Livre d'Isaïe 55,10-11. Ainsi parle le Seigneur : « La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission. »
Psaume 65(64) Tu visites la terre et tu l'abreuves, tu la combles de richesses ; les ruisseaux de Dieu regorgent d'eau : tu prépares les moissons.
Ainsi, tu prépares la terre, tu arroses les sillons ; tu aplanis le sol, tu le détrempes sous les pluies, tu bénis les semailles.
Tu couronnes une année de bienfaits ; sur ton passage, ruisselle l'abondance. Au désert, les pâturages ruissellent, les collines débordent d'allégresse.
Les herbages se parent de troupeaux et les plaines se couvrent de blé. Tout exulte et chante !
Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 8,18-23. Frères, j’estime, qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui va être révélée pour nous. En effet, la création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu. Car la création a été soumise au pouvoir du néant, non pas de son plein gré, mais à cause de celui qui l’a livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l’espérance d’être, elle aussi, libérée de l’esclavage de la dégradation, pour connaître la liberté de la gloire donnée aux enfants de Dieu. Nous le savons bien, la création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore. Et elle n’est pas seule. Nous aussi, en nous-mêmes, nous gémissons ; nous avons commencé à recevoir l’Esprit Saint, mais nous attendons notre adoption et la rédemption de notre corps.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,1-23. Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer. Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur sortit pour semer. Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde. Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! » Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là. À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a. Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre. Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe : ‘Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.’ Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent ! Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. » Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur. Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin. Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt. Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »
Chers frères et sœurs, bonjour! Dans l’Evangile de ce dimanche (cf. Mt 13, 1-23) Jésus raconte à une grande foule la parabole — que nous connaissons tous bien — du semeur, qui jette la semence sur quatre types de terrains différents. La Parole de Dieu, symbolisée par les semences, n’est pas une Parole abstraite, mais c’est le Christ lui-même, le Verbe du Père qui s’est incarné dans le sein de Marie. C’est pourquoi, accueillir la Parole de Dieu signifie accueillir la personne du Christ, le Christ lui-même.
Il y a différentes façons de recevoir la Parole de Dieu. Nous pouvons le faire comme une route, où les oiseaux arrivent immédiatement et mangent les semences. Il s’agirait de la distraction, un grand danger de notre temps. Assaillis par tant de bavardages, par tant d’idéologies, par les possibilités permanentes de se distraire à la maison et à l’extérieur, on peut perdre le goût du silence, du recueillement, du dialogue avec le Seigneur, au point de risquer de perdre la foi, de ne pas accueillir la Parole de Dieu. Nous voyons tout, distraits par tout, par les choses mondaines
Une autre possibilité: nous pouvons accueillir la Parole de Dieu comme un terrain pierreux, avec peu de terre. Là, la semence germe vite, mais elle se dessèche aussi rapidement, car elle ne réussit pas à prendre racine en profondeur. C’est l’image de ceux qui accueillent la Parole de Dieu avec l’enthousiasme momentané qui reste cependant superficiel, qui n’assimile pas la Parole de Dieu. Et ainsi, face à la première difficulté, pensons à une souffrance, à un trouble de la vie, cette foi encore faible se dissout, comme la semence qui tombe au milieu des pierres se dessèche.
Nous pouvons aussi — une troisième possibilité dont Jésus parle dans la parabole — accueillir la Parole de Dieu comme un terrain où poussent des buissons épineux. Les épines sont la tromperie de la richesse, du succès, des préoccupations mondaines... Là, la Parole grandit un peu, mais elle est étouffée, elle n’est pas forte, elle meurt ou ne porte pas de fruit.
Enfin — la quatrième possibilité —, nous pouvons l’accueillir comme le bon terrain. C’est ici, et seulement ici, que la semence prend et porte du fruit. La semence tombée sur ce terrain fertile représente ceux qui écoutent la Parole, l’accueillent, la conservent dans leur cœur et la mettent en pratique dans la vie de tous les jours.
