Livre des Proverbes 31,10-13.19-20.30-31. Une femme parfaite, qui la trouvera ? Elle est précieuse plus que les perles ! Son mari peut lui faire confiance : il ne manquera pas de ressources. Elle fait son bonheur, et non pas sa ruine, tous les jours de sa vie. Elle sait choisir la laine et le lin, et ses mains travaillent volontiers. Elle tend la main vers la quenouille, ses doigts dirigent le fuseau. Ses doigts s’ouvrent en faveur du pauvre, elle tend la main au malheureux. Le charme est trompeur et la beauté s’évanouit ; seule, la femme qui craint le Seigneur mérite la louange. Célébrez-la pour les fruits de son travail : et qu’aux portes de la ville, ses œuvres disent sa louange !
Psaume 128(127),1-2.3.4-5c.6a. Heureux qui craint le Seigneur et marche selon ses voies ! Tu te nourriras du travail de tes mains : Heureux es-tu ! À toi, le bonheur !
Ta femme sera dans ta maison comme une vigne généreuse, et tes fils, autour de la table, comme des plants d'olivier.
Voilà comment sera béni l'homme qui craint le Seigneur. De Sion, que le Seigneur te bénisse ! Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie.
et tu verras les fils de tes fils. PAIX sur Israël !
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 5,1-6. Pour ce qui est des temps et des moments de la venue du Seigneur, vous n’avez pas besoin, frères, que je vous en parle dans ma lettre. Vous savez très bien que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. Quand les gens diront : « Quelle paix ! Quelle tranquillité ! », c’est alors que, tout à coup, la catastrophe s’abattra sur eux, comme les douleurs sur la femme enceinte : ils ne pourront pas y échapper. Mais vous, frères, comme vous n’êtes pas dans les ténèbres, ce jour ne vous surprendra pas comme un voleur. En effet, vous êtes tous des fils de la lumière, des fils du jour ; nous n’appartenons pas à la nuit et aux ténèbres. Alors, ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25,14-30. En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Un homme qui partait en voyage appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes. Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : “Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.” Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : “Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.” Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : “Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.” Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !” »
O Père, qui confie à nos mains les merveilles de la création et les dons de la grâce, fais de nous des serviteurs assidus et vigilants afin que nous fassions fructifier nos talents pour entrer dans la joie de Ton Royaume.
ANGÉLUS 15 novembre 2020 Chers frères et sœurs, bonjour!
En cet avant-dernier dimanche de l’année liturgique, l’Evangile nous présente la célèbre parabole des talents (cf. Mt 25, 14-30). Elle fait partie du discours de Jésus sur la fin des temps, qui précède immédiatement sa passion, sa mort et sa résurrection. La parabole raconte l’histoire d’un homme riche qui doit partir et, prévoyant une longue absence, qui confie ses biens à trois de ses serviteurs: au premier il confie cinq talents, au second deux, au troisième un. Jésus précise que la distribution se fait «chacun selon ses capacité» (v. 15). C’est ce que le Seigneur fait avec nous tous: il nous connaît bien, il sait que nous ne sommes pas pareils et il ne veut favoriser personne au détriment des autres, mais il confie à chacun un capital à la mesure de ses capacités.
Pendant l’absence du maître, les deux premiers serviteurs se donnent du mal, au point de doubler la somme qui leur avait été confiée. Il n’en est pas de même du troisième serviteur, qui cache son talent dans un trou: pour éviter les risques, il le laisse là, à l’abri des voleurs, mais sans le faire fructifier. Le moment du retour du maître arrive et celui-ci appelle les serviteurs à rendre des comptes. Les deux premiers présentent le bon fruit de leur engagement, ils ont travaillé et le maître les loue, les récompense et les invite à participer à sa fête, à sa joie. Le troisième, en revanche, se rendant compte qu’il est en faute, commence aussitôt à se justifier en disant: «Seigneur, j'ai appris à te connaître pour un homme âpre au gain: tu moissonnes où tu n’as point semé et tu ramasses où tu n'as rien répandu. Aussi, pris de peur, je suis allé enfouir ton talent dans la terre: le voici, tu as ton bien. J’avais peur et suis allé cacher ton talent sous terre: voilà ce qui t’appartient » (vv. 24-25). Il se défend de sa paresse en accusant son patron d’être «dur». C’est une habitude que nous avons nous aussi: nous nous défendons, très souvent, en accusant les autres. Mais les autres ne sont pas fautifs: la faute est la nôtre, le défaut est le nôtre. Et ce serviteur accuse les autres, accuse le maître pour se justifier. Nous aussi, nous faisons souvent la même chose. Alors le maître le réprimande: il l’appelle serviteur «mauvais et paresseux» (v. 26); il lui fait enlever son talent et le fait jeter hors de sa maison.
