Ainsi parle le Seigneur à son messie, à Cyrus, qu’il a pris par la main pour lui soumettre les nations et désarmer les rois, pour lui ouvrir les portes à deux battants, car aucune porte ne restera fermée :
« À cause de mon serviteur Jacob, d’Israël mon élu, je t’ai appelé par ton nom, je t’ai donné un titre, alors que tu ne me connaissais pas.
Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre : hors moi, pas de Dieu. Je t’ai rendu puissant, alors que tu ne me connaissais pas, pour que l’on sache, de l’orient à l’occident, qu’il n’y a rien en dehors de moi. Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre. »
Deuxième lecture
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens (1 Th 1, 1-5b)
Paul, Silvain et Timothée, à l’Église de Thessalonique qui est en Dieu le Père et dans le Seigneur Jésus Christ. À vous, la grâce et la paix.
À tout moment, nous rendons grâce à Dieu au sujet de vous tous, en faisant mémoire de vous dans nos prières. Sans cesse, nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon en notre Seigneur Jésus Christ, en présence de Dieu notre Père. Nous le savons, frères bien-aimés de Dieu, vous avez été choisis par lui. En effet, notre annonce de l’Évangile n’a pas été, chez vous, simple parole, mais puissance, action de l’Esprit Saint, pleine certitude.
ÉVANGILE DU JOUR Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 22, 15-21)
En ce temps-là, les pharisiens allèrent tenir conseil pour prendre Jésus au piège en le faisant parler. Ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des partisans d’Hérode : « Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens. Alors, donne-nous ton avis : Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? » Connaissant leur perversité, Jésus dit : « Hypocrites ! pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Montrez-moi la monnaie de l’impôt. » Ils lui présentèrent une pièce d’un denier. Il leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? » Ils répondirent : « De César. » Alors il leur dit : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »
PAROLES DU SAINT PÈRE Le chrétien est appelé à s’engager concrètement dans les réalités humaines et sociales sans opposer “Dieu” et “César”; opposer Dieu et César serait un comportement fondamentaliste. Le chrétien est appelé à s’engager concrètement dans les réalités terrestres, mais en les illuminant de la lumière qui vient de Dieu. L’abandon confiant et prioritaire à Dieu et l’espérance envers Lui n’impliquent pas une fuite de la réalité, mais rendent plutôt de manière opérante à Dieu ce qui Lui appartient. (Angélus, 22 octobre 2017)
FAUSTI - "Ce qui est à César pour César et ce qui est à Dieu pour Dieu", Jésus répond à la question piège qu'ils lui ont posée. Quelle que soit la réponse "évidente" qu'Il ait donnée, Il aurait tiré la houe sur ses pieds. S'il avait dit qu'il devait payer le tribut aux oppresseurs romains, Il se serait retourné contre le peuple : s'Il avait dit de ne pas payer, Il se serait retourné contre l'autorité. Votre réponse n'est pas une manière élégante d'éluder la question. Elle porte le problème à un autre niveau. Que signifie donner à César ce qui lui appartient et à Dieu ce qui Lui est dû ? Quelle est la relation entre le pouvoir de l'"âne" et celui des "chars et des chevaux" ? le pouvoir du Fils de l'Homme avec celui des puissants du monde ? À quoi a droit César si tout est à Dieu ? Il est important de rappeler deux choses. Premièrement : Dieu n'épuise pas l'homme de ses responsabilités, il en est plutôt l'origine. Deuxièmement : Son pouvoir n'entre pas en concurrence avec le nôtre. C'est don, amour, service, et non appropriation, violence et domination. Le Dieu d'Israël est très différent des rois de ce pays, et Il veut donc qu'ils soient Ses enfants. Dès le début, il a défendu Abel : le plus faible a raison, pas le plus fort. Mais Cain est aussi son fils, et il sera protégé de sa propre violence tant que le pouvoir de la violence durera. Le chrétien reconnaît l'autorité civile, et la respecte avec loyauté dans ce qu'il fait de bien, en organisant la coexistence des hommes. Son service vient de Dieu, même si le moyen n'est pas du tout Dieu. Mais qu'il n'aie pas d'illusions, César, le chrétien n'est jamais un allié du