martedì 14 marzo 2023

A - 4 DIMANCHE de CARÊME


 

8 commenti:

  1. Premier livre
    de Samuel 16,1b.6-7.10-13a.
    En ces jours-là, le Seigneur dit à Samuel : « Prends une corne que tu rempliras d’huile, et pars ! Je t’envoie auprès de Jessé de Bethléem, car j’ai vu parmi ses fils mon roi. »
    Lorsqu’ils arrivèrent et que Samuel aperçut Éliab, il se dit : « Sûrement, c’est lui le messie, lui qui recevra l’onction du Seigneur ! »
    Mais le Seigneur dit à Samuel : « Ne considère pas son apparence ni sa haute taille, car je l’ai écarté. Dieu ne regarde pas comme les hommes : les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur. »
    Jessé présenta ainsi à Samuel ses sept fils, et Samuel lui dit : « Le Seigneur n’a choisi aucun de ceux-là. »
    Alors Samuel dit à Jessé : « N’as-tu pas d’autres garçons ? » Jessé répondit : « Il reste encore le plus jeune, il est en train de garder le troupeau. » Alors Samuel dit à Jessé : « Envoie-le chercher : nous ne nous mettrons pas à table tant qu’il ne sera pas arrivé. »
    Jessé le fit donc venir : le garçon était roux, il avait de beaux yeux, il était beau. Le Seigneur dit alors : « Lève-toi, donne-lui l’onction : c’est lui ! »
    Samuel prit la corne pleine d’huile, et lui donna l’onction au milieu de ses frères. L’Esprit du Seigneur s’empara de David à partir de ce jour-là.

    Psaume 23(22)

    Le Seigneur est mon berger :
    je ne manque de rien.
    Sur des prés d'herbe fraîche,
    il me fait reposer.

    Il me mène vers les eaux tranquilles
    et me fait revivre ;
    il me conduit par le juste chemin
    pour l'honneur de son nom.

    Si je traverse les ravins de la mort,
    je ne crains aucun mal,
    car tu es avec moi :
    ton bâton me guide et me rassure.

    Tu prépares la table pour moi
    devant mes ennemis ;
    tu répands le parfum sur ma tête,
    ma coupe est débordante.

    Grâce et bonheur m'accompagnent
    tous les jours de ma vie ;
    j'habiterai la maison du Seigneur
    pour la durée de mes jours.

    Lettre de saint Paul Apôtre
    aux Éphésiens 5,8-14.
    Frères, autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière ;
    conduisez-vous comme des enfants de lumière
    – or la lumière a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité –
    et sachez reconnaître ce qui est capable de plaire au Seigneur.
    Ne prenez aucune part aux activités des ténèbres, elles ne produisent rien de bon ; démasquez-les plutôt.
    Ce que ces gens-là font en cachette, on a honte même d’en parler.
    Mais tout ce qui est démasqué est rendu manifeste par la lumière,
    et tout ce qui devient manifeste est lumière. C’est pourquoi l’on dit :
    Réveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera.