La parabole du semeur est un peu la “mère” de toutes les paraboles, parce qu’elle parle de l’écoute de la Parole. Elle nous rappelle que la Parole de Dieu est une semence qui est féconde et concrète en elle-même; et Dieu la répand partout avec générosité, sans se soucier du gaspillage. Le cœur de Dieu est ainsi! Chacun de nous est un terrain sur lequel tombe la semence de la Parole, personne n’est exclu. La Parole est donnée à chacun de nous. Nous pouvons nous demander: moi, quel type de terrain suis-je? Est-ce que je ressemble à la route, à la terre pierreuse, au buisson? Mais, si nous le voulons, nous pouvons devenir un bon terrain, défriché et cultivé avec soin, pour faire mûrir la semence de la Parole. Celle-ci est déjà présente dans notre cœur, mais la faire fructifier dépend de nous, dépend de l’accueil que nous réservons à cette semence. On est souvent distraits par trop d’intérêts, par trop d’appels, et il est difficile de distinguer, parmi tant de voix et tant de paroles, celle du Seigneur, l’unique qui nous rend libres. C’est pourquoi il est important de s’habituer à écouter la Parole de Dieu, à la lire. Et je reviens, une fois de plus, sur ce conseil: emportez toujours avec vous un petit Evangile, une édition de poche de l’Evangile, dans votre poche, dans votre sac... Et ainsi, lisez chaque jour un petit passage, pour être habitués à lire la Parole de Dieu et bien comprendre quelle est la semence que Dieu vous offre, et réfléchir au terrain dans lequel je la reçois.
-->Que la Vierge Marie, modèle parfait de terre bonne et fertile, nous aide, par sa prière, à un devenir un terrain disponible sans épines ni pierres, afin que nous puissions porter de bon fruits pour nous et pour nos frères.
Dans l’Évangile de ce dimanche (Mt 13, 1-23), Jésus s’adresse à la foule avec la célèbre parabole du semeur. C’est une page en quelque sorte « autobiographique », parce qu’elle reflète l’expérience même de Jésus, de sa prédication : il s’identifie au semeur, qui sème la bonne semence de la Parole de Dieu, et il se rend compte des différents effets obtenus, selon le type d’accueil qui est réservé à cette annonce. Il y a ceux qui écoutent la Parole de façon superficielle mais ne l’accueillent pas; il y a ceux qui l’accueillent sur le moment, mais qui ne sont pas constants et perdent tout; il y a ceux qui se laissent dominer par les préoccupations et les séductions du monde ; et il y a ceux qui écoutent de façon réceptive comme la bonne terre : là, la Parole porte du fruit en abondance.
Mais cet Évangile insiste aussi sur la « méthode » de la prédication de Jésus, c’est-à-dire justement sur l’utilisation des paraboles. « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » demandent les disciples (Mt 13, 10). Et Jésus répond en faisant une distinction entre eux et la foule : aux disciples, c’est-à-dire à ceux qui se sont déjà décidés pour lui, il peut parler du Royaume de Dieu ouvertement, en revanche, aux autres, il doit l’annoncer en paraboles, justement pour stimuler leur décision, la conversion de leur cœur ; en effet, les paraboles, du fait de leur nature, requièrent un effort d’interprétation, interpellent l’intelligence, mais aussi la liberté. Saint Jean Chrysostome écrit : « Jésus a prononcé ces paroles dans l’intention d’attirer à lui ses auditeurs et de les stimuler en leur assurant que s’ils s’adressent à lui, il les guérira » (Commentaire de l’Évangile de Matthieu, 45, 1-2). Au fond, la vraie « Parabole » de Dieu, c’est Jésus lui-même, sa personne qui, sous le signe de l’humanité, cache et en même temps révèle sa divinité. De cette façon, Dieu ne nous oblige pas à croire en lui, mais il nous attire à lui par la vérité et la bonté de son Fils incarné : l’amour, en effet, respecte toujours la liberté.
