lui, nous voyons l'espoir auquel nous avons été appelés, le trésor de gloire qui contient notre héritage. (Eph 1:18). En Jésus qui monte au ciel, nous connaissons pleinement le mystère de l'homme et de son corps. Nous savons d'où il vient parce que nous voyons où il va : il vient du Père de la lumière, et retourne à Lui. Notre vie n'est plus suspendue dans le néant ; elle a trouvé son début et son fin. Jésus ne nous laisse pas orphelins et sans patrie. C'est précisément avec son éloignement qu'il nous montre le Père et sa maison, où Il nous a précédés. Notre patrie est au ciel et notre vie est maintenant cachée avec le Christ en Dieu. En Lui nous aussi sommes déjà ressuscités, assis au ciel et glorifiés. (Phil. 3:20). Là où se trouve notre trésor, il y a aussi notre cœur, et là où se trouve notre cœur, nous y serons aussi. Le commandement de l'amour est le chemin pour y parvenir. Maintenant, nous connaissons enfin Celui que nous cherchons et comment Le trouver. C'est pourquoi les disciples sont débordants de joie ! Le Seigneur, en montant au ciel, a fait pour nous les plus grandes merveilles. Il a détruit l'esclavage qui nous sépare de la patrie du désir, en vainquant notre mort et en se donnant comme sens à notre vie ; Il a distribué tous Ses dons, nous offrant Son Esprit et la possibilité de vivre Sa vie. Maintenant nous sommes libres, semblables à Lui et nous voyons en Lui qui nous sommes : fils dans le Fils, enfin rendus adultes et responsables, nous pouvons témoigner et proclamer à nos frères et sœurs l'Amour du Père, en continuant à faire et à enseigner jusqu'aux extrémités de la terre ce qu'Il a commencé à faire et à enseigner de la Galilée à Jérusalem. "Allez donc et faites disciples tous les peuples", dit Jésus aux onze. A la fin de Sa mission, ceux qui l'ont accueilli commencent leur chemin. C' est le propre de Fils, qui témoigne de l'Amour du Père à ses frères et soeurs qui ne le connaissent pas encore. Celui qui, en Lui, a découvert son propre nom en tant que fils, le réalise, comme Lui, en allant vers ses frères et sœurs, jusqu'à ce que le Nom du Père soit sanctifié sur toute la terre. Le temps est un voyage, dont le but est d'être avec Celui qui depuis toujours et pour toujours est avec nous. Ce sera alors que, grâce au témoignage des disciples, nous deviendrons tous des fils et des frères. "Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les cieux, en Christ" (Eph 1, 3). A la fin de l'Evangile, Jésus nous donne Sa Bénédiction.
-->Il nous bénit deux fois : continuellement et pour toujours. Sa bénédiction est un don. C'est en fait le Fils, le Verbe parfait du Père, que nous adorons tout comme Lui dans la sainteté et la Miséricorde. En Lui, nous pouvons enfin louer Dieu. Atteignons le but pour lequel nous avons été créés : nous nous réjouissons dans la même joie que Dieu, en Dieu lui-même qui est la Joie. Nous nous réjouissons en Lui comme Il se réjouit en nous.