Cette parabole est valable pour tous mais, comme toujours, en particulier pour les chrétiens. Aujourd’hui encore, elle est très actuelle: aujourd’hui, qui est la journée des pauvres, où l’Eglise nous dit, à nous, chrétiens: « Tends la main aux pauvres. Tends la main aux pauvres. Tu n’es pas seul dans la vie: il y a des gens qui ont besoin de toi. Ne sois pas égoïste, tends la main aux pauvres». Nous avons tous reçu de Dieu un «patrimoine» en tant qu’êtres humains, une richesse humaine, quelle qu’elle soit. Et en tant que disciples du Christ, nous avons également reçu la foi, l’Evangile, l’Esprit Saint, les sacrements et beaucoup d’autres choses. Ces dons doivent être utilisés pour faire le bien, pour faire le bien dans cette vie, comme un service à Dieu et à nos frères. Et aujourd’hui, l’Eglise te dit, nous dit: «Utilise ce que Dieu t’as donné et regarde les pauvres. Regarde: il y en a beaucoup; même dans nos villes, au centre de notre ville, ils sont si nombreux. Faites du bien!».
BENOÎT XVI ...Chers frères, accueillons l’invitation à la vigilance, à laquelle les Écritures nous invitent à différentes reprises ! C’est l’attitude de celui qui sait que le Seigneur reviendra et voudra voir en nous les fruits de son amour. La charité est le bien fondamental que personne ne peut manquer de faire fructifier et sans lequel tout autre don est vain ( 1 Co 13, 3). Si Jésus nous a aimés au point de donner sa vie pour nous ( Jn 3, 16), comment pourrions-nous ne pas aimer Dieu de tout notre être, et nous aimer les uns les autres vraiment de tout cœur (1 Jn 4, 11) ? Ce n’est qu’en pratiquant la charité que nous aussi nous pourrons prendre part à la joie de notre Seigneur. Que la Vierge Marie nous enseigne une vigilance active et joyeuse sur le chemin de la rencontre avec Dieu.
FAUSTI - Cette parabole est chère à l'éthique du capitalisme. Les talents sont à faire fructifier, l'abondance est un signe de bénédiction divine, la misère est une malédiction ! En réalité, les talents ne sont pas des cadeaux ou des biens à multiplier : ils représentent plutôt l'huile de la parabole précédente (des dix vierges), qui est l'amour pour les pauvres. Le talent est l'amour que le Père a pour moi, qui doit se "dédoubler" dans ma réponse d'amour à mes frères et sœurs. Répondre à cet amour fait de moi ce que je suis : un fils égal au Père. "Comme un homme qui a émigré dans un pays lointain", le Seigneur, après avoir vécu avec nous, s'est retrouvé sur la croix, le point le plus éloigné de Dieu. Là, il est devenu proche de toute distance et de toute souffrance. En partant, il ne nous a pas abandonnés mais nous a laissé son Esprit, car c'est en aimant que nous réalisons notre identité. Lui-même reste toujours avec nous, sous Son signe. Il est allé vivre parmi les pauvres, et ce que nous faisons pour eux, nous le faisons pour Lui. Si le talent est le don de l'amour reçu, notre amour pour Lui dans les pauvres est le talent que nous sommes appelés à gagner. C'est l'invitation que Jésus a faite au jeune homme riche pour hériter de la vie éternelle (19, 6-30). Chacun est appelé à investir son don. Ce n'est pas celui qui a ou donne plus qui est réalisé, mais simplement celui qui se donne. Ce n'est pas la quantité qui compte, mais le fait que tout est un don, auquel on répond en donnant tout. Celui qui met son don en terre, de peur de le perdre, s'éloigne de soi et des autres. Notre vigilance est sage et assidue, elle n'est pas inerte. Celui qui n'investit pas son talent, le perd. La cause de l'échec