Chers amis, demain, nous célébrerons la fête de saint Benoît, abbé et patron de l’Europe. À la lumière de cet Évangile, regardons vers lui comme un maître de l’écoute de la Parole de Dieu, une écoute profonde et persévérante. Nous devons toujours apprendre du grand patriarche du monachisme occidental à donner à Dieu la place qui lui revient, la première place, en lui offrant, par la prière du matin et du soir, les activités quotidiennes.
Que la Vierge Marie nous aide à être, à son exemple, « la bonne terre » où la semence puisse porter beaucoup de fruit.
FAUSTI - "Le semeur est sorti pour semer" Jésus explique le mystère de Sa Vie : il est le même que le Royaume, le même que Sa Parole en nous. Il sème la "semence de la Parole du Royaume" avec la certitude du fermier, qui en connaît la force vitale. Il sait que la mort ne Le détruit pas, mais active plutôt son potentiel. Que la graine ne prenne pas racine, que si elle prend racine elle ne pousse pas, que si elle pousse elle est étouffée, c'est la condition normale de tout semis, qui sera alors fructueux. La graine, aujourd'hui sacrifiée, garantit la vie pour l'avenir. Jésus, le Fils de Dieu, est le semeur qui est venu du Père pour semer la fraternité entre les hommes. Et c'est aussi la semence, la Parole éternelle et incorruptible qui fait de l'auditeur un enfant. Et c'est aussi la terre, le Fils de l'homme en tout ce qui nous ressemble, qui finira dans la tombe. Et c'est la récolte : en Lui la terre a donné son fruit (Ps 67, 7). Le fruit est un don de Dieu, c'est Dieu Lui-même qui se donne. Et il sera toujours semeur, semence et terre jusqu'à ce que Dieu soit tout en tous (1 Cor 15:28). Il n'est pas un semeur fou qui jette sa semence sur les routes, les pierres et les ronces, mais un semeur sage qui sème généreusement tout le champ, sachant par expérience que cela a garanti la vie à ses pères et la garantira aussi à ses enfants. S'il devait contrôler où chaque graine tombe, il ne récolterait que ses propres angoisses. Ainsi, Jésus sème partout. Il ne choisit pas la terre, il ne rejette pas personnes, nous sommes tous champ de Dieu (1Cor 3,9). Le Fils de l'homme est jeté au cœur de la terre, de chaque homme, signe et semence de vie pour tous. Une graine, même après des milliers d'années, comme celle que l'on trouve dans les pyramides d'Égypte, ne perd pas sa force : elle est toujours capable de germer. L'homme aussi ne perd jamais son identité de fils ; au-delà des chemins qui le traversent, des pierres qu'il cache et des ronces qui le dominent, c'est toujours une belle terre, la mère qui accueille la graine. Malgré tout, l'ensemencement du Royaume est fertile au-delà de toute attente. Ainsi, au lieu de se décourager devant les difficultés, Jésus exprime l'espérance la plus absolue dans le Père et dans Sa Parole. Semer est toujours un acte de foi dans la semence et dans la terre, tout comme vivre est toujours un acte de foi en Dieu et en l'homme. Et cela en vaut la peine : "Les vallées sont couvertes de blé, tout chante et crie de joie" (Ps 65, 1- 4). Le Seigneur n'a pas prédestiné les uns à la compréhension, en excluant les autres : le Seigneur veut que tous soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité (1 Tm 2, 4). Mais celui qui ne l'accepte pas n'est pas abandonné à lui-même, perdu à jamais. Pour lui, le Verbe est en paraboles. Celles-ci offrent la graine qui germera lorsque ceux qui ne veulent pas comprendre comprendront au moins qu' eux qui ne comprennent pas seront prêts à se remettre en question. La parabole est comme un paquet fermé : tôt ou tard, on l'ouvrira, ne serait-ce que par curiosité. Jésus est Celui que les prophètes et les saints ont voulu entendre et voir : le don promis de Dieu, Dieu lui-même qui a promis. L'Église a la béatitude de L'écouter et de Le voir, dans la mesure où elle s'approche de Lui, Lui parle et L'écoute, reconnaissant sa propre dureté de cœur, sa surdité et sa cécité, demandant la guérison. Sans cette attitude, même si elle fait partie des Siens selon la chair, elle reste "dehors" comme les autres. Les quatre types de terrain, plus que quatre types d'homme, sont les quatre niveaux d'écoute qui coexistent en nous.La communauté des croyants est appelée à observer sa propre résistance, et non pour s'effondrer, mais pour savoir quel est son champ de lutte et de victoire. Nous sommes appelés à reconnaître notre résistance, pour demander et obtenir la libération de celle-ci, et donc accepter ce qu'Il veut nous donner.
Comme la pluie et la neige... ce Verbe, Jésus Christ Lui-même, semé par le Père dans l'abîme de la terre, Mort sur l'arbre de la Croix, répandra de l'Eau et du Sang de Son côté transpercé, signe des Sacrements de l'Eglise. Et dans l'eau vive de l'Esprit, son peuple reçoit le Baptême et le Pardon dans le Sang versé, par la Sainte Confession. Ressuscité et monté au ciel, il reste parmi nous, Parole Vivante et Pain de Vie pour tous ! Lorsqu'Il a dit : "Les Paroles que je t'ai dites sont Esprit et Vie", il y a eu une scission parmi les auditeurs, Pierre pour tous ceux qui voulaient et veulent Le suivre, il a exclamé : "Seigneur, vers qui irions-nous ? Toi Seul as Paroles de Vie Eternelle ! (Jean 6.63-8)
Livre d'Isaïe 55,10-11.
RispondiEliminaAinsi parle le Seigneur :
« La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ;
ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission. »
Psaume 65(64)
Tu visites la terre et tu l'abreuves,
tu la combles de richesses ;
les ruisseaux de Dieu regorgent d'eau :
tu prépares les moissons.
Ainsi, tu prépares la terre,
tu arroses les sillons ;
tu aplanis le sol, tu le détrempes sous les pluies,
tu bénis les semailles.
Tu couronnes une année de bienfaits ;
sur ton passage, ruisselle l'abondance.
Au désert, les pâturages ruissellent,
les collines débordent d'allégresse.
Les herbages se parent de troupeaux
et les plaines se couvrent de blé.
Tout exulte et chante !
Lettre de saint Paul Apôtre
aux Romains 8,18-23.
Frères, j’estime, qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui va être révélée pour nous.
En effet, la création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu.
Car la création a été soumise au pouvoir du néant, non pas de son plein gré, mais à cause de celui qui l’a livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l’espérance
d’être, elle aussi, libérée de l’esclavage de la dégradation, pour connaître la liberté de la gloire donnée aux enfants de Dieu.
Nous le savons bien, la création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore.
Et elle n’est pas seule. Nous aussi, en nous-mêmes, nous gémissons ; nous avons commencé à recevoir l’Esprit Saint, mais nous attendons notre adoption et la rédemption de notre corps.
Évangile de Jésus-Christ
RispondiEliminaselon saint Matthieu 13,1-23.
Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer.
Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage.
Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur sortit pour semer.
Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger.
D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde.
Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché.
D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés.
D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.
Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »
Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »
Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là.
À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a.
Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre.
Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe : ‘Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.
Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.’
Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent !
Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »
Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur.
Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin.
Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ;
mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt.
Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit.
Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »
PAPE FRANÇOIS
RispondiEliminaANGÉLUS 12 juillet 2020
Chers frères et sœurs, bonjour!
Dans l’Evangile de ce dimanche (cf. Mt 13, 1-23) Jésus raconte à une grande foule la parabole — que nous connaissons tous bien — du semeur, qui jette la semence sur quatre types de terrains différents. La Parole de Dieu, symbolisée par les semences, n’est pas une Parole abstraite, mais c’est le Christ lui-même, le Verbe du Père qui s’est incarné dans le sein de Marie. C’est pourquoi, accueillir la Parole de Dieu signifie accueillir la personne du Christ, le Christ lui-même.
Il y a différentes façons de recevoir la Parole de Dieu. Nous pouvons le faire comme une route, où les oiseaux arrivent immédiatement et mangent les semences. Il s’agirait de la distraction, un grand danger de notre temps. Assaillis par tant de bavardages, par tant d’idéologies, par les possibilités permanentes de se distraire à la maison et à l’extérieur, on peut perdre le goût du silence, du recueillement, du dialogue avec le Seigneur, au point de risquer de perdre la foi, de ne pas accueillir la Parole de Dieu. Nous voyons tout, distraits par tout, par les choses mondaines
Une autre possibilité: nous pouvons accueillir la Parole de Dieu comme un terrain pierreux, avec peu de terre. Là, la semence germe vite, mais elle se dessèche aussi rapidement, car elle ne réussit pas à prendre racine en profondeur. C’est l’image de ceux qui accueillent la Parole de Dieu avec l’enthousiasme momentané qui reste cependant superficiel, qui n’assimile pas la Parole de Dieu. Et ainsi, face à la première difficulté, pensons à une souffrance, à un trouble de la vie, cette foi encore faible se dissout, comme la semence qui tombe au milieu des pierres se dessèche.
Nous pouvons aussi — une troisième possibilité dont Jésus parle dans la parabole — accueillir la Parole de Dieu comme un terrain où poussent des buissons épineux. Les épines sont la tromperie de la richesse, du succès, des préoccupations mondaines... Là, la Parole grandit un peu, mais elle est étouffée, elle n’est pas forte, elle meurt ou ne porte pas de fruit.
Enfin — la quatrième possibilité —, nous pouvons l’accueillir comme le bon terrain. C’est ici, et seulement ici, que la semence prend et porte du fruit. La semence tombée sur ce terrain fertile représente ceux qui écoutent la Parole, l’accueillent, la conservent dans leur cœur et la mettent en pratique dans la vie de tous les jours.
La parabole du semeur est un peu la “mère” de toutes les paraboles, parce qu’elle parle de l’écoute de la Parole. Elle nous rappelle que la Parole de Dieu est une semence qui est féconde et concrète en elle-même; et Dieu la répand partout avec générosité, sans se soucier du gaspillage. Le cœur de Dieu est ainsi! Chacun de nous est un terrain sur lequel tombe la semence de la Parole, personne n’est exclu. La Parole est donnée à chacun de nous. Nous pouvons nous demander: moi, quel type de terrain suis-je? Est-ce que je ressemble à la route, à la terre pierreuse, au buisson? Mais, si nous le voulons, nous pouvons devenir un bon terrain, défriché et cultivé avec soin, pour faire mûrir la semence de la Parole. Celle-ci est déjà présente dans notre cœur, mais la faire fructifier dépend de nous, dépend de l’accueil que nous réservons à cette semence. On est souvent distraits par trop d’intérêts, par trop d’appels, et il est difficile de distinguer, parmi tant de voix et tant de paroles, celle du Seigneur, l’unique qui nous rend libres. C’est pourquoi il est important de s’habituer à écouter la Parole de Dieu, à la lire. Et je reviens, une fois de plus, sur ce conseil: emportez toujours avec vous un petit Evangile, une édition de poche de l’Evangile, dans votre poche, dans votre sac... Et ainsi, lisez chaque jour un petit passage, pour être habitués à lire la Parole de Dieu et bien comprendre quelle est la semence que Dieu vous offre, et réfléchir au terrain dans lequel je la reçois.
-->Que la Vierge Marie, modèle parfait de terre bonne et fertile, nous aide, par sa prière, à un devenir un terrain disponible sans épines ni pierres, afin que nous puissions porter de bon fruits pour nous et pour nos frères.
EliminaBENOÎT XVI ANGÉLUS
RispondiElimina10 juillet 2011
Chers frères et sœurs !
Dans l’Évangile de ce dimanche (Mt 13, 1-23), Jésus s’adresse à la foule avec la célèbre parabole du semeur. C’est une page en quelque sorte « autobiographique », parce qu’elle reflète l’expérience même de Jésus, de sa prédication : il s’identifie au semeur, qui sème la bonne semence de la Parole de Dieu, et il se rend compte des différents effets obtenus, selon le type d’accueil qui est réservé à cette annonce. Il y a ceux qui écoutent la Parole de façon superficielle mais ne l’accueillent pas; il y a ceux qui l’accueillent sur le moment, mais qui ne sont pas constants et perdent tout; il y a ceux qui se laissent dominer par les préoccupations et les séductions du monde ; et il y a ceux qui écoutent de façon réceptive comme la bonne terre : là, la Parole porte du fruit en abondance.
Mais cet Évangile insiste aussi sur la « méthode » de la prédication de Jésus, c’est-à-dire justement sur l’utilisation des paraboles. « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » demandent les disciples (Mt 13, 10). Et Jésus répond en faisant une distinction entre eux et la foule : aux disciples, c’est-à-dire à ceux qui se sont déjà décidés pour lui, il peut parler du Royaume de Dieu ouvertement, en revanche, aux autres, il doit l’annoncer en paraboles, justement pour stimuler leur décision, la conversion de leur cœur ; en effet, les paraboles, du fait de leur nature, requièrent un effort d’interprétation, interpellent l’intelligence, mais aussi la liberté. Saint Jean Chrysostome écrit : « Jésus a prononcé ces paroles dans l’intention d’attirer à lui ses auditeurs et de les stimuler en leur assurant que s’ils s’adressent à lui, il les guérira » (Commentaire de l’Évangile de Matthieu, 45, 1-2). Au fond, la vraie « Parabole » de Dieu, c’est Jésus lui-même, sa personne qui, sous le signe de l’humanité, cache et en même temps révèle sa divinité. De cette façon, Dieu ne nous oblige pas à croire en lui, mais il nous attire à lui par la vérité et la bonté de son Fils incarné : l’amour, en effet, respecte toujours la liberté.
Chers amis, demain, nous célébrerons la fête de saint Benoît, abbé et patron de l’Europe. À la lumière de cet Évangile, regardons vers lui comme un maître de l’écoute de la Parole de Dieu, une écoute profonde et persévérante. Nous devons toujours apprendre du grand patriarche du monachisme occidental à donner à Dieu la place qui lui revient, la première place, en lui offrant, par la prière du matin et du soir, les activités quotidiennes.
Que la Vierge Marie nous aide à être, à son exemple, « la bonne terre » où la semence puisse porter beaucoup de fruit.
FAUSTI - "Le semeur est sorti pour semer" Jésus explique le mystère de Sa Vie : il est le même que le Royaume, le même que Sa Parole en nous. Il sème la "semence de la Parole du Royaume" avec la certitude du fermier, qui en connaît la force vitale. Il sait que la mort ne Le détruit pas, mais active plutôt son potentiel. Que la graine ne prenne pas racine, que si elle prend racine elle ne pousse pas, que si elle pousse elle est étouffée, c'est la condition normale de tout semis, qui sera alors fructueux. La graine, aujourd'hui sacrifiée, garantit la vie pour l'avenir.
RispondiEliminaJésus, le Fils de Dieu, est le semeur qui est venu du Père pour semer la fraternité entre les hommes.
Et c'est aussi la semence, la Parole éternelle et incorruptible qui fait de l'auditeur un enfant.
Et c'est aussi la terre, le Fils de l'homme en tout ce qui nous ressemble, qui finira dans la tombe.
Et c'est la récolte : en Lui la terre a donné son fruit (Ps 67, 7).
Le fruit est un don de Dieu, c'est Dieu Lui-même qui se donne.
Et il sera toujours semeur, semence et terre jusqu'à ce que Dieu soit tout en tous (1 Cor 15:28).
Il n'est pas un semeur fou qui jette sa semence sur les routes, les pierres et les ronces, mais un semeur sage qui sème généreusement tout le champ, sachant par expérience que cela a garanti la vie à ses pères et la garantira aussi à ses enfants. S'il devait contrôler où chaque graine tombe, il ne récolterait que ses propres angoisses.
Ainsi, Jésus sème partout.
Il ne choisit pas la terre, il ne rejette pas personnes, nous sommes tous champ de Dieu (1Cor 3,9). Le Fils de l'homme est jeté au cœur de la terre, de chaque homme, signe et semence de vie pour tous.
Une graine, même après des milliers d'années, comme celle que l'on trouve dans les pyramides d'Égypte, ne perd pas sa force : elle est toujours capable de germer.
L'homme aussi ne perd jamais son identité de fils ; au-delà des chemins qui le traversent, des pierres qu'il cache et des ronces qui le dominent, c'est toujours une belle terre, la mère qui accueille la graine.
Malgré tout, l'ensemencement du Royaume est fertile au-delà de toute attente.
Ainsi, au lieu de se décourager devant les difficultés, Jésus exprime l'espérance la plus absolue dans le Père et dans Sa Parole. Semer est toujours un acte de foi dans la semence et dans la terre, tout comme vivre est toujours un acte de foi en Dieu et en l'homme. Et cela en vaut la peine : "Les vallées sont couvertes de blé, tout chante et crie de joie" (Ps 65, 1- 4).
Le Seigneur n'a pas prédestiné les uns à la compréhension, en excluant les autres : le Seigneur veut que tous soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité (1 Tm 2, 4).
Mais celui qui ne l'accepte pas n'est pas abandonné à lui-même, perdu à jamais.
Pour lui, le Verbe est en paraboles. Celles-ci offrent la graine qui germera lorsque ceux qui ne veulent pas comprendre comprendront au moins qu' eux qui ne comprennent pas seront prêts à se remettre en question. La parabole est comme un paquet fermé : tôt ou tard, on l'ouvrira, ne serait-ce que par curiosité.
Jésus est Celui que les prophètes et les saints ont voulu entendre et voir : le don promis de Dieu, Dieu lui-même qui a promis. L'Église a la béatitude de L'écouter et de Le voir, dans la mesure où elle s'approche de Lui, Lui parle et L'écoute, reconnaissant sa propre dureté de cœur, sa surdité et sa cécité, demandant la guérison. Sans cette attitude, même si elle fait partie des Siens selon la chair, elle reste "dehors" comme les autres.
Les quatre types de terrain, plus que quatre types d'homme, sont les quatre niveaux d'écoute qui coexistent en nous.La communauté des croyants est appelée à observer sa propre résistance, et non pour s'effondrer,
mais pour savoir quel est son champ de lutte et de victoire. Nous sommes appelés à reconnaître notre résistance, pour demander et obtenir la libération de celle-ci, et donc accepter ce qu'Il veut nous donner.
Comme la pluie et la neige... ce Verbe, Jésus Christ Lui-même, semé par le Père dans l'abîme de la terre, Mort sur l'arbre de la Croix, répandra de l'Eau et du Sang de Son côté transpercé, signe des Sacrements de l'Eglise. Et dans l'eau vive de l'Esprit, son peuple reçoit le Baptême et le Pardon dans le Sang versé, par la Sainte Confession.
RispondiEliminaRessuscité et monté au ciel, il reste parmi nous, Parole Vivante et Pain de Vie pour tous !
Lorsqu'Il a dit : "Les Paroles que je t'ai dites sont Esprit et Vie", il y a eu une scission parmi les auditeurs, Pierre pour tous ceux qui voulaient et veulent Le suivre, il a exclamé : "Seigneur, vers qui irions-nous ? Toi Seul as Paroles de Vie Eternelle ! (Jean 6.63-8)
https://www.youtube.com/watch?v=wqfa4cswzU8&t=12s
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