giovedì 23 marzo 2023

A - 5 DIMANCHE de CARÊME




 

8 commenti:

  1. Livre d'Ézéchiel 37,12-14.
    Ainsi parle le Seigneur Dieu : Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai remonter, ô mon peuple, et je vous ramènerai sur la terre d’Israël.
    Vous saurez que Je suis le Seigneur, quand j’ouvrirai vos tombeaux et vous en ferai remonter, ô mon peuple !
    Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez ; je vous donnerai le repos sur votre terre. Alors vous saurez que Je suis le Seigneur : j’ai parlé et je le ferai – oracle du Seigneur.

    Psaume 130(129)
    Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur,
    Seigneur, écoute mon appel !
    Que ton oreille se fasse attentive
    au cri de ma prière !

    Si tu retiens les fautes, Seigneur
    Seigneur, qui subsistera ?
    Mais près de toi se trouve le pardon
    pour que l'homme te craigne.

    J'espère le Seigneur de toute mon âme ;
    je l'espère, et j'attends sa parole.
    Mon âme attend le Seigneur
    plus qu'un veilleur ne guette l'aurore.

    Oui, près du Seigneur, est l'amour ;
    près de lui, abonde le rachat.
    C'est lui qui rachètera Israël
    de toutes ses fautes.

    Lettre de saint Paul Apôtre
    aux Romains 8,8-11.
    Frères, ceux qui sont sous l’emprise de la chair ne peuvent pas plaire à Dieu.
    Or, vous, vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair, mais sous celle de l’Esprit, puisque l’Esprit de Dieu habite en vous. Celui qui n’a pas l’Esprit du Christ ne lui appartient pas.
    Mais si le Christ est en vous, le corps, il est vrai, reste marqué par la mort à cause du péché, mais l’Esprit vous fait vivre, puisque vous êtes devenus des justes.
    Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus, le Christ, d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.

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    1. "Lorsque nous invoquons Dieu, lorsque nous nous ouvrons à Lui, nous sommes d'abord nous-mêmes "faits nouveaux". Et, à l'inverse, lorsque le monde se ferme à Dieu, lorsqu'il détourne son regard de Lui, alors le monde devient comme une planète qui quitte son orbite de gravitation, et roule, sans but, dans l'abîme du néant.
      Le monde est alors comme une terre qui n'est plus éclairée par le soleil et sur laquelle la vie s'est éteinte. Quand l'homme perd Dieu, il ne sait plus être juste, parce qu'il a perdu le paramètre fondamental du jugement...".
      BENOÎT XVI

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  2. Évangile de Jésus-Christ
    selon saint Jean 11,1-45.
    En ce temps-là, il y avait quelqu'un de malade, Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de Marthe, sa sœur.
    Or Marie était celle qui répandit du parfum sur le Seigneur et lui essuya les pieds avec ses cheveux. C’était son frère Lazare qui était malade.
    Donc, les deux sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. »
    En apprenant cela, Jésus dit : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. »
    Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare.
    Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait.
    Puis, après cela, il dit aux disciples : « Revenons en Judée. »
    Les disciples lui dirent : « Rabbi, tout récemment, les Juifs, là-bas, cherchaient à te lapider, et tu y retournes ? »
    Jésus répondit : « N’y a-t-il pas douze heures dans une journée ? Celui qui marche pendant le jour ne trébuche pas, parce qu’il voit la lumière de ce monde ;
    mais celui qui marche pendant la nuit trébuche, parce que la lumière n’est pas en lui. »
    Après ces paroles, il ajouta : « Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais aller le tirer de ce sommeil. »
    Les disciples lui dirent alors : « Seigneur, s’il s’est endormi, il sera sauvé. »
    Jésus avait parlé de la mort ; eux pensaient qu’il parlait du repos du sommeil.
    Alors il leur dit ouvertement : « Lazare est mort,
    et je me réjouis de n’avoir pas été là, à cause de vous, pour que vous croyiez. Mais allons auprès de lui ! »
    Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), dit aux autres disciples : « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui ! »
    À son arrivée, Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà.
    Comme Béthanie était tout près de Jérusalem – à une distance de quinze stades (c’est-à-dire une demi-heure de marche environ) –,
    beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère.
    Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison.
    Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.
    Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »
    Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. »
    Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. »
    Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ;
    quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
    Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »
    Ayant dit cela, elle partit appeler sa sœur Marie, et lui dit tout bas : « Le Maître est là, il t’appelle. »
    Marie, dès qu’elle l’entendit, se leva rapidement et alla rejoindre Jésus.
    Il n’était pas encore entré dans le village, mais il se trouvait toujours à l’endroit où Marthe l’avait rencontré.
    Les Juifs qui étaient à la maison avec Marie et la réconfortaient, la voyant se lever et sortir si vite, la suivirent ; ils pensaient qu’elle allait au tombeau pour y pleurer.
    Marie arriva à l’endroit où se trouvait Jésus. Dès qu’elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. »
    Quand il vit qu’elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé,
    et il demanda : « Où l’avez-vous déposé ? » Ils lui répondirent : « Seigneur, viens, et vois. »
    Alors Jésus se mit à pleurer.
    Les Juifs disaient : « Voyez comme il l’aimait ! »
    Mais certains d’entre eux dirent : « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? »
    Jésus, repris par l’émotion, arriva au tombeau. C’était une grotte fermée par une pierre.