P. E. Ronchi - Les disciples sont retournés en Galilée, sur cette montagne qu'ils connaissaient bien. Quand ils L'ont vu, ils se sont prosternés. Jésus a quitté la terre avec un déficit : il ne lui reste que onze hommes effrayés et confus et un petit groupe de femmes courageuses et fidèles. Ils tous l'ont suivi pendant trois ans dans les rues de Palestine, ils ne L'ont pas bien compris mais ils L'ont beaucoup aimé. Et ils sont tous réunislà, sur la dernière montagne. C'est la seule garantie dont Jésus a besoin. Il peut maintenant retourner auprès du Père, rassuré qu'il est aimé, même s'il n'est pas complètement compris. Il sait maintenant qu'aucun de ces hommes et de ces femmes ne l'oubliera. Mais ils doutaient... Jésus accomplit un acte de confiance énorme et illogique envers les personnes qui doutent encore. Il reste encore un peu de temps, pour mieux expliquer, pour clarifier les points obscurs. Mais il confie Son message à des personnes qui doutent encore. Il n'y a pas de véritable foi sans douts Les doutes sont comme les pauvres, nous les aurons toujours avec nous. Mais si vous les interrogez avec courage, d'ennemis apparents ils deviendront des défenseurs de la foi, ils la protégeront des assauts de réponses et de sentences superficielles. Jésus laisse le monde rêvé à la fragilité des Onze, et non à l'intelligence des premiers de la classe ; il confie la Vérité aux sceptiques, il appelle les claudicants à rejoindre les extrémités de la terre, il a confiance en nous qui n'avons pas foi ferme en Lui. Il m'a été donné tout pouvoir dans le ciel et sur la terre... Donc, allez. Donc : c' est beau : c'est pourquoi ma puissance est à vous, c'est pourquoi toutes choses sont à moi et à vous aussi : c'est pourquoi je suis celui qui habite en vous et qui vous presse. Par conséquent, donc,allez. Faites des disciples tous les peuples... À quel but ? Enrôler des fidèles, renforcer les rangs ? Non, mais pour une contamination, une épidémie de vie et de naissances. Et puis les derniers mots, le testament : je suis avec vous, chaque jour, jusqu'à la fin du monde. Avec vous, toujours, jamais seuls. Ce qu'est l'Ascension, nous le comprenons à partir de ces mots. Jésus n'est pas allé loin ni très haut, dans un coin perdu du cosmos, mais Il est devenu plus proche qu'auparavant. Si précédemment Il était avec Les disciples, maintenant Il sera à l'intérieur d'eux. Il n'est pas allé au-delà des nuages, mais au-delà des formes. Il s'est élevé dans les profondeurs des choses, dans les profondeurs de la création et des créatures, et de l'intérieur, Il presse vers le haut comme une force ascendante vers une vie plus lumineuse : "Le Ressuscité entoure mystérieusement les créatures et les dirige vers un destin de plénitude. Les fleurs mêmes des champs et les oiseaux qu'Il a contemplé admiré avec ses yeux humains ,sont maintenant pleins de Sa lumineuse présence" ( Pape François -Laudato Sì, 100). Celui qui sait comment sentir et apprécier ce mystère, marche sur la terre comme dans un tabernacle, à l'intérieur d'un baptême sans fin.
Première lecture
RispondiEliminaLecture du livre des Actes des Apôtres
(Ac 1, 1-11)
Cher Théophile,
dans mon premier livre
j’ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné
depuis le moment où il commença,
jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel,
après avoir, par l’Esprit Saint, donné ses instructions
aux Apôtres qu’il avait choisis.
C’est à eux qu’il s’est présenté vivant après sa Passion ;
il leur en a donné bien des preuves,
puisque, pendant quarante jours, il leur est apparu
et leur a parlé du royaume de Dieu.
Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux,
il leur donna l’ordre de ne pas quitter Jérusalem,
mais d’y attendre que s’accomplisse la promesse du Père.
Il déclara :
« Cette promesse, vous l’avez entendue de ma bouche :
alors que Jean a baptisé avec l’eau,
vous, c’est dans l’Esprit Saint
que vous serez baptisés d’ici peu de jours. »
Ainsi réunis, les Apôtres l’interrogeaient :
« Seigneur, est-ce maintenant le temps
où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? »
Jésus leur répondit :
« Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments
que le Père a fixés de sa propre autorité.
Mais vous allez recevoir une force
quand le Saint-Esprit viendra sur vous ;
vous serez alors mes témoins
à Jérusalem,
dans toute la Judée et la Samarie,
et jusqu’aux extrémités de la terre. »
Après ces paroles, tandis que les Apôtres le regardaient,
il s’éleva,
et une nuée vint le soustraire à leurs yeux.
Et comme ils fixaient encore le ciel
où Jésus s’en allait,
voici que, devant eux,
se tenaient deux hommes en vêtements blancs,
qui leur dirent :
« Galiléens,
pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ?
Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous,
viendra de la même manière
que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »
Deuxième lecture
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens
(Ep 1, 17-23)
Frères,
que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ,
le Père dans sa gloire,
vous donne un esprit de sagesse
qui vous le révèle et vous le fasse vraiment connaître.
Qu’il ouvre à sa lumière les yeux de votre cœur,
pour que vous sachiez quelle espérance vous ouvre son appel,
la gloire sans prix de l’héritage que vous partagez avec les fidèles,
et quelle puissance incomparable
il déploie pour nous, les croyants :
c’est l’énergie, la force, la vigueur
qu’il a mise en œuvre dans le Christ
quand il l’a ressuscité d’entre les morts
et qu’il l’a fait asseoir à sa droite dans les cieux.
Il l’a établi au-dessus de tout être céleste :
Principauté, Souveraineté, Puissance et Domination,
au-dessus de tout nom
que l’on puisse nommer,
non seulement dans le monde présent
mais aussi dans le monde à venir.
Il a tout mis sous ses pieds
et, le plaçant plus haut que tout,
il a fait de lui la tête de l’Église
qui est son corps,
et l’Église, c’est l’accomplissement total du Christ,
lui que Dieu comble totalement de sa plénitude.
ÉVANGILE DU JOUR
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
(Mt 28, 16-20)
En ce temps-là,
les onze disciples s’en allèrent en Galilée,
à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.
Quand ils le virent, ils se prosternèrent,
mais certains eurent des doutes.
Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles :
« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.
Allez ! De toutes les nations faites des disciples :
baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,
apprenez-leur à observer
tout ce que je vous ai commandé.
Et moi, je suis avec vous
tous les jours jusqu’à la fin du monde. »
HOMELIE DU PAPE FRANÇOIS
RispondiEliminaL'Esprit Saint nous rappelle l’accès au Pére "Dimanche 17 mai 2020
En prenant congé des disciples ( Jn 14, 15-21), Jésus leur donne la sérénité, leur donne la paix, avec une promesse: «Je ne vous laisserai pas orphelins» . Il les protège de cette douleur, de ce sentiment douloureux, de se sentir orphelins. Aujourd'hui, dans le monde, il y a un profond sentiment d'être orphelins: beaucoup de gens ont beaucoup de choses, mais le Père manque. Et dans l'histoire de l'humanité, cela se répète: quand le Père manque, il manque quelque chose et il y a toujours l'envie de rencontrer, de retrouver le Père, même dans les mythes antiques. Pensons aux mythes d'Oedipe, de Télémaque, tant d'autres: toujours cette recherche du Père qui manque. Aujourd'hui, nous pouvons dire que nous vivons dans une société où le Père manque, il y a un sentiment d'être orphelins qui touche précisément l'appartenance et la fraternité.
C'est pourquoi Jésus promet: «Je prierai le Père et il vous donnera un autre Paraclet» (v. 16). “Je m'en vais – dit Jésus – mais un autre viendra, qui vous enseignera l’accès au Père. Il vous rappellera l'accès au Père”. L'Esprit Saint ne vient pas pour “se faire des clients”; il vient pour signaler l'accès au Père, pour rappeler l'accès au Père, celui que Jésus a ouvert, celui que Jésus a fait voir. Il n'existe pas une spiritualité du Fils seul, de l'Esprit Saint seul: le centre est le Père. Le Fils est l'envoyé du Père et retourne au Père. L'Esprit Saint est envoyé par le Père pour rappeler et enseigner l'accès au Père.