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  2. Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 9,1-41.
    En ce temps-là, en sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme aveugle de naissance.
    Ses disciples l’interrogèrent : « Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? »
    Jésus répondit : « Ni lui, ni ses parents n’ont péché. Mais c’était pour que les œuvres de Dieu se manifestent en lui.
    Il nous faut travailler aux œuvres de Celui qui m’a envoyé, tant qu’il fait jour ; la nuit vient où personne ne pourra plus y travailler.
    Aussi longtemps que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. »
    Cela dit, il cracha à terre et, avec la salive, il fit de la boue ; puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle,
    et lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » – ce nom se traduit : Envoyé. L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait.
    Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant – car il était mendiant – dirent alors : « N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? »
    Les uns disaient : « C’est lui. » Les autres disaient : « Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. » Mais lui disait : « C’est bien moi. »
    Et on lui demandait : « Alors, comment tes yeux se sont-ils ouverts ? »
    Il répondit : « L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue, il me l’a appliquée sur les yeux et il m’a dit : “Va à Siloé et lave-toi.” J’y suis donc allé et je me suis lavé ; alors, j’ai vu. »
    Ils lui dirent : « Et lui, où est-il ? » Il répondit : « Je ne sais pas. »
    On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle.
    Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux.
    À leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir. Il leur répondit : « Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et je vois. »
    Parmi les pharisiens, certains disaient : « Cet homme-là n’est pas de Dieu, puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. » D’autres disaient : « Comment un homme pécheur peut-il accomplir des signes pareils ? » Ainsi donc ils étaient divisés.
    Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle : « Et toi, que dis-tu de lui, puisqu’il t’a ouvert les yeux ? » Il dit : « C’est un prophète. »
    Or, les Juifs ne voulaient pas croire que cet homme avait été aveugle et que maintenant il pouvait voir. C’est pourquoi ils convoquèrent ses parents
    et leur demandèrent : « Cet homme est bien votre fils, et vous dites qu’il est né aveugle ? Comment se fait-il qu’à présent il voie ? »
    Les parents répondirent : « Nous savons bien que c’est notre fils, et qu’il est né aveugle.
    Mais comment peut-il voir maintenant, nous ne le savons pas ; et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas non plus. Interrogez-le, il est assez grand pour s’expliquer. »
    Ses parents parlaient ainsi parce qu’ils avaient peur des Juifs. En effet, ceux-ci s’étaient déjà mis d’accord pour exclure de leurs assemblées tous ceux qui déclareraient publiquement que Jésus est le Christ.
    Voilà pourquoi les parents avaient dit : « Il est assez grand, interrogez-le ! »
    Pour la seconde fois, les pharisiens convoquèrent l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : « Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. »
    Il répondit : « Est-ce un pécheur ? Je n’en sais rien. Mais il y a une chose que je sais : j’étais aveugle, et à présent je vois. »
    Ils lui dirent alors : « Comment a-t-il fait pour t’ouvrir les yeux ? »
    Il leur répondit : « Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous m’entendre encore une fois ? Serait-ce que vous voulez, vous aussi, devenir ses disciples ? »
    Ils se mirent à l’injurier : « C’est toi qui es son disciple ; nous, c’est de Moïse que nous sommes les disciples.
    Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-là, nous ne savons pas d’où il est. »

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  3. -->L’homme leur répondit : « Voilà bien ce qui est étonnant ! Vous ne savez pas d’où il est, et pourtant il m’a ouvert les yeux.
    Dieu, nous le savons, n’exauce pas les pécheurs, mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce.
    Jamais encore on n’avait entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance.
    Si lui n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. »
    Ils répliquèrent : « Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ? » Et ils le jetèrent dehors.
    Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors. Il le retrouva et lui dit : « Crois-tu au Fils de l’homme ? »
    Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? »
    Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. »
    Il dit : « Je crois, Seigneur ! » Et il se prosterna devant lui.
    Jésus dit alors : « Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement : que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. »
    Parmi les pharisiens, ceux qui étaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent : « Serions-nous aveugles, nous aussi ? »
    Jésus leur répondit : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : “Nous voyons !”, votre péché demeure. »