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  3. -->Jésus dit : « Enlevez la pierre. » Marthe, la sœur du défunt, lui dit : « Seigneur, il sent déjà ; c’est le quatrième jour qu’il est là. »
    Alors Jésus dit à Marthe : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »
    On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé.
    Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ; mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. »
    Après cela, il cria d’une voix forte : « Lazare, viens dehors ! »
    Et le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, le visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : « Déliez-le, et laissez-le aller. »
    Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.

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  4. FAUSTI- "Je suis la résurrection et la vie . Celui qui croit en moi, même s'il est mort, vivra", dit Jésus à Marthe. Car Il est la Vie et la Lumière, la Lumière qui brille dans les ténèbres, la Vie qui réveille de la mort. La dernière œuvre du Messie a été l'illumination de l'aveugle : il nous a ouvert les yeux sur la réalité, en nous montrant la vérité de Dieu et de l'homme. Il nous donne maintenant la liberté face à notre ultime but.
    La résurrection de Lazare nous ouvre les yeux sur la mort, hypothèque de toute vie.
    Regarder la mort dans les yeux et pénétrer son mystère est nécessaire pour vivre.
    Sinon, notre existence reste une fuite, forcée et inutile, de ce que nous savons être le point d'arrivée certain.
    Jésus ne nous sauve pas "de" la mort. C'est impossible, nous sommes mortels. Il nous sauve plutôt "dans" la mort. Il ne nous enlève pas la limitation nécessaire à notre existence, ni la dignité d'en être conscients. Mais Il nous offre de la comprendre en la vivant d'une manière nouvelle, divine. Chacune de nos limites, y compris les dernières, n'est pas une négation de nous-mêmes, mais un lieu de relation avec les autres et avec l'Autre.
    Au lieu de nous enfermer dans la défense ou l'attaque, nous pouvons nous ouvrir à la communion et nous réaliser à l'image de Dieu, qui est Amour.
    Nous sommes au dernier des "signes" qui révèlent la gloire du Fils de Dieu. Après ce récit suivra Sa Passion, qui réalise le sens de toute Son action.
    Jésus est le Fils qui communique toute Sa Vie à Ses frères, et Il la communique parce qu'Il est le Fils.
    De nombreux Pères ont vu en Lazare non seulement une préfiguration de Jésus Mort et Ressuscité et de notre future résurrection, mais aussi un symbole de la vie nouvelle du baptisé, libéré du péché, la vraie mort de l'homme.
    Le texte, hautement symbolique et évocateur, suggère plusieurs interprétations.
    Vaincre la mort est le désir le plus profond de l'homme, qui ne veut pas que son existence dans le monde ait pour destination le néant. Si le néant était la fin de tout, tout serait absurde et rien n'existerait. Mais le néant ne peut pas être le but, parce qu'il ne peut pas être le principe de vie qui existe réellement. Le terme de toute réalité correspond à son principe.
    Nous sommes destinés non pas à l'anéantissement, mais à la communion avec le Fils et le Père. Cette histoire nous présente le cœur du message chrétien, qui répond au besoin de bonheur et de plénitude présent en tout homme. En suivant ce désir, on peut raisonnablement avoir foi et accepter le Dieu de la vie. Le rejet de Dieu et de la vie provient, plutôt que de son caractère raisonnable, de notre façon tragique de concevoir la mort, avec les troubles émotionnels qui s'ensuivent. C'est de cela que ce récit nous guérit. La résurrection, c'est croire en Jésus : celui qui adhère à Lui est déjà en communion avec le Fils et, même s'il meurt, il vivra. En effet, celui qui vit et croit en Lui ne mourra pas éternellement. Il participe en effet à la Vie de Dieu, qui est Amour : "Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie,
    parce que nous aimons les frères. Celui qui n'aime pas reste dans la mort".
    Le retour à la vie de Lazare est un signe de ce qui arrive aux sœurs Marthe et Marie : le frère quitte momentanément le tombeau, mais pour y revenir à nouveau, tandis que les sœurs quittent le village de l'affliction et la maison du deuil pour rencontrer, dès maintenant sur cette terre, le Seigneur de la Vie.
    Le vrai ressuscité n'est pas Lazare, revenu à la vie mortelle, mais ses sœurs et
    ceux qui croient en Jésus, qui sont passés à la vie immortelle.

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  5. HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE 2 avril 2017
    Les lectures d’aujourd’hui nous parlent du Dieu de la vie qui vainc la mort. Arrêtons-nous en particulier sur le dernier des signes miraculeux que Jésus accomplit avant sa Pâque, au tombeau de son ami Lazare.

    Là, tout semble fini: la tombe est fermée par une grande pierre; autour, il n’y a que pleurs et désolation. Jésus aussi est ébranlé par le mystère dramatique de la perte d’une personne chère: il «frémit en son esprit», et «se troubla» (Jn 11, 33). Puis il «pleura» (v. 35) et il se rendit au tombeau, dit l’Evangile, «frémissant à nouveau en lui-même» (v. 38). Tel est le cœur de Dieu: loin du mal, mais proche de celui qui souffre; il ne fait pas disparaître le mal de façon magique, mais il compatit à la souffrance, il la fait sienne et la transforme en l’habitant.

    Mais remarquons qu’au milieu de la désolation générale due à la mort de Lazare, Jésus ne se laisse pas emporter par le découragement. Bien que souffrant lui-même, il demande que l’on croie fermement; il ne s’enferme pas dans les pleurs, mais, bouleversé, se met en marche vers le tombeau. Il ne se laisse pas envahir par l’atmosphère d’émotion résignée qui l’entoure, mais il prie avec confiance et il dit: «Père, je te rends grâce» (v. 41). Ainsi, dans le mystère de la souffrance, face auquel la pensée et le progrès se brisent comme des mouches sur une vitre, Jésus nous offre l’exemple de la manière de nous comporter: il ne fuit pas la souffrance, qui appartient à cette vie, mais il ne se laisse pas emprisonner par le pessimisme.

    Autour de ce tombeau, a ainsi lieu une grande rencontre-affrontement. D’une part, il y a la grande déception, la précarité de notre vie mortelle qui, traversée par l’angoisse de la mort, fait souvent l’expérience de la défaite, d’une obscurité intérieure qui paraît insurmontable. Notre âme, créée pour la vie, souffre en sentant que sa soif d’un bien éternel est oppressée par un mal antique et obscur. D’un côté, il y a cette défaite du tombeau. Mais de l’autre côté, il y a l’espérance qui vainc la mort et le mal, et qui a un nom: l’espérance s’appelle Jésus. Il n’apporte pas un peu de bien-être ou un remède quelconque pour allonger la vie, mais il proclame: «Je suis la résurrection. Qui croit en moi, même s’il meurt, vivra» (v. 25). C’est pourquoi il dit avec décision: «Enlevez la pierre!» (v. 39) et à Lazare, il crie à grand voix: «Viens dehors!» (v. 43).