Ce n'est qu'avec cette conscience d'enfants qui ne sont pas orphelins que nous pouvons vivre en paix entre nous. Les guerres, que ce soit les petites guerres ou les grandes guerres, ont toujours une dimension liée au sentiment d'être orphelins: il manque le Père qui fasse la paix. C'est pourquoi, quand Pierre dit à la première communauté de répondre aux gens en expliquant pourquoi ils sont chrétiens (cf. 1 P 3, 15-18), il dit: «Mais que ce soit avec douceur et respect, en possession d'une bonne conscience» (v. 16), c'est-à-dire avec la douceur que donne l'Esprit Saint. L'Esprit Saint nous enseigne cette douceur, cette douceur des enfants du Père. L'Esprit Saint ne nous enseigne pas à insulter. Et l'une des conséquences du sentiment d'être orphelins est l'insulte, les guerres, car s'il n'y a pas de Père, il n'y a pas de frères, on perd la fraternité. Cette douceur, ce respect, cette mansuétude sont des attitudes d'appartenance, d'appartenance à une famille qui est certaine d'avoir un Père.
«Je prierai le Père et il vous donnera un autre Paraclet» (Jn 14, 16) qui vous rappellera l'accès au Père, qui vous rappellera que nous avons un Père qui est le centre de tout, l’origine de tout, l'unité de tous, le salut de tous parce qu'il a envoyé son Fils pour nous sauver tous. Et à présent, il envoie l'Esprit saint nous rappeler l'accès à Lui, au Père et cette paternité, cette attitude fraternelle de douceur, de mansuétude, de paix.
Demandons à l'Esprit Saint qu'il nous rappelle toujours, toujours, cet accès au Père, qu'il nous rappelle que nous avons un Père. Et qu'il donne à cette civilisation, qui a le profond sentiment d'être orpheline, la grâce de retrouver le Père, le Père qui donne sens à toute la vie et qui fait que les hommes soient une famille.
Prière pour la communion spirituelle
Les personnes qui ne peuvent pas communier font à présent la communion spirituelle:
Je crois, mon Jésus, que tu es réellement présent dans le Très Saint Sacrement de l’autel. Je t’aime par-dessus toute chose et je désire ardemment te recevoir dans mon âme. Puisque je suis incapable de Te recevoir de façon sacramentelle, entre au moins spirituellement dans mon cœur. Je T’embrasse comme si Tu y étais déjà et je m’unis entièrement à Toi. Ne permets jamais que je sois séparé de Toi. Ainsi soit-il.
ASCENSION - BENOÎT XVI
RispondiElimina... "L'Ascension au ciel fut la dernière manifestation du Ressuscité ; les disciples savaient qu'ils ne l 'auraient plus jamais vu en ce monde. Cette séparation ne peut certainement pas être comparée à celle du Vendredi saint, car le Christ était alors apparu publiquement, c'est-à-dire en homme manqué, et tous les espoirs passés devaient maintenant se révéler n'être rien d'autre qu'une grosse bourde.
En revanche, l'adieu de Jésus, quarante jours après la résurrection, a quelque chose de triomphal et de confiant : cette fois, Jésus nous précède non pas dans la mort, mais dans la vie.
Il n'est pas le perdant. Dieu lui a rendu justice.
Il n'y a donc pas de doute , alors, qu'il y a lieu de se réjouir.
Mais lorsque l'intelligence et la volonté se réjouissent, il ne faut pas nécessairement que le sentiment doive faire de même. Si l'on peut comprendre la victoire de Jésus, on peut s'affliger de la perte de sa proximité humaine.
Mais ici, nous rencontrons l'affirmation indéniable de la grande joie de ceux qui sont rentrés chez eux.
Nous ne pourrons jamais déchiffrer entièrement ces mots, pas plus que nous ne pouvons comprendre entièrement la joie des martyrs : Maximilien Kolbe chantant dans le bunker de la faim, la joyeuse louange de Dieu que Polycarpe prononce sur le bûcher, et tant d'autres.
Mais de telles expériences nous permettent au moins de supposer que la joie de la victoire du Christ ne touche pas seulement l'intellect, mais qu'elle peut aussi pénétrer les cœurs, et c'est seulement alors qu'elle peut vraiment prévaloir.
Ce n'est que lorsque quelque chose de semblable se produit en nous que nous pouvons comprendre le sens de la fête de l'Ascension. Ce qui se passe ici, c'est la victoire de la finalité de la Rédemption dans le cœur de l'homme, de sorte que la connaissance se transforme en joie ! (Radio bavaroise 16-5- 1985)
FAUSTI - Le passage offre une vue synthétique de l'ensemble du livre de Matthieu. Comme la conclusion d'une symphonie, elle reprend et fusionne en une seule harmonie les thèmes développés dans son Evangile.
RispondiEliminaLe texte s'adresse aux lecteurs afin qu'ils puissent eux aussi vivre l'expérience des premiers disciples
Ils doivent se diriger vers la Galilée, " sur la montagne " qui leur a été indiquée par Jésus. Là, ils Le voient et L'adorent. Le doute fait également partie de la rencontre, et la foi en constitue le dépassement. Celui qui se dirige vers la montagne connaît "le Fils" et reçoit Son propre pouvoir. C' est celui de devenir le frère de tous, afin que tout homme soit immergé dans l'unique Amour du Père et du Fils, qui lui permet de faire ce que Jésus a ordonné. Il est ainsi le Dieu-avec-nous, pour conduire le monde à Son accomplissement. Son être avec nous rend possible notre être avec Lui.
Le Nazoréen, Crucifié et Ressuscité, est présent tous les jours. Il vient à notre rencontre chaque jour et à chaque heure pour que nous écoutions fidèlement et sagement et fassions ce qu'il a fait et dit. Son Ascension - l'exaltation de Son humanité à la dignité du Fils de Dieu - est la certitude de la bénédiction pour tout homme. En Lui, nous voyons l'espoir auquel nous avons été appelés, le trésor de gloire qui contient notre héritage. (Eph 1:18).
En Jésus qui monte au ciel, nous connaissons pleinement le mystère de l'homme et de son corps.
Nous savons d'où il vient parce que nous voyons où il va : il vient du Père de la lumière, et retourne à Lui.
Notre vie n'est plus suspendue dans le néant ; elle a trouvé son début et son fin.
Jésus ne nous laisse pas orphelins et sans patrie. C'est précisément avec son éloignement qu'il nous montre le Père et sa maison, où Il nous a précédés. Notre patrie est au ciel et notre vie est maintenant cachée avec le Christ en Dieu. En Lui nous aussi sommes déjà ressuscités, assis au ciel et glorifiés. (Phil. 3:20).
Là où se trouve notre trésor, il y a aussi notre cœur, et là où se trouve notre cœur, nous y serons aussi.
Le commandement de l'amour est le chemin pour y parvenir.
Maintenant, nous connaissons enfin Celui que nous cherchons et comment Le trouver.
C'est pourquoi les disciples sont débordants de joie ! Le Seigneur, en montant au ciel, a fait pour nous les plus grandes merveilles.
Il a détruit l'esclavage qui nous sépare de la patrie du désir, en vainquant notre mort et en se donnant comme sens à notre vie ; Il a distribué tous Ses dons, nous offrant Son Esprit et la possibilité de vivre Sa vie. Maintenant nous sommes libres, semblables à Lui et nous voyons en Lui qui nous sommes : fils dans le Fils, enfin rendus adultes et responsables, nous pouvons témoigner et proclamer à nos frères et sœurs l'Amour du Père, en continuant à faire et à enseigner jusqu'aux extrémités de la terre ce qu'Il a commencé à faire et à enseigner de la Galilée à Jérusalem.
"Allez donc et faites disciples tous les peuples", dit Jésus aux onze. A la fin de Sa mission, ceux qui l'ont accueilli commencent leur chemin.
C' est le propre de Fils, qui témoigne de l'Amour du Père à ses frères et soeurs qui ne le connaissent pas encore. Celui qui, en Lui, a découvert son propre nom en tant que fils, le réalise, comme Lui, en allant vers ses frères et sœurs, jusqu'à ce que le Nom du Père soit sanctifié sur toute la terre. Le temps est un voyage, dont le but est d'être avec Celui qui depuis toujours et pour toujours est avec nous. Ce sera alors que, grâce au témoignage des disciples, nous deviendrons tous des fils et des frères.
"Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les cieux, en Christ" (Eph 1, 3).
A la fin de l'Evangile, Jésus nous donne Sa Bénédiction.
-->Il nous bénit deux fois : continuellement et pour toujours.
RispondiEliminaSa bénédiction est un don. C'est en fait le Fils, le Verbe parfait du Père, que nous adorons tout comme Lui dans la sainteté et la Miséricorde.
En Lui, nous pouvons enfin louer Dieu.
Atteignons le but pour lequel nous avons été créés :
nous nous réjouissons dans la même joie que Dieu, en Dieu lui-même qui est la Joie.
Nous nous réjouissons en Lui comme Il se réjouit en nous.
P. E. Ronchi - Les disciples sont retournés en Galilée, sur cette montagne qu'ils connaissaient bien. Quand ils L'ont vu, ils se sont prosternés. Jésus a quitté la terre avec un déficit : il ne lui reste que onze hommes effrayés et confus et un petit groupe de femmes courageuses et fidèles. Ils tous l'ont suivi pendant trois ans dans les rues de Palestine, ils ne L'ont pas bien compris mais ils L'ont beaucoup aimé.
Et ils sont tous réunislà, sur la dernière montagne. C'est la seule garantie dont Jésus a besoin. Il peut maintenant retourner auprès du Père, rassuré qu'il est aimé, même s'il n'est pas complètement compris. Il sait maintenant qu'aucun de ces hommes et de ces femmes ne l'oubliera. Mais ils doutaient...
Jésus accomplit un acte de confiance énorme et illogique envers les personnes qui doutent encore. Il reste encore un peu de temps, pour mieux expliquer, pour clarifier les points obscurs. Mais il confie Son message à des personnes qui doutent encore. Il n'y a pas de véritable foi sans douts Les doutes sont comme les pauvres, nous les aurons toujours avec nous. Mais si vous les interrogez avec courage, d'ennemis apparents ils deviendront des défenseurs de la foi, ils la protégeront des assauts de réponses et de sentences superficielles.
Jésus laisse le monde rêvé à la fragilité des Onze, et non à l'intelligence des premiers de la classe ; il confie la Vérité aux sceptiques, il appelle les claudicants à rejoindre les extrémités de la terre, il a confiance en nous qui n'avons pas foi ferme en Lui.
Il m'a été donné tout pouvoir dans le ciel et sur la terre...
Donc, allez. Donc : c' est beau : c'est pourquoi ma puissance est à vous, c'est pourquoi toutes choses sont à moi et à vous aussi : c'est pourquoi je suis celui qui habite en vous et qui vous presse. Par conséquent, donc,allez.
Faites des disciples tous les peuples...
À quel but ? Enrôler des fidèles, renforcer les rangs ?
Non, mais pour une contamination, une épidémie de vie et de naissances.
Et puis les derniers mots, le testament : je suis avec vous, chaque jour, jusqu'à la fin du monde. Avec vous, toujours, jamais seuls.
Ce qu'est l'Ascension, nous le comprenons à partir de ces mots.
Jésus n'est pas allé loin ni très haut, dans un coin perdu du cosmos, mais Il est devenu plus proche qu'auparavant. Si précédemment Il était avec Les disciples, maintenant Il sera à l'intérieur d'eux.
Il n'est pas allé au-delà des nuages, mais au-delà des formes.
Il s'est élevé dans les profondeurs des choses, dans les profondeurs de la création et des créatures, et de l'intérieur, Il presse vers le haut comme une force ascendante vers une vie plus lumineuse :
"Le Ressuscité entoure mystérieusement les créatures et les dirige vers un destin de plénitude.
Les fleurs mêmes des champs et les oiseaux qu'Il a contemplé admiré avec ses yeux humains ,sont maintenant pleins de Sa lumineuse présence" ( Pape François -Laudato Sì, 100).
Celui qui sait comment sentir et apprécier ce mystère,
marche sur la terre comme dans un tabernacle,
à l'intérieur d'un baptême sans fin.