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  4. FAUSTI - Jésus n'est pas seul : il y a le "nous" des disciples avec lesquels Il s'identifie. Ce sont ses frères, engendrés par la Parole de vérité qui les libère (8,32), des fils capables d'accomplir, comme Lui, les œuvres du Père au bénéfice de leurs frères.
    Ce "nous" s'oppose au "nous" final des pharisiens aveugles qui font les oeuvres de leur père, menteur et meurtrier dès le commencement.
    Le terme "nous" est lié à l'œuvre par excellence, lorsque le Fils de l'homme, élevé, donnera la Vie au monde (3.14). Ce jour est celui où Jésus est venu, celui qu'Abraham a vu et dont il s'est réjoui (8,56). Pendant qu'il vit, le Fils accomplit les œuvres du Père. Le temps de Sa vie terrestre est le jour qui éclaire et illumine tout homme, lui montrant sa réalité.
    La nuit représente la fin de son jour, lorsque les ténèbres captureront la lumière.
    La nuit est la condition du monde sans Lui, sa lumière ; c'est la condition même dont l'aveugle sera délivré.
    La vie de Jésus sur terre, de sa naissance à sa glorification, est Lumière du monde, pour tous et pour toujours. Par ces Paroles, Jésus se présente comme le serviteur de YHWH, la lumière des nations, qui ouvre les yeux des aveugles (Is 42,6... 49,6...). Tant que Il est dans le monde, Il manifeste l'Amour du Père à ses frères et soeurs.
    Le miracle qui suit est le "signe" de Jésus comme Lumière du monde. Il a fait de la boue avec de la salive. Ce geste rappelle la création de l'homme à partir de la terre (Gn 2,7). Mais c'est une nouvelle création que Jésus place devant les yeux de l'aveugle : la boue n'est plus mélangée à l'eau, mais à l'Esprit. C'est le projet originel de Dieu, qui a fait Adam avec la terre animée par Son souffle : Il en a fait Son fils. L'homme est un animal singulier : il est lié à la terre et au ciel, partageant les caractéristiques de la création et en même temps du Créateur.
    Cette condition le rend essentiellement "excentrique" : son corps est terre, mais son cœur est ailleurs. Dieu Lui-même, l'Autre de tout, est sa vie ; c'est pourquoi il se rend étranger à tout et, bien qu'il soit dans le monde, il n'est pas du monde. La boue, cependant, rappelle aussi la perdition ; s'enfoncer dans la boue, comme Jérémie dans la citerne, est la pire des expériences ( Jer.38:6). Mais qui peut retirer de la boue de la mort l'homme qui est boue et qui s'y enfonce, sinon cette boue imprégnée d'Esprit et de Vie ? Sa boue, celle de Jésus, c'est Son humanité, semblable à la nôtre, mais aussi divine. Il est à la fois homme et Dieu, le Fils qui vit du même Esprit que le Père.
    Sa Chair, c'est l'onction messianique qui redonne à toute chair sa pleine humanité.
    Sa "boue" est l'humanité de Dieu, qui nous sauve de la boue dans laquelle nous nous noyons. Jésus ne guérit pas l'aveugle. Il lui ordonne, comme Élisée au lépreux, d'aller se laver (2 Rois 5:10).
    Il a mis Sa boue sur ses yeux, Il a placé devant lui l'homme nouveau. C'est maintenant à l'aveugle de dire oui ou non à la proposition. Sa vie dépend de sa liberté d'entendre ou non la Parole.
    La foi est la réponse libre de l'homme au projet libérateur de Dieu.

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  5. ---> La connaissance qu'il a de Jésus comme " Cet homme " devient de plus en plus claire et profonde... Jésus est en effet la Lumière du monde : sa boue, terre mélangée à du crachat, est Son humanité de Fils de l'homme et de Fils de Dieu, qui, mise sous nos yeux, nous éclaire sur la vérité de l'homme et de Dieu ; la foi qui sauve est précisément l'écoute de la Parole qui nous immerge dans le Fils, envoyé par le Père à ses frères.
    La guérison extérieure est un signe de guérison intérieure. Celle-ci s'opère à travers le dialogue qui explique et fait advenir, tant chez l'aveugle que chez ceux qui lisent avec ses yeux, la réalité sans préjugés. Dans le dialogue qui suit, la Parole, Lumière des hommes, dès qu'elle brille dans les yeux de l'aveugle qui en est témoin, affronte les voix des ténèbres.
    C'est maintenant que commencent les interrogatoires de l'ancien aveugle, en commençant par ses voisins et ses connaissances à qui son précédent état était bien connu. Pour ceux qui sont habitués à le voir assis en train de mendier, la nouvelle situation pose un problème. Est-ce lui ou quelqu'un d'autre ? Sa condition antérieure est décrite par les mots "assis" et "mendiant" : il était immobile et dépendant des autres.
    Aujourd'hui, il marche et est libre. Quelle est son identité ? La façon dont l'autre me voit est importante : je suis tel que je suis vu. L'homme est relation, et la relation change lorsque l'autre me voit autrement qu'il ne me voyait auparavant, sinon je reste cloué à son jugement antérieur, à son pré-jugé. Toute véritable identité est dynamique et vitale, sinon elle est fausse et mortelle.
    L'ancien aveugle peut maintenant dire : "Je suis", en utilisant l'expression de Jésus pour se désigner lui-même (4:26-6:20 -8:24...). La lumière l'a éclairé. Il est lui-même lumière, car sa Lumière est venue (IS. 60:1).
    Mais l'opposition et les difficultés sont pour l'ancien aveugle comme "les douleurs de l'enfantement". Elles l'expulsent définitivement des ténèbres vers la Lumière.
    Il naît ainsi comme disciple, prêt à la rencontre et capable de reconnaître dans l'homme qui l'a guéri le Seigneur Lui-même.
    L'opposition des chefs a l'effet inverse et va permettre à l'ancien aveugle de mieux voir : il va comprendre que
    LA GLOIRE DE DIEU EST L'HOMME VIVANT.
    Au "nous savons" des chefs, il oppose le "je sais" d'un homme qui voit et ne veut pas renoncer à dire ce qu'il sait.