pouvoir, mais seulement de l'homme. Lorsque le pouvoir se propose comme absolu et impose un jeu contre la conscience, il trouve le rejet. Aujourd'hui, cela se réalise, plus qu'avec les personnes, avec un système de consentement que l'image sur la pièce, simulacre de la bête, obtient de tous, grâce à la technologie, qui la rend omninvasive et omnidépressive ; surtout des mêmes consciences, auxquelles elle enlève l'avertissement et la liberté. Quand petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves doivent avoir la marque de la bête sur le front et la main pour entrer dans le marché, c'est le temps de la résistance et du témoignage, de la persévérance et du martyre. "Ce qui est à Dieu pour Dieu", tout est à Dieu. Non pas dans le sens où il se l'approprie, mais qu'Il le donne à tout le monde. C'est pourquoi c'est Dieu ! Son pouvoir est connu du Fils, Celui qui a envers ses frères et sœurs la même attitude d'amour et de respect que le Père a envers Lui. C'est un pouvoir de douceur, de don et de service. Il vit avec le pouvoir de la violence, de la possession et de la domination, et il le conquiert sans le combattre, tout comme la lumière conquiert l'obscurité, le don conquiert le vol, l'amour conquiert l'égoïsme. Le piège qu'ils Lui ont tendu est en fait le piège dans lequel ils se trouvent eux-mêmes. A la fin, ils forgeront les épées en socs de charrue et les lances en faux (Is 2, 4). Il n'y aura plus de violence et l'harmonie régnera avec tous et entre tous (Is 11, 6-9). Notre histoire, avant d'atteindre la victoire sur le mal, sera toujours marquée par la Croix de la Justice. Mais ici, déjà maintenant, se trouve la vie éternelle : être un fils qui vit comme un frère. Donner à Dieu ce qui est à Dieu signifie vivre la liberté et la fraternité possibles ici et maintenant. Les conditions les plus impossibles mènent au témoignage le plus pur et le plus absolu : le martyre. L'Esprit nous suggérera, de temps en temps, ce qu'il faut dire et faire. Alors nous saurons quoi donner ou ne pas donner à César...
Première lecture
RispondiEliminaLecture du livre du prophète Isaïe
(Is 45, 1.4-6)
Ainsi parle le Seigneur à son messie, à Cyrus,
qu’il a pris par la main
pour lui soumettre les nations et désarmer les rois,
pour lui ouvrir les portes à deux battants,
car aucune porte ne restera fermée :
« À cause de mon serviteur Jacob, d’Israël mon élu,
je t’ai appelé par ton nom,
je t’ai donné un titre,
alors que tu ne me connaissais pas.
Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre :
hors moi, pas de Dieu.
Je t’ai rendu puissant,
alors que tu ne me connaissais pas,
pour que l’on sache, de l’orient à l’occident,
qu’il n’y a rien en dehors de moi.
Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre. »
Deuxième lecture
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens
(1 Th 1, 1-5b)
Paul, Silvain et Timothée,
à l’Église de Thessalonique
qui est en Dieu le Père
et dans le Seigneur Jésus Christ.
À vous, la grâce et la paix.
À tout moment, nous rendons grâce à Dieu au sujet de vous tous,
en faisant mémoire de vous dans nos prières.
Sans cesse, nous nous souvenons
que votre foi est active,
que votre charité se donne de la peine,
que votre espérance tient bon
en notre Seigneur Jésus Christ,
en présence de Dieu notre Père.
Nous le savons, frères bien-aimés de Dieu,
vous avez été choisis par lui.
En effet, notre annonce de l’Évangile
n’a pas été, chez vous, simple parole,
mais puissance, action de l’Esprit Saint, pleine certitude.
ÉVANGILE DU JOUR
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
(Mt 22, 15-21)
En ce temps-là,
les pharisiens allèrent tenir conseil
pour prendre Jésus au piège
en le faisant parler.
Ils lui envoient leurs disciples,
accompagnés des partisans d’Hérode :
« Maître, lui disent-ils, nous le savons :
tu es toujours vrai
et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ;
tu ne te laisses influencer par personne,
car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens.
Alors, donne-nous ton avis :
Est-il permis, oui ou non,
de payer l’impôt à César, l’empereur ? »
Connaissant leur perversité, Jésus dit :
« Hypocrites !
pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ?
Montrez-moi la monnaie de l’impôt. »
Ils lui présentèrent une pièce d’un denier.