est la fausse image que nous avons du Seigneur. Si nous le considérons comme mauvais et exigeant, notre relation avec Lui n'est pas une relation d'amour, mais une relation légaliste, craintive et stérile. La parabole est divisée en trois temps. Un passé, dans lequel nous avons reçu le cadeau, un présent, dans lequel nous devons le rendre fécond, et un avenir, dans lequel on nous demandera de rendre compte de ce que nous en avons fait maintenant. Le jugement futur n'est pas fait par Dieu. Nous le faisons ici et maintenant. Il ne lira finalement que ce que nous écrivons maintenant. La fidélité aux choses du quotidien nous vaut la demeure éternelle. Nos petits gestes d'amour pour nos frères et sœurs font de nous des fils. L'amour, avec lequel nous accomplissons chaque action, est l'huile, qui nous fait briller de la même lumière du Père. Le bon serviteur est comme l'Unique Bon. C'est la grande récompense : sa joie devient la nôtre ! Même le serviteur qui reçoit deux talents, même s'il a reçu moins de la moitié du précédent, réduit son don et reçoit du Seigneur la même récompense infinie. Le serviteur qui n'avait reçu qu'un seul talent, s'il l'avait investi dans l'amour, aurait eu la même récompense que les deux autres. Il a une fausse connaissance du Seigneur. . Cet homme semble juste, car il rend ce qui lui est donné. En réalité, il pèche gravement contre le Seigneur et contre soi-même : il le rejette comme amour, et soi-même comme un don. Sa relation avec Dieu est celle d'un comptable, pas celle d'un fils. Le Seigneur a semé l'amour partout, et l'amour fait germer l'amour. On récolte toujours beaucoup plus que ce que l'on sème, sinon il est inutile de semer. D'autres répondent à l'amour par l'amour et obtiennent la plénitude de la joie de Dieu. Celui qui enterre sa vie sous terre représente ceux qui pensent qu'ils doivent la rendre. Le capital ne doit pas être restitué ou jalousement préservé, mais être investi d'une manière ou d'une autre. Même si l'on a de nombreux blocs, on peut toujours faire quelque chose, par exemple donner aux banquiers - ce sont les pauvres dans le paragraphe suivant, pour obtenir au moins un intérêt.
--->Dieu s'y intéresse, car c'est notre intérêt vital. Le plus que nous Lui donnons est en fait notre identité d'enfant, assez pour nous entendre dire, comme aux autres : "Entre dans la joie de ton Seigneur ! Jésus est venu me donner le talent de Son Amour, et Il est parti pour loin, devenant un "étranger", présent en chacun. L'Église connaît le don reçu ; et, en tout autre, elle aime son Seigneur, réduisant le talent. Celui qui n'aime pas, se détruit soi-même ; en lui meurt l'amour reçu. Celui qui veut retenir son souffle pour ne pas le perdre, meurt étouffé ! Celui qui répond à l'Amour est capable de recevoir et de donner de plus en plus d'amour, grandissant continuellement dans la joie sans fin de son Seigneur. Celui qui ne répond pas à l'Amour, n'accepte même pas l'amour qui lui est donné ! Celui qui n'a pas aimé, n'est pas un enfant de lumière, n'a pas l'huile, n'a pas la vie de Dieu. Il est en dehors, en dehors de soi-même et en dehors de Dieu. Il est dans l'obscurité, où au lieu de la joie, il y a des pleurs, au lieu de sourires, des grincements de dents.
Livre des Proverbes 31,10-13.19-20.30-31.
RispondiEliminaUne femme parfaite, qui la trouvera ? Elle est précieuse plus que les perles !
Son mari peut lui faire confiance : il ne manquera pas de ressources.
Elle fait son bonheur, et non pas sa ruine, tous les jours de sa vie.
