Livre de l'Ecclésiastique 15,15-20. Si tu le veux, tu peux observer les commandements, il dépend de ton choix de rester fidèle. Le Seigneur a mis devant toi l’eau et le feu : étends la main vers ce que tu préfères. La vie et la mort sont proposées aux hommes, l’une ou l’autre leur est donnée selon leur choix. Car la sagesse du Seigneur est grande, fort est son pouvoir, et il voit tout. Ses regards sont tournés vers ceux qui le craignent, il connaît toutes les actions des hommes. Il n’a commandé à personne d’être impie, il n’a donné à personne la permission de pécher.
Psaume 119(118)
Heureux les hommes intègres dans leurs voies qui marchent suivant la loi du Seigneur ! Heureux ceux qui gardent ses exigences, ils le cherchent de tout cœur !
Toi, tu promulgues des préceptes à observer entièrement. Puissent mes voies s'affermir à observer tes commandements !
Sois bon pour ton serviteur, et je vivrai, j'observerai ta parole. Ouvre mes yeux, que je contemple les merveilles de ta loi.
Enseigne-moi, Seigneur, le chemin de tes ordres ; à les garder, j'aurai ma récompense. Montre-moi comment garder ta loi, que je l'observe de tout cœur.
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 2,6-10. Frères, c’est bien de sagesse que nous parlons devant ceux qui sont adultes dans la foi, mais ce n’est pas la sagesse de ce monde, la sagesse de ceux qui dirigent ce monde et qui vont à leur destruction. Au contraire, ce dont nous parlons, c’est de la sagesse du mystère de Dieu, sagesse tenue cachée, établie par lui dès avant les siècles, pour nous donner la gloire. Aucun de ceux qui dirigent ce monde ne l’a connue, car, s’ils l’avaient connue, ils n’auraient jamais crucifié le Seigneur de gloire. Mais ce que nous proclamons, c’est, comme dit l’Écriture : ‘ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas venu à l’esprit de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux dont il est aimé.’ Et c’est à nous que Dieu, par l’Esprit, en a fait la révélation. Car l’Esprit scrute le fond de toutes choses, même les profondeurs de Dieu.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,17-37. En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. » Je vous le dis en effet : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne commettras pas de meurtre’, et si quelqu'un commet un meurtre, il devra passer en jugement. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu. Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. » Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Tu ne commettras pas d’adultère.’ Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier jeté dans la géhenne. Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier qui s’en aille dans la géhenne. Il a été dit également : ‘Si quelqu’un renvoie sa femme, qu’il lui donne un acte de répudiation’. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui renvoie sa femme, sauf en cas d’union illégitime, la pousse à l’adultère ; et si quelqu’un épouse une femme renvoyée, il est adultère. » Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne manqueras pas à tes serments, mais tu t’acquitteras de tes serments envers le Seigneur.’ Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout, ni par le ciel, car c’est le trône de Dieu, ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car elle est la Ville du grand Roi. Et ne jure pas non plus sur ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir. Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”, “non”, si c’est “non”. Ce qui est en plus vient du Mauvais. »
FAUSTI - Jésus est venu pour nous libérer de l'esclavage de la loi, non pour l'abolir - ce serait transformer le bien en mal et vice versa - mais pour la réaliser, et d'une manière supérieure, divine. Jésus n'est pas la fin, mais le but de la loi et des prophètes : non pas l'abolition, mais l'accomplissement. Il vit la parole donnée à Moïse et rappelée par les prophètes : c'est le Fils qui fait la volonté du Père. "Mais je vous dis" dit Jésus en déclarant la justice "excessive" du Fils qui apporte dans le Royaume du Père. La norme de Son action est de devenir comme le Père. Sois ce que tu es : tu es fils, sois donc fils, égal au Père qui