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  6. PAPE FRANÇOIS
    ANGÉLUS
    22 mars 2020
    Au centre de la liturgie de ce quatrième dimanche de carême, il y a le thème de la lumière. L’Evangile ( Jn 9, 1-41) raconte l’épisode de l’homme aveugle de naissance, auquel Jésus donne la vue. Ce signe miraculeux est la confirmation de l’affirmation de Jésus, qui dit de lui-même: «Je suis la lumière du monde» (v. 5), la lumière qui éclaire nos ténèbres. Jésus est ainsi. Il éclaire à deux niveaux: l’un physique et l’autre spirituel: l’aveugle reçoit d’abord la vue des yeux, puis il est conduit à la foi dans le «Fils de l’homme» (v. 35), c’est-à-dire en Jésus. C’est tout un parcours. Il serait beau aujourd’hui que vous preniez tous l’Evangile de Jean, chapitre 9, et que vous lisiez ce passage: il est tellement beau et cela nous fera beaucoup de bien de le lire une nouvelle fois, ou une deuxième fois. Les prodiges que Jésus accomplit ne sont pas des gestes spectaculaires, mais ils ont pour but de conduire à la foi à travers un chemin de transformation intérieure.

    Les docteurs de la loi — qui étaient là, un groupe — s’obstinent à ne pas admettre le miracle, et ils posent des questions insidieuses à l’homme guéri. Mais celui-ci les déconcerte par la force de la réalité : «Il y a une chose que je sais: j’étais aveugle, et à présent je vois» (v. 25). Au milieu de la défiance et de l’hostilité de ceux qui l’entourent et l’interrogent incrédules, il accomplit un itinéraire qui le conduit petit à petit à découvrir l’identité de Celui qui lui a ouvert les yeux et à confesser la foi en Lui. Il le considère d’abord comme un prophète (v. 17); puis il le reconnaît comme quelqu’un qui vient de Dieu ( v. 33); enfin, il l’accueille comme le Messie et il se prosterne devant Lui ( vv. 36-38). Il a compris qu’en lui donnant la vue, Jésus a «manifesté les œuvres de Dieu» (cf. v. 3).

    Puissions-nous aussi faire cette expérience! Grâce à la lumière de la foi, celui qui était aveugle découvre sa nouvelle identité. Il est désormais une «nouvelle créature», en mesure de voir sa vie et le monde qui l’entoure sous une nouvelle lumière, parce qu’il est entré en communion avec le Christ, il est entré dans une autre dimension. Il n’est plus un mendiant marginalisé par la communauté; il n’est plus esclave de la cécité et du préjudice. Son chemin d’illumination est une métaphore du parcours de libération du péché auquel nous sommes appelés. Le péché est comme un voile sombre qui couvre notre visage et nous empêche de nous voir clairement nous-mêmes et le monde; le pardon du Seigneur ôte cette couche d’ombre et de ténèbres et nous redonne une nouvelle lumière. Que le Carême que nous sommes en train de vivre soit un temps opportun et précieux pour nous rapprocher du Seigneur, en demandant sa miséricorde, sous les diverses formes que notre Mère l’Eglise nous propose.

    L’aveugle guéri, qui voit désormais aussi bien avec les yeux du corps qu’avec ceux de l’âme, est l’image de tout baptisé, qui plongé dans la Grâce, a été arraché aux ténèbres et placé dans la lumière de la foi. Mais il ne suffit pas de recevoir la lumière, il faut devenir lumière. Chacun de nous est appelé à accueillir la lumière divine pour la manifester à travers toute sa vie. Les premiers chrétiens, les théologiens des premiers siècles, disaient que la communauté des chrétiens, c’est-à-dire l’Eglise, était le «mystère de la lune», parce qu’elle donnait la lumière, mais ce n’était pas sa propre lumière, c'était la lumière qu’elle recevait du Christ. Nous aussi nous devons être «mystère de la lune»: donner la lumière reçue du soleil, qui est le Christ, le Seigneur. Saint Paul nous le rappelle aujourd’hui: «Conduisez-vous comme des enfants de lumière — or la lumière a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité » (Ep 5, 8-9). La semence de vie nouvelle placée en nous dans le Baptême est comme l’étincelle d’un feu, qui purifie tout d'abord nous-mêmes, brûlant le mal que nous avons dans notre cœur, et qui nous permet de briller et d’éclairer. Avec la lumière de Jésus.