Elle sait choisir la laine et le lin, et ses mains travaillent volontiers.
Elle tend la main vers la quenouille, ses doigts dirigent le fuseau.
Ses doigts s’ouvrent en faveur du pauvre, elle tend la main au malheureux.
Le charme est trompeur et la beauté s’évanouit ; seule, la femme qui craint le Seigneur mérite la louange.
Célébrez-la pour les fruits de son travail : et qu’aux portes de la ville, ses œuvres disent sa louange !
Psaume
128(127),1-2.3.4-5c.6a.
Heureux qui craint le Seigneur
et marche selon ses voies !
Tu te nourriras du travail de tes mains :
Heureux es-tu ! À toi, le bonheur !
Ta femme sera dans ta maison
comme une vigne généreuse,
et tes fils, autour de la table,
comme des plants d'olivier.
Voilà comment sera béni
l'homme qui craint le Seigneur.
De Sion, que le Seigneur te bénisse !
Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie.
et tu verras les fils de tes fils.
PAIX sur Israël !
Première lettre de saint Paul Apôtre
aux Thessaloniciens 5,1-6.
Pour ce qui est des temps et des moments de la venue du Seigneur, vous n’avez pas besoin,
frères, que je vous en parle dans ma lettre.
Vous savez très bien que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit.
Quand les gens diront : « Quelle paix ! Quelle tranquillité ! », c’est alors que, tout à coup, la catastrophe s’abattra sur eux,
comme les douleurs sur la femme enceinte : ils ne pourront pas y échapper.
Mais vous, frères, comme vous n’êtes pas dans les ténèbres, ce jour ne vous surprendra pas comme un voleur.
En effet, vous êtes tous des fils de la lumière, des fils du jour ; nous n’appartenons pas à la nuit et aux ténèbres.
Alors, ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres.
Évangile de Jésus-Christ
Eliminaselon saint Matthieu
25,14-30.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole :
« Un homme qui partait en voyage appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt,
celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres.
De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres.
Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître.
Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes.
Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit :
“Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.”
Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.”
Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : “Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.”
Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.”
Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : “Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain.
J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.”
Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.
Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts.
Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.
À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a.
Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs
et des grincements de dents !” »
O Père, qui confie à nos mains
Eliminales merveilles de la création et les dons de la grâce,
fais de nous des serviteurs assidus et vigilants
afin que nous fassions fructifier nos talents
pour entrer dans la joie de Ton Royaume.
PAPE FRANÇOIS
RispondiEliminaANGÉLUS 15 novembre 2020
Chers frères et sœurs, bonjour!
En cet avant-dernier dimanche de l’année liturgique, l’Evangile nous présente la célèbre parabole des talents (cf. Mt 25, 14-30). Elle fait partie du discours de Jésus sur la fin des temps, qui précède immédiatement sa passion, sa mort et sa résurrection. La parabole raconte l’histoire d’un homme riche qui doit partir et, prévoyant une longue absence, qui confie ses biens à trois de ses serviteurs: au premier il confie cinq talents, au second deux, au troisième un. Jésus précise que la distribution se fait «chacun selon ses capacité» (v. 15). C’est ce que le Seigneur fait avec nous tous: il nous connaît bien, il sait que nous ne sommes pas pareils et il ne veut favoriser personne au détriment des autres, mais il confie à chacun un capital à la mesure de ses capacités.