Il leur dit :
« Cette effigie et cette inscription,
de qui sont-elles ? »
Ils répondirent :
« De César. »
Alors il leur dit :
« Rendez donc à César ce qui est à César,
et à Dieu ce qui est à Dieu. »
PAROLES DU SAINT PÈRE
Le chrétien est appelé à s’engager concrètement dans les réalités humaines et sociales sans opposer “Dieu” et “César”; opposer Dieu et César serait un comportement fondamentaliste. Le chrétien est appelé à s’engager concrètement dans les réalités terrestres, mais en les illuminant de la lumière qui vient de Dieu. L’abandon confiant et prioritaire à Dieu et l’espérance envers Lui n’impliquent pas une fuite de la réalité, mais rendent plutôt de manière opérante à Dieu ce qui Lui appartient. (Angélus, 22 octobre 2017)
FAUSTI - "Ce qui est à César pour César et ce qui est à Dieu pour Dieu", Jésus répond à la question piège qu'ils lui ont posée. Quelle que soit la réponse "évidente" qu'Il ait donnée, Il aurait tiré la houe sur ses pieds. S'il avait dit qu'il devait payer le tribut aux oppresseurs romains, Il se serait retourné contre le peuple : s'Il avait dit de ne pas payer, Il se serait retourné contre l'autorité.
RispondiEliminaVotre réponse n'est pas une manière élégante d'éluder la question.
Elle porte le problème à un autre niveau.
Que signifie donner à César ce qui lui appartient et à Dieu ce qui Lui est dû ?
Quelle est la relation entre le pouvoir de l'"âne" et celui des "chars et des chevaux" ? le pouvoir du Fils de l'Homme avec celui des puissants du monde ? À quoi a droit César si tout est à Dieu ?
Il est important de rappeler deux choses.
Premièrement : Dieu n'épuise pas l'homme de ses responsabilités, il en est plutôt l'origine.
Deuxièmement : Son pouvoir n'entre pas en concurrence avec le nôtre.
C'est don, amour, service, et non appropriation, violence et domination.
Le Dieu d'Israël est très différent des rois de ce pays, et Il veut donc qu'ils soient Ses enfants.
Dès le début, il a défendu Abel : le plus faible a raison, pas le plus fort. Mais Cain est aussi son fils, et il sera protégé de sa propre violence tant que le pouvoir de la violence durera.
Le chrétien reconnaît l'autorité civile, et la respecte avec loyauté dans ce qu'il fait de bien, en organisant la coexistence des hommes. Son service vient de Dieu, même si le moyen n'est pas du tout Dieu.
Mais qu'il n'aie pas d'illusions, César, le chrétien n'est jamais un allié du pouvoir, mais seulement de l'homme.
Lorsque le pouvoir se propose comme absolu et impose un jeu contre la conscience, il trouve le rejet.
Aujourd'hui, cela se réalise, plus qu'avec les personnes, avec un système de consentement que l'image sur la pièce, simulacre de la bête, obtient de tous, grâce à la technologie, qui la rend omninvasive et omnidépressive ; surtout des mêmes consciences, auxquelles elle enlève l'avertissement et la liberté.
Quand petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves doivent avoir la marque de la bête sur le front et la main pour entrer dans le marché, c'est le temps de la résistance et du témoignage, de la persévérance et du martyre.
"Ce qui est à Dieu pour Dieu", tout est à Dieu.
Non pas dans le sens où il se l'approprie, mais qu'Il le donne à tout le monde. C'est pourquoi c'est Dieu !
Son pouvoir est connu du Fils, Celui qui a envers ses frères et sœurs la même attitude d'amour et de respect que le Père a envers Lui. C'est un pouvoir de douceur, de don et de service. Il vit avec le pouvoir de la violence, de la possession et de la domination, et il le conquiert sans le combattre, tout comme la lumière conquiert l'obscurité, le don conquiert le vol, l'amour conquiert l'égoïsme.
Le piège qu'ils Lui ont tendu est en fait le piège dans lequel ils se trouvent eux-mêmes.
A la fin, ils forgeront les épées en socs de charrue et les lances en faux (Is 2, 4).
Il n'y aura plus de violence et l'harmonie régnera avec tous et entre tous (Is 11, 6-9).
Notre histoire, avant d'atteindre la victoire sur le mal, sera toujours marquée par la Croix de la Justice. Mais ici, déjà maintenant, se trouve la vie éternelle : être un fils qui vit comme un frère.
Donner à Dieu ce qui est à Dieu signifie vivre la liberté et la fraternité possibles ici et maintenant.
Les conditions les plus impossibles mènent au témoignage le plus pur et le plus absolu : le martyre.
L'Esprit nous suggérera, de temps en temps, ce qu'il faut dire et faire.
Alors nous saurons quoi donner ou ne pas donner à César...