aime tout le monde. Le discours sur la montagne relit, à cette lumière, nos relations avec nos frères et sœurs. Les scribes enseignent la justice de la loi, les pharisiens le font. Jésus dit que pour entrer dans le Royaume, il ne suffit pas de connaître et d'appliquer la loi. Vous avez besoin d'une justice qui dépasse les limites de la loi. C'est celle du Père, qui aime, pardonne et sauve ses enfants librement. C'est une justice "excessive", car l'amour qui l'émeut ne connaît pas mesure. Le Royaume des Cieux est celui de Dieu le Père : les enfants y entrent, ceux qui aiment les autres comme des frères et sœurs, au-delà de toute bonté ou qualité. Si notre salut consiste à être parfait comme Dieu, sa perfection est celle du Père qui aime tout le monde. Jésus parle avec une autorité égale à celle de Celui qui a donné les 10 Paroles. "Mais je vous dis" Elle ne contredit pas ce qui a été dit, mais elle le clarifie, le modifie dans ce qu'il sonne concession, et passe de simples actions aux désirs du cœur, dont tout émane. Mais ce qu'il dit n'est pas une imposition légaliste, encore plus stricte que la précédente, qui juge non seulement les actions, mais même les intentions. Il s'agit plutôt de la " Bonne Nouvelle " de ce que Dieu opère en nous à travers ces mêmes mots, qui ont l'autorité de faire ce pour quoi ils sont envoyés. Ils doivent donc être compris non pas comme un "code" de lois belles, mais inhumaines, divinement impossibles, mais comme une "révélation" et un don de la vie même de Dieu pour nous. À la lumière du Royaume du Père, proclamé dans les Béatitudes, les relations avec les autres et avec l'Autre sont en cours de révision. Les deux tableaux du Décalogue doivent être revisités avec le nouveau cœur du Fils. "Vous", qui avez la sagesse des Béatitudes, êtes le sel de la terre et la lumière du monde précisément parce que vous vivez avec les autres comme des frères et sœurs qui connaissent le Père commun. En refusant la fraternité, je tue mon identité de fils. C'est pourquoi la colère de l'homme n'accomplit pas la justice de Dieu. Le mépris est le meurtre intérieur, qui permet le meurtre extérieur. L'estime que je dois accorder à l'autre est la même que celle de Dieu, qui n'a pas hésité à donner Sa Vie pour lui. Jésus parle quatre fois de l'autre comme d'un "frère". Lui refuser la fraternité, c'est perdre sa filialité. L'entente fraternelle est si importante que la réconciliation prime sur tout culte religieux. Avant de vous tourner vers le Père, vous devez non seulement pardonner au frère contre lequel vous avez quelque chose, mais aussi vous réconcilier avec le frère qui a quelque chose contre vous, même si vous n'avez rien contre lui. On ne peut pas célébrer la paternité sans d'abord essayer de rétablir la fraternité. "Si vous ne vous réconciliez pas avec le frère qui a quelque chose contre vous, vous êtes à blâmer, même si vous n'avez rien contre lui. Vous ne pouvez pas dire que vous avez raison ou que vous vous en fichez. Ne pas être d'accord est déjà "mal" ; et si vous ne vous souciez pas de lui, vous l'avez déjà tué en tant que frère et vous-même en tant que fils.
-->La vie est un chemin de réconciliation avec l'autre. Il a pour but de faire connaître votre vérité de fils dans votre vie de frère. Si vous ne le faites pas, vous perdez du temps et de la vie ; vous perdez le sens de votre existence. Peu importe que tu aies raison ou tort, si tu ne t'entends pas avec ton frère, tu n'es pas un fils. Avec votre vie, vous écrivez la sentence que le juge finira par lire. Jésus vous le lit maintenant, parce que vous changez ce que vous écrivez ! Si vous ne passez pas de la logique de la dette à celle du don et du pardon, vous perdez votre vie d'enfant du Père. Les époux sont l'un pour l'autre et vice versa, dans le don mutuel de l'amour. Rompre cette union signifie diviser la personne en deux, briser l'image de Dieu qui est Communion d'Amour. L'œil qui désire posséder est déjà un adultère. Jésus déplace l'attention de l'œil vers le cœur. Une fidélité qui n'est pas de l'œil et du cœur est une tombe blanchie à la chaux. L'œil pour désirer et la main pour prendre sont la source de tout bien et de tout mal.
L’Evangile d’aujourd’hui ( Mt 5, 17-37) est tiré du «discours sur la montagne» et affronte le thème de l’accomplissement de la Loi: comment dois-je accomplir la loi, comment faire? Jésus veut aider ses auditeurs à avoir une approche juste des prescriptions des commandements donnés à Moïse, en exhortant à être disponibles à Dieu qui nous éduque à la vraie liberté et à la responsabilité à travers la Loi. Il s’agit de la vivre comme un instrument de liberté. N’oublions pas cela: vivre la Loi comme un instrument de liberté, qui m’aide à être plus libre, qui m’aide à ne pas être esclave des passions et du péché. Pensons aux guerres, pensons aux conséquences des guerres, pensons à cette petite fille morte de froid en Syrie avant-hier. Tant de catastrophes, tant. C’est le fruit des passions et les gens qui font la guerre ne peuvent pas contrôler leurs passions. Il leur manque d’accomplir la Loi. Lorsqu’on cède aux tentations et aux passions, on n’est pas maître ni acteur de sa vie, mais l’on devient incapable de la gérer avec volonté et responsabilité.
Le discours de Jésus est structuré en quatre antithèses, exprimées par la formule: «Vous avez entendu qu'il a été… Eh bien! moi je vous dis». Ces antithèses font référence à autant de situations de la vie quotidienne: meurtre, adultère, divorce et serments. Jésus n’abolit pas les prescriptions qui concernent ces problématiques, mais il en explique toute la signification et il indique l’esprit dans lequel il faut les observer. Il nous encourage à passer d’une observance formelle de la Loi à une observance substantielle, en accueillant la Loi dans le cœur, qui est le centre des intentions, des décisions, des paroles et des gestes de chacun de nous. C’est du cœur que partent les bonnes et les mauvaises actions.
En accueillant la Loi de Dieu dans son cœur, on comprend que lorsqu’on n’aime pas son prochain, on se tue en quelque sorte soi-même et les autres, car la haine, la rivalité et la division tuent la charité fraternelle qui est à la base des relations interpersonnelles. Et cela s’applique à ce que j’ai dit sur les guerres et aussi sur les médisances, car la langue tue. En accueillant la Loi de Dieu dans notre cœur, on comprend que les désirs doivent être guidés, parce que l’on ne peut pas avoir tout ce que l’on désire, et il n’est pas bon de céder à des sentiments égoïstes et possessifs. Lorsqu’on accueille la Loi de Dieu dans son cœur, on comprend qu’il faut abandonner un style de vie fait de promesses non tenues, ainsi que passer de l’interdiction de jurer le faux à la décision de ne pas jurer du tout, en adoptant une attitude de sincérité totale avec tous.
Et Jésus est conscient qu’il n’est pas facile de vivre les commandements d’une manière aussi totalisante. C’est pourquoi, il nous offre le secours de son amour: il est venu dans le monde non seulement pour accomplir la Loi, mais aussi pour nous donner sa Grâce, afin que nous puissions faire la volonté de Dieu, en l’aimant Lui et nos frères. Nous pouvons tout faire, tout, avec la Grâce de Dieu! D’ailleurs, la sainteté n’est rien d’autre que sauvegarder cette gratuité que Dieu nous a donnée, cette Grâce. Il s’agit de lui faire confiance et de se confier à lui, à sa Grâce, à cette gratuité qu’il nous a donnée et d’accueillir la main qu’il nous tend constamment, afin que nos efforts et notre engagement nécessaire puissent être soutenus par son aide, pleine de bonté et de miséricorde.
Aujourd’hui, Jésus nous demande de progresser sur le chemin de l’amour qu’il nous a indiqué et qui part du cœur. C’est la route à suivre pour vivre en chrétiens. Que la Vierge Marie nous aide à suivre la voie tracée par son Fils, pour atteindre la vraie joie et diffuser partout la justice et la paix.
Livre de l'Ecclésiastique 15,15-20.
RispondiEliminaSi tu le veux, tu peux observer les commandements, il dépend de ton choix de rester fidèle.
Le Seigneur a mis devant toi l’eau et le feu : étends la main vers ce que tu préfères.
La vie et la mort sont proposées aux hommes, l’une ou l’autre leur est donnée selon leur choix.
Car la sagesse du Seigneur est grande, fort est son pouvoir, et il voit tout.
Ses regards sont tournés vers ceux qui le craignent, il connaît toutes les actions des hommes.
Il n’a commandé à personne d’être impie, il n’a donné à personne la permission de pécher.
Psaume 119(118)
Heureux les hommes intègres dans leurs voies
qui marchent suivant la loi du Seigneur !
Heureux ceux qui gardent ses exigences,
ils le cherchent de tout cœur !
Toi, tu promulgues des préceptes
à observer entièrement.
Puissent mes voies s'affermir
à observer tes commandements !
Sois bon pour ton serviteur, et je vivrai,
j'observerai ta parole.
Ouvre mes yeux,
que je contemple les merveilles de ta loi.
Enseigne-moi, Seigneur, le chemin de tes ordres ;
à les garder, j'aurai ma récompense.
Montre-moi comment garder ta loi,
que je l'observe de tout cœur.
Première lettre de saint Paul Apôtre
aux Corinthiens 2,6-10.
Frères, c’est bien de sagesse que nous parlons devant ceux qui sont adultes dans la foi, mais ce n’est pas la sagesse de ce monde, la sagesse de ceux qui dirigent ce monde et qui vont à leur destruction.
Au contraire, ce dont nous parlons, c’est de la sagesse du mystère de Dieu, sagesse tenue cachée, établie par lui dès avant les siècles, pour nous donner la gloire.
Aucun de ceux qui dirigent ce monde ne l’a connue, car, s’ils l’avaient connue, ils n’auraient jamais crucifié le Seigneur de gloire.
Mais ce que nous proclamons, c’est, comme dit l’Écriture : ‘ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas venu à l’esprit de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux dont il est aimé.’
Et c’est à nous que Dieu, par l’Esprit, en a fait la révélation. Car l’Esprit scrute le fond de toutes choses, même les profondeurs de Dieu.
Évangile de Jésus-Christ
RispondiEliminaselon saint Matthieu 5,17-37.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.
Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise.
Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »
Je vous le dis en effet : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne commettras pas de meurtre’, et si quelqu'un commet un meurtre, il devra passer en jugement.
Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison.
Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »
Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Tu ne commettras pas d’adultère.’
Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur.
Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier jeté dans la géhenne.
Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier qui s’en aille dans la géhenne.
Il a été dit également : ‘Si quelqu’un renvoie sa femme, qu’il lui donne un acte de répudiation’.
Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui renvoie sa femme, sauf en cas d’union illégitime, la pousse à l’adultère ; et si quelqu’un épouse une femme renvoyée, il est adultère. »
Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne manqueras pas à tes serments, mais tu t’acquitteras de tes serments envers le Seigneur.’
Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout, ni par le ciel, car c’est le trône de Dieu,
ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car elle est la Ville du grand Roi.
Et ne jure pas non plus sur ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir.
Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”, “non”, si c’est “non”. Ce qui est en plus vient du Mauvais. »
FAUSTI - Jésus est venu pour nous libérer de l'esclavage de la loi, non pour l'abolir - ce serait transformer le bien en mal et vice versa - mais pour la réaliser, et d'une manière supérieure, divine.
RispondiEliminaJésus n'est pas la fin, mais le but de la loi et des prophètes : non pas l'abolition, mais l'accomplissement.
Il vit la parole donnée à Moïse et rappelée par les prophètes : c'est le Fils qui fait la volonté du Père.
"Mais je vous dis" dit Jésus en déclarant la justice "excessive" du Fils qui apporte dans le Royaume du Père. La norme de Son action est de devenir comme le Père.
Sois ce que tu es : tu es fils, sois donc fils, égal au Père qui aime tout le monde.
Le discours sur la montagne relit, à cette lumière, nos relations avec nos frères et sœurs.
Les scribes enseignent la justice de la loi, les pharisiens le font.
Jésus dit que pour entrer dans le Royaume, il ne suffit pas de connaître et d'appliquer la loi.
Vous avez besoin d'une justice qui dépasse les limites de la loi.
C'est celle du Père, qui aime, pardonne et sauve ses enfants librement.
C'est une justice "excessive", car l'amour qui l'émeut ne connaît pas mesure.
Le Royaume des Cieux est celui de Dieu le Père : les enfants y entrent, ceux qui aiment les autres comme des frères et sœurs, au-delà de toute bonté ou qualité. Si notre salut consiste à être parfait comme Dieu, sa perfection est celle du Père qui aime tout le monde.
Jésus parle avec une autorité égale à celle de Celui qui a donné les 10 Paroles.
"Mais je vous dis" Elle ne contredit pas ce qui a été dit, mais elle le clarifie, le modifie dans ce qu'il sonne concession, et passe de simples actions aux désirs du cœur, dont tout émane.
Mais ce qu'il dit n'est pas une imposition légaliste, encore plus stricte que la précédente, qui juge non seulement les actions, mais même les intentions.
Il s'agit plutôt de la " Bonne Nouvelle " de ce que Dieu opère en nous à travers ces mêmes mots, qui ont l'autorité de faire ce pour quoi ils sont envoyés.
Ils doivent donc être compris non pas comme un "code" de lois belles, mais inhumaines, divinement impossibles, mais comme une "révélation" et un don de la vie même de Dieu pour nous.
À la lumière du Royaume du Père, proclamé dans les Béatitudes, les relations avec les autres et avec l'Autre sont en cours de révision.
Les deux tableaux du Décalogue doivent être revisités avec le nouveau cœur du Fils.
"Vous", qui avez la sagesse des Béatitudes, êtes le sel de la terre et la lumière du monde précisément parce que vous vivez avec les autres comme des frères et sœurs qui connaissent le Père commun.
En refusant la fraternité, je tue mon identité de fils.
C'est pourquoi la colère de l'homme n'accomplit pas la justice de Dieu.
Le mépris est le meurtre intérieur, qui permet le meurtre extérieur.
L'estime que je dois accorder à l'autre est la même que celle de Dieu, qui n'a pas hésité à donner Sa Vie pour lui.
Jésus parle quatre fois de l'autre comme d'un "frère". Lui refuser la fraternité, c'est perdre sa filialité.
L'entente fraternelle est si importante que la réconciliation prime sur tout culte religieux.
Avant de vous tourner vers le Père, vous devez non seulement pardonner au frère contre lequel vous avez quelque chose, mais aussi vous réconcilier avec le frère qui a quelque chose contre vous, même si vous n'avez rien contre lui.
On ne peut pas célébrer la paternité sans d'abord essayer de rétablir la fraternité.
"Si vous ne vous réconciliez pas avec le frère qui a quelque chose contre vous, vous êtes à blâmer, même si vous n'avez rien contre lui.
Vous ne pouvez pas dire que vous avez raison ou que vous vous en fichez.
Ne pas être d'accord est déjà "mal" ; et si vous ne vous souciez pas de lui, vous l'avez déjà tué en tant que frère et vous-même en tant que fils.
-->La vie est un chemin de réconciliation avec l'autre.
RispondiEliminaIl a pour but de faire connaître votre vérité de fils dans votre vie de frère.
Si vous ne le faites pas, vous perdez du temps et de la vie ; vous perdez le sens de votre existence.
Peu importe que tu aies raison ou tort, si tu ne t'entends pas avec ton frère, tu n'es pas un fils.
Avec votre vie, vous écrivez la sentence que le juge finira par lire.
Jésus vous le lit maintenant, parce que vous changez ce que vous écrivez !
Si vous ne passez pas de la logique de la dette à celle du don et du pardon, vous perdez votre vie d'enfant du Père.
Les époux sont l'un pour l'autre et vice versa, dans le don mutuel de l'amour.
Rompre cette union signifie diviser la personne en deux, briser l'image de Dieu qui est Communion d'Amour.
L'œil qui désire posséder est déjà un adultère. Jésus déplace l'attention de l'œil vers le cœur.
Une fidélité qui n'est pas de l'œil et du cœur est une tombe blanchie à la chaux.
L'œil pour désirer et la main pour prendre sont la source de tout bien et de tout mal.
PAPE FRANÇOIS
RