Je veux chanter pour mon ami le chant du bien-aimé à sa vigne.
Mon ami avait une vigne sur un coteau fertile. Il en retourna la terre, en retira les pierres, pour y mettre un plant de qualité. Au milieu, il bâtit une tour de garde et creusa aussi un pressoir. Il en attendait de beaux raisins, mais elle en donna de mauvais.
Et maintenant, habitants de Jérusalem, hommes de Juda, soyez donc juges entre moi et ma vigne ! Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ? J’attendais de beaux raisins, pourquoi en a-t-elle donné de mauvais ? Eh bien, je vais vous apprendre ce que je ferai de ma vigne : enlever sa clôture pour qu’elle soit dévorée par les animaux, ouvrir une brèche dans son mur pour qu’elle soit piétinée. J’en ferai une pente désolée ; elle ne sera ni taillée ni sarclée, il y poussera des épines et des ronces ; j’interdirai aux nuages d’y faire tomber la pluie.
La vigne du Seigneur de l’univers, c’est la maison d’Israël. Le plant qu’il chérissait, ce sont les hommes de Juda. Il en attendait le droit, et voici le crime ; il en attendait la justice, et voici les cris.
Deuxième lecture
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens (Ph 4, 6-9)
Frères, ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus. Enfin, mes frères, tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d’être aimé et honoré, tout ce qui s’appelle vertu et qui mérite des éloges, tout cela, prenez-le en compte. Ce que vous avez appris et reçu, ce que vous avez vu et entendu de moi, mettez-le en pratique. Et le Dieu de la paix sera avec vous.
ÉVANGILE DU JOUR Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 21, 33-43)
En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne. Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon. Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : ‘Ils respecteront mon fils.’ Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : ‘Voici l’héritier : venez ! tuons-le, nous aurons son héritage !’ Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. » Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. »
PAROLES DU SAINT PÈRE Pour bien montrer comment Dieu le Père répond aux refus opposés à son amour et à sa proposition d'alliance, le passage de l'Evangile pose une question sur les lèvres du maître de la vigne : "Quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces paysans ? (v. 40). Cette question souligne que la déception de Dieu face au mauvais comportement des hommes n'est pas le dernier mot! Voici la grande nouveauté du christianisme: un Dieu qui, bien que déçu par nos erreurs et nos péchés, ne manque pas à sa parole, ne s'arrête pas et surtout ne se venge pas! Frères et sœurs, Dieu ne se venge pas! Dieu aime, ne se venge pas, il nous attend pour nous pardonner, pour nous embrasser. (Angélus du 8 octobre 2017)
S. FAUSTI - "La pierre que les bâtisseurs ont jetée, elle est devenue une pierre angulaire", dit Jésus aux dirigeants du peuple. Il déclare ainsi quel est Son pouvoir et d'où Il vient. C'est celui de la "pierre jetée" qui est devenu la "pierre angulaire", celle du Fils Crucifié et Ressuscité. La croix, folie et faiblesse pour les sages et les puissants, est la sagesse et la puissance de Dieu qui sauve l'homme, détruisant ses délires de mort. Jésus est le Messie qui vient au nom du Seigneur, parce qu'il vient sur l'âne. Il est écarté pour la puissance même de Dieu qui, à la fin, sera reconnue par ceux qui Le crucifient. Ce pouvoir, que le Fils a toujours eu dans le ciel, Lui est donné sur terre par ceux qui Le rejettent, par les seigneurs du temple et du peuple, qui ne connaissent pas le Seigneur de la Gloire. Ils déchaînent aveuglément leur violence mortelle contre Lui. Et il se fait leur Sauveur et leur Seigneur, car il absorbe leur mal sans le restituer, révélant ainsi qui est Dieu et qui est l'homme à son image. L'histoire raconte l'imbrication de notre infidélité et Sa fidélité. Sa venue à notre rencontre et notre refus. Le tiraillement entre le pouvoir de l'homme, qui est une violence destructrice et autodestructrice, et celui de Dieu, qui est l'Amour plus fort que la mort. L'histoire commence par la description des soins apportés par Dieu à sa vigne. Il manifeste son amour par des faits, parce que nous Le comprenons et pouvons faire ce fruit qui nous rend semblables à Lui. La multiplication de ses gestes de bonté correspond à un crescendo de notre méchanceté. Nous battons et tuons systématiquement les prophètes qui nous appellent pour produire le fruit désiré. A l'obstination de Son Amour correspond le mur toujours plus épais de notre rejet ! A la fin, le Père envoie le Fils. Juste devant Lui, l'intention que nous ruminions sur Lui est apparue : Le tuer afin de kidnapper Son héritage. Les auditeurs, interrogés par Jésus, répondent en disant que le crime est digne de la condamnation la plus sévère. Mais le Seigneur donne une autre interprétation : le refus des dirigeants sera le début d'un nouveau peuple, et la pierre jetée sera testée sur le coin du nouveau Temple. Les dirigeants du peuple comprennent enfin qu'on parle d'eux, et ils vont faire ce que Jésus vient de dire. Jésus, le Fils de l'homme méprisé et tué hors des murs, est la Pierre jetée qui devient la Pierre angulaire. C'est le Fils qui nous donne l'héritage, c'est le Pontife qui unit le Père à ses frères et sœurs et ceux-ci parmi eux. Sa Croix révèle le caractère destructeur de notre violence et la force de Son Amour. C'est le merveilleux travail de Dieu : notre misère fait ressortir Sa miséricorde.
RispondiEliminaLecture du livre du prophète Isaïe
(Is 5, 1-7)
Je veux chanter pour mon ami
le chant du bien-aimé à sa vigne.
Mon ami avait une vigne
sur un coteau fertile.
Il en retourna la terre, en retira les pierres,
pour y mettre un plant de qualité.
Au milieu, il bâtit une tour de garde
et creusa aussi un pressoir.
Il en attendait de beaux raisins,
mais elle en donna de mauvais.
Et maintenant, habitants de Jérusalem, hommes de Juda,
soyez donc juges entre moi et ma vigne !
Pouvais-je faire pour ma vigne
plus que je n’ai fait ?
J’attendais de beaux raisins,
pourquoi en a-t-elle donné de mauvais ?
Eh bien, je vais vous apprendre
ce que je ferai de ma vigne :
enlever sa clôture
pour qu’elle soit dévorée par les animaux,
ouvrir une brèche dans son mur
pour qu’elle soit piétinée.
J’en ferai une pente désolée ;
elle ne sera ni taillée ni sarclée,
il y poussera des épines et des ronces ;
j’interdirai aux nuages
d’y faire tomber la pluie.
La vigne du Seigneur de l’univers,
c’est la maison d’Israël.
Le plant qu’il chérissait,
ce sont les hommes de Juda.
Il en attendait le droit,
et voici le crime ;
il en attendait la justice,
et voici les cris.
Deuxième lecture
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens
(Ph 4, 6-9)
Frères,
ne soyez inquiets de rien,
mais, en toute circonstance,
priez et suppliez, tout en rendant grâce,
pour faire connaître à Dieu vos demandes.
Et la paix de Dieu,
qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir,
gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus.
Enfin, mes frères, tout ce qui est vrai et noble,
tout ce qui est juste et pur,
tout ce qui est digne d’être aimé et honoré,
tout ce qui s’appelle vertu
et qui mérite des éloges,
tout cela, prenez-le en compte.
Ce que vous avez appris et reçu,
ce que vous avez vu et entendu de moi,
mettez-le en pratique.
Et le Dieu de la paix sera avec vous.
ÉVANGILE DU JOUR
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
(Mt 21, 33-43)
En ce temps-là,
Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple :
« Écoutez cette parabole :
Un homme était propriétaire d’un domaine ;
il planta une vigne,
l’entoura d’une clôture,
y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde.
Puis il loua cette vigne à des vignerons,
et partit en voyage.
Quand arriva le temps des fruits,
il envoya ses serviteurs auprès des vignerons
pour se faire remettre le produit de sa vigne.
Mais les vignerons se saisirent des serviteurs,
frappèrent l’un,
tuèrent l’autre,
lapidèrent le troisième.
De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs
plus nombreux que les premiers ;
mais on les traita de la même façon.
Finalement, il leur envoya son fils,
en se disant :
‘Ils respecteront mon fils.’
Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux :
‘Voici l’héritier :
venez ! tuons-le,
nous aurons son héritage !’
Ils se saisirent de lui,
le jetèrent hors de la vigne
et le tuèrent.
Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra,
que fera-t-il à ces vignerons ? »
On lui répond :
« Ces misérables, il les fera périr misérablement.
Il louera la vigne à d’autres vignerons,
qui lui en remettront le produit en temps voulu. »
Jésus leur dit :
« N’avez-vous jamais lu dans les Écritures :
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle :
c’est là l’œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux !
Aussi, je vous le dis :
Le royaume de Dieu vous sera enlevé
pour être donné à une nation
qui lui fera produire ses fruits. »
PAROLES DU SAINT PÈRE
RispondiEliminaPour bien montrer comment Dieu le Père répond aux refus opposés à son amour et à sa proposition d'alliance, le passage de l'Evangile pose une question sur les lèvres du maître de la vigne : "Quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces paysans ? (v. 40). Cette question souligne que la déception de Dieu face au mauvais comportement des hommes n'est pas le dernier mot! Voici la grande nouveauté du christianisme: un Dieu qui, bien que déçu par nos erreurs et nos péchés, ne manque pas à sa parole, ne s'arrête pas et surtout ne se venge pas! Frères et sœurs, Dieu ne se venge pas! Dieu aime, ne se venge pas, il nous attend pour nous pardonner, pour nous embrasser. (Angélus du 8 octobre 2017)
S. FAUSTI - "La pierre que les bâtisseurs ont jetée, elle est devenue une pierre angulaire", dit Jésus aux dirigeants du peuple. Il déclare ainsi quel est Son pouvoir et d'où Il vient.
RispondiEliminaC'est celui de la "pierre jetée" qui est devenu la "pierre angulaire", celle du Fils Crucifié et Ressuscité. La croix, folie et faiblesse pour les sages et les puissants, est la sagesse et la puissance de Dieu qui sauve l'homme, détruisant ses délires de mort.
Jésus est le Messie qui vient au nom du Seigneur, parce qu'il vient sur l'âne. Il est écarté pour la puissance même de Dieu qui, à la fin, sera reconnue par ceux qui Le crucifient.
Ce pouvoir, que le Fils a toujours eu dans le ciel, Lui est donné sur terre par ceux qui Le rejettent, par les seigneurs du temple et du peuple, qui ne connaissent pas le Seigneur de la Gloire.
Ils déchaînent aveuglément leur violence mortelle contre Lui. Et il se fait leur Sauveur et leur Seigneur, car il absorbe leur mal sans le restituer, révélant ainsi qui est Dieu et qui est l'homme à son image.
L'histoire raconte l'imbrication de notre infidélité et Sa fidélité.
Sa venue à notre rencontre et notre refus. Le tiraillement entre le pouvoir de l'homme, qui est une violence destructrice et autodestructrice, et celui de Dieu, qui est l'Amour plus fort que la mort.
L'histoire commence par la description des soins apportés par Dieu à sa vigne. Il manifeste son amour par des faits, parce que nous Le comprenons et pouvons faire ce fruit qui nous rend semblables à Lui.
La multiplication de ses gestes de bonté correspond à un crescendo de notre méchanceté. Nous battons et tuons systématiquement les prophètes qui nous appellent pour produire le fruit désiré.
A l'obstination de Son Amour correspond le mur toujours plus épais de notre rejet !
A la fin, le Père envoie le Fils.
Juste devant Lui, l'intention que nous ruminions sur Lui est apparue : Le tuer afin de kidnapper Son héritage.
Les auditeurs, interrogés par Jésus, répondent en disant que le crime est digne de la condamnation la plus sévère.
Mais le Seigneur donne une autre interprétation : le refus des dirigeants sera le début d'un nouveau peuple, et la pierre jetée sera testée sur le coin du nouveau Temple.
Les dirigeants du peuple comprennent enfin qu'on parle d'eux, et ils vont faire ce que Jésus vient de dire.
Jésus, le Fils de l'homme méprisé et tué hors des murs, est la Pierre jetée qui devient la Pierre angulaire. C'est le Fils qui nous donne l'héritage, c'est le Pontife qui unit le Père à ses frères et sœurs et ceux-ci parmi eux.
Sa Croix révèle le caractère destructeur de notre violence et la force de Son Amour.
C'est le merveilleux travail de Dieu :
notre misère fait ressortir Sa miséricorde.