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  7. -->
    Que la Très Sainte Vierge Marie nous aide à imiter l’homme aveugle de l’Evangile, afin que nous puissions être inondés par la lumière du Christ et nous mettre en chemin avec Lui sur la voie du salut.

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  8. BENOÎT XVI
    ANGÉLUS 3 avril 2011
    Chers frères et sœurs !

    L'itinéraire de carême que nous sommes en train de vivre est un temps de grâce particulier au cours duquel nous pouvons faire l'expérience du don de la bienveillance du Seigneur à notre égard. La liturgie de ce dimanche, appelé Laetare, nous invite à nous réjouir, à être joyeux, comme le proclame l'antienne d'entrée de la célébration eucharistique : « Réjouis-toi, Jérusalem, et vous tous qui m'aimez, rassemblez-vous. Exultez et réjouissez-vous, vous qui étiez dans la tristesse : rassasiez-vous de l'abondance de votre consolation » (cf. Is 66, 10-11). Quelle est la raison profonde de cette joie ? L'Évangile d'aujourd'hui dans lequel Jésus guérit un homme aveugle de naissance nous le dit. La question que le Seigneur Jésus adresse à celui qui a été aveugle constitue le sommet du récit : « Crois-tu au Fils de l'homme ? » (Jn 9, 35). Cet homme reconnaît le signe accompli par Jésus et passe de la lumière des yeux à la lumière de la foi : « Je crois, Seigneur ! » (Jn 9, 38). Il faut souligner comment une personne simple et sincère, accomplit, de façon progressive, un chemin de foi : dans un premier moment, il rencontre Jésus comme un « homme » parmi d'autres, puis il le considère comme un « prophète », et enfin, ses yeux s'ouvrent et il le proclame « Seigneur ». En opposition avec la foi de l'aveugle guéri, il y a l'endurcissement du cœur des Pharisiens qui ne veulent pas accepter le miracle, parce qu'ils refusent d'accueillir Jésus comme le Messie. La foule, au contraire, s'arrête pour discuter sur l'événement et reste à distance et indifférente. Les parents de l'aveugle eux-mêmes sont vaincus par la peur du jugement des autres.

    Et nous, quelle attitude assumons-nous devant Jésus ? Nous aussi, à cause du péché d'Adam, nous sommes nés « aveugles », mais dans la source baptismale, nous avons été illuminés par la grâce du Christ. Le péché avait blessé l'humanité en la destinant à l'obscurité de la mort, mais dans le Christ, resplendit la nouveauté de la vie, et l’objectif auquel nous sommes appelés. En Lui, revigorés par l'Esprit Saint, nous recevons la force pour vaincre le mal et pour faire le bien. En effet, la vie chrétienne est une conformation continuelle au Christ, image de l'homme nouveau, pour arriver à la pleine communion avec Dieu. Le Seigneur Jésus est « la lumière du monde » (Jn 8, 12), parce qu'en Lui « resplendit la connaissance de la gloire de Dieu » (2 Co 4, 6) qui continue à révéler dans la trame complexe de l'histoire quel est le sens de l'existence humaine. Dans le rite du baptême, la remise du cierge, allumé au grand cierge pascal, symbole du Christ ressuscité, est un signe qui aide à accueillir ce qui se produit dans le sacrement. Quand notre vie se laisse illuminer par le mystère du Christ, elle fait l'expérience de la joie d'être libérée de tout ce qui en menace la pleine réalisation. En ces jours, où nous nous préparons à Pâques, ravivons en nous le don reçu au baptême, cette flamme qui risque parfois d'être étouffée. Nourrissons-la de la prière et de la charité pour le prochain.

    À la Vierge Marie, Mère de l'Église, confions ce chemin de carême, afin que nous puissions tous rencontrer le Christ, Sauveur du monde.

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