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  6. -->Chers frères et sœurs, nous aussi, nous sommes invités à décider de quel côté nous sommes. On peut être du côté du tombeau ou bien du côté de Jésus. Certains se laissent enfermer dans la tristesse et d’autres s’ouvrent à l’espérance. Certains restent piégés par les décombres de la vie et certains, comme vous, avec l’aide de Dieu, soulèvent les décombres et reconstruisent avec une patiente espérance.

    Face aux grands «pourquoi» de la vie, deux voies s’offrent à nous: continuer à regarder de façon mélancolique les tombeaux d’hier et d’aujourd’hui, ou laisser Jésus s’approcher de nos tombeaux. Oui, parce que chacun de nous a déjà un petit tombeau, une zone un peu morte dans son cœur: une blessure, un tort subi ou fait, une rancœur qui ne laisse pas de répit, un remord qui revient encore et encore, un péché que l’on n’arrive pas à dépasser. Identifions aujourd’hui les petits tombeaux que nous avons à l’intérieur de nous et là, invitons Jésus. C’est étrange, mais souvent, nous préférons être seuls dans les grottes obscures que nous avons en nous, au lieu d’y inviter Jésus; nous sommes tentés de nous chercher toujours nous-mêmes, en ruminant et en sombrant dans l’angoisse, en léchant nos plaies, au lieu d’aller à Lui, qui dit: «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos» (Mt 11, 28). Ne nous laissons pas emprisonner par la tentation de rester seuls et découragés à pleurer sur nous-mêmes pour ce qui nous arrive; ne cédons pas à la logique inutile et peu concluante de la peur, à nous répéter, résignés, que tout va mal et que rien n’est plus comme autrefois. Il s’agit-là de l’atmosphère du tombeau; le Seigneur désire au contraire ouvrir la voie de la vie, celle de la rencontre avec Lui, de la confiance en Lui, de la résurrection du cœur, la voie du «Lève-toi! Lève-toi, viens dehors!» Voilà ce que le Seigneur nous demande et Il est à nos côtés pour le faire.Nous entendons alors les paroles de Jésus à Lazare adressées à chacun de nous: «Viens dehors!»; sors du blocage de la tristesse sans espérance; défais les liens de la peur qui entravent le chemin; aux liens des faiblesses et des inquiétudes qui te bloquent, répète que Dieu défait les nœuds. En suivant Jésus, apprenons à ne pas nouer nos vies autour des problèmes qui s’y enchevêtrent: il y aura toujours des problèmes, toujours, et quand on en résout un, ponctuellement il en arrive un autre. Mais nous pouvons trouver une nouvelle stabilité, et cette stabilité est précisément Jésus, cette stabilité s’appelle Jésus, qui est la résurrection et la vie: avec lui, la joie habite le cœur, l’espérance renaît, la douleur se transforme en paix, la peur en confiance, l’épreuve en offrande d’amour. Et même si les poids ne manqueront pas, il y aura toujours sa main qui relève, sa Parole qui encourage et nous dit à tous, à chacun de nous: «Viens dehors! Viens à moi!». Il nous dit à tous: «N’ayez pas peur».

    A nous aussi, aujourd’hui comme alors, Jésus nous dit: «Enlevez la pierre!». Si lourd que soit le passé, si grand que soit le péché, si forte que soit la honte, ne barrons jamais l’entrée au Seigneur. Enlevons devant Lui cette pierre qui l’empêche d’entrer: voici le temps favorable pour enlever notre péché, notre attachement aux vanités mondaines, l’orgueil qui bloque notre âme, tant d’inimitiés entre nous, au sein des familles… Voici le moment favorable pour enlever toutes ces choses.

    Visités et libérés par Jésus, demandons la grâce d’être des témoins de vie dans ce monde qui en est assoiffé, des témoins qui suscitent et ressuscitent l’espérance en Dieu dans les cœurs fatigués et alourdis par la tristesse. Notre annonce, c’est la joie du Seigneur vivant, qui aujourd’hui dit encore, comme à Ezéchiel: «Voici que j’ouvre vos tombeaux; je vais vous faire remonter de vos tombeaux, mon peuple» (Ez 37, 12).




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  7. BENOÎT XVI ANGÉLUS 10 avril 2011
    Deux semaines seulement nous séparent de Pâques et les lectures bibliques de ce dimanche parlent toutes de la Résurrection. Pas encore de celle de Jésus, qui fera irruption comme une nouveauté absolue, mais de notre résurrection, celle à laquelle nous aspirons, et que justement le Christ nous a donnée, en ressuscitant des morts. En effet, la mort représente pour nous comme un mur qui nous empêche de voir au-delà; et pourtant notre cœur se tend au-delà de ce mur, et même si nous ne pouvons pas connaître ce qu'il cache, pourtant nous y pensons, nous l'imaginons, en exprimant notre désir d'éternité par des symboles.

    Au peuple juif, en exil loin de la Terre d'Israël, le prophète Ezéchiel annonce que Dieu ouvrira les tombeaux des déportés et les fera revenir sur leur terre, pour qu'ils y reposent en paix (cf. Ez 37, 12-14). Cette aspiration ancestrale de l'homme à être enterré avec ses ancêtres est une aspiration à une « patrie » qui l'accueille au terme des fatigues terrestres. Cette conception ne comporte pas encore l'idée d'une résurrection personnelle de la mort, qui apparaît seulement vers la fin de l'Ancien Testament, et qui n'était encore pas accueillie par tous les juifs au temps de Jésus. Du reste chez les chrétiens aussi, il n'est pas rare que la foi dans la résurrection et dans la vie éternelle s'accompagne de nombreux doutes, de beaucoup de confusion, parce qu'il s'agit toujours d'une réalité qui dépasse les limites de notre raison, et requiert un acte de foi. Dans l'Évangile d'aujourd'hui — la résurrection de Lazare — nous écoutons la voix de la foi dans la bouche de Marthe, sœur de Lazare. À Jésus qui lui dit : « Ton frère ressuscitera », elle répond : « Je sais qu'il ressuscitera au dernier jour, à la résurrection » (Jn 11, 23-24). Mais Jésus répond : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra » (Jn 11, 25-26). Voilà la véritable nouveauté, qui surgit et franchit toutes les barrières ! Le Christ abat le mur de la mort, en Lui habite toute la plénitude de Dieu, qui est la vie, la vie éternelle. C'est pourquoi la mort n'a pas eu de pouvoir sur lui : et la résurrection de Lazare est le signe de sa domination totale sur la mort physique, qui devant Dieu est comme un sommeil (cf. Jn 11, 11).

    Mais il est une autre mort, qui a coûté au Christ la lutte la plus dure, et même le prix de la croix: c'est la mort spirituelle, le péché, qui menace de ruiner l'existence de chaque homme. Le Christ est mort pour vaincre cette mort, et sa résurrection n'est pas un retour à la vie précédente, mais l'ouverture d'une réalité nouvelle, une « terre nouvelle », finalement unie à nouveau au Ciel de Dieu. C'est pourquoi saint Paul écrit : « Si l'Esprit de Dieu, qui a ressuscité Jésus d'entre les morts, habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d'entre les morts, donnera la vie aussi à vos corps mortels, par son Esprit qui habite en vous » (Rm 8, 11). Chers frères, adressons-nous à la Vierge Marie, qui participe déjà à cette résurrection, afin qu'elle nous aide à dire avec foi : « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu » (Jn 11, 27), à découvrir vraiment qu’Il est notre salut.

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