Pendant l’absence du maître, les deux premiers serviteurs se donnent du mal, au point de doubler la somme qui leur avait été confiée. Il n’en est pas de même du troisième serviteur, qui cache son talent dans un trou: pour éviter les risques, il le laisse là, à l’abri des voleurs, mais sans le faire fructifier. Le moment du retour du maître arrive et celui-ci appelle les serviteurs à rendre des comptes. Les deux premiers présentent le bon fruit de leur engagement, ils ont travaillé et le maître les loue, les récompense et les invite à participer à sa fête, à sa joie. Le troisième, en revanche, se rendant compte qu’il est en faute, commence aussitôt à se justifier en disant: «Seigneur, j'ai appris à te connaître pour un homme âpre au gain: tu moissonnes où tu n’as point semé et tu ramasses où tu n'as rien répandu. Aussi, pris de peur, je suis allé enfouir ton talent dans la terre: le voici, tu as ton bien. J’avais peur et suis allé cacher ton talent sous terre: voilà ce qui t’appartient » (vv. 24-25). Il se défend de sa paresse en accusant son patron d’être «dur». C’est une habitude que nous avons nous aussi: nous nous défendons, très souvent, en accusant les autres. Mais les autres ne sont pas fautifs: la faute est la nôtre, le défaut est le nôtre. Et ce serviteur accuse les autres, accuse le maître pour se justifier. Nous aussi, nous faisons souvent la même chose. Alors le maître le réprimande: il l’appelle serviteur «mauvais et paresseux» (v. 26); il lui fait enlever son talent et le fait jeter hors de sa maison.
Cette parabole est valable pour tous mais, comme toujours, en particulier pour les chrétiens. Aujourd’hui encore, elle est très actuelle: aujourd’hui, qui est la journée des pauvres, où l’Eglise nous dit, à nous, chrétiens: « Tends la main aux pauvres. Tends la main aux pauvres. Tu n’es pas seul dans la vie: il y a des gens qui ont besoin de toi. Ne sois pas égoïste, tends la main aux pauvres». Nous avons tous reçu de Dieu un «patrimoine» en tant qu’êtres humains, une richesse humaine, quelle qu’elle soit. Et en tant que disciples du Christ, nous avons également reçu la foi, l’Evangile, l’Esprit Saint, les sacrements et beaucoup d’autres choses. Ces dons doivent être utilisés pour faire le bien, pour faire le bien dans cette vie, comme un service à Dieu et à nos frères. Et aujourd’hui, l’Eglise te dit, nous dit: «Utilise ce que Dieu t’as donné et regarde les pauvres. Regarde: il y en a beaucoup; même dans nos villes, au centre de notre ville, ils sont si nombreux. Faites du bien!».
BENOÎT XVI
RispondiElimina...Chers frères, accueillons l’invitation à la vigilance, à laquelle les Écritures nous invitent à différentes reprises ! C’est l’attitude de celui qui sait que le Seigneur reviendra et voudra voir en nous les fruits de son amour. La charité est le bien fondamental que personne ne peut manquer de faire fructifier et sans lequel tout autre don est vain ( 1 Co 13, 3). Si Jésus nous a aimés au point de donner sa vie pour nous ( Jn 3, 16), comment pourrions-nous ne pas aimer Dieu de tout notre être, et nous aimer les uns les autres vraiment de tout cœur (1 Jn 4, 11) ? Ce n’est qu’en pratiquant la charité que nous aussi nous pourrons prendre part à la joie de notre Seigneur. Que la Vierge Marie nous enseigne une vigilance active et joyeuse sur le chemin de la rencontre avec Dieu.
FAUSTI - Cette parabole est chère à l'éthique du capitalisme. Les talents sont à faire fructifier, l'abondance est un signe de bénédiction divine, la misère est une malédiction !
RispondiEliminaEn réalité, les talents ne sont pas des cadeaux ou des biens à multiplier : ils représentent plutôt l'huile de la parabole précédente (des dix vierges), qui est l'amour pour les pauvres.
Le talent est l'amour que le Père a pour moi, qui doit se "dédoubler" dans ma réponse d'amour à mes frères et sœurs.
Répondre à cet amour fait de moi ce que je suis : un fils égal au Père.
"Comme un homme qui a émigré dans un pays lointain", le Seigneur, après avoir vécu avec nous, s'est retrouvé sur la croix, le point le plus éloigné de Dieu.
Là, il est devenu proche de toute distance et de toute souffrance. En partant, il ne nous a pas abandonnés mais nous a laissé son Esprit, car c'est en aimant que nous réalisons notre identité.
Lui-même reste toujours avec nous, sous Son signe.
Il est allé vivre parmi les pauvres, et ce que nous faisons pour eux, nous le faisons pour Lui.
Si le talent est le don de l'amour reçu, notre amour pour Lui dans les pauvres est le talent que nous sommes appelés à gagner. C'est l'invitation que Jésus a faite au jeune homme riche pour hériter de la vie éternelle (19, 6-30).
Chacun est appelé à investir son don.
Ce n'est pas celui qui a ou donne plus qui est réalisé, mais simplement celui qui se donne. Ce n'est pas la quantité qui compte, mais le fait que tout est un don, auquel on répond en donnant tout.
Celui qui met son don en terre, de peur de le perdre, s'éloigne de soi et des autres.
Notre vigilance est sage et assidue, elle n'est pas inerte. Celui qui n'investit pas son talent, le perd.
La cause de l'échec est la fausse image que nous avons du Seigneur. Si nous le considérons comme mauvais et exigeant, notre relation avec Lui n'est pas une relation d'amour, mais une relation légaliste, craintive et stérile.
La parabole est divisée en trois temps. Un passé, dans lequel nous avons reçu le cadeau, un présent, dans lequel nous devons le rendre fécond, et un avenir, dans lequel on nous demandera de rendre compte de ce que nous en avons fait maintenant.
Le jugement futur n'est pas fait par Dieu.
Nous le faisons ici et maintenant.
Il ne lira finalement que ce que nous écrivons maintenant.
La fidélité aux choses du quotidien nous vaut la demeure éternelle. Nos petits gestes d'amour pour nos frères et sœurs font de nous des fils. L'amour, avec lequel nous accomplissons chaque action, est l'huile, qui nous fait briller de la même lumière du Père.
Le bon serviteur est comme l'Unique Bon.
C'est la grande récompense : sa joie devient la nôtre !
Même le serviteur qui reçoit deux talents, même s'il a reçu moins de la moitié du précédent, réduit son don et reçoit du Seigneur la même récompense infinie.
Le serviteur qui n'avait reçu qu'un seul talent, s'il l'avait investi dans l'amour, aurait eu la même récompense que les deux autres.
Il a une fausse connaissance du Seigneur. . Cet homme semble juste, car il rend ce qui lui est donné.
En réalité, il pèche gravement contre le Seigneur et contre soi-même : il le rejette comme amour, et soi-même comme un don.
Sa relation avec Dieu est celle d'un comptable, pas celle d'un fils.
Le Seigneur a semé l'amour partout, et l'amour fait germer l'amour.
On récolte toujours beaucoup plus que ce que l'on sème, sinon il est inutile de semer.
D'autres répondent à l'amour par l'amour et obtiennent la plénitude de la joie de Dieu.
Celui qui enterre sa vie sous terre représente ceux qui pensent qu'ils doivent la rendre.
Le capital ne doit pas être restitué ou jalousement préservé, mais être investi d'une manière ou d'une autre.
Même si l'on a de nombreux blocs, on peut toujours faire quelque chose, par exemple donner aux banquiers - ce sont les pauvres dans le paragraphe suivant, pour obtenir au moins un intérêt.
-
--->Dieu s'y intéresse, car c'est notre intérêt vital. Le plus que nous Lui donnons est en fait notre identité d'enfant, assez pour nous entendre dire, comme aux autres : "Entre dans la joie de ton Seigneur ! Jésus est venu me donner le talent de Son Amour, et Il est parti pour loin, devenant un "étranger", présent en chacun.
EliminaL'Église connaît le don reçu ; et, en tout autre, elle aime son Seigneur, réduisant le talent.
Celui qui n'aime pas, se détruit soi-même ; en lui meurt l'amour reçu. Celui qui veut retenir son souffle pour ne pas le perdre, meurt étouffé ! Celui qui répond à l'Amour est capable de recevoir et de donner de plus en plus d'amour, grandissant continuellement dans la joie sans fin de son Seigneur.
Celui qui ne répond pas à l'Amour, n'accepte même pas l'amour qui lui est donné !
Celui qui n'a pas aimé, n'est pas un enfant de lumière, n'a pas l'huile, n'a pas la vie de Dieu.
Il est en dehors, en dehors de soi-même et en dehors de Dieu. Il est dans l'obscurité, où au lieu de la joie, il y a des pleurs, au lieu de sourires, des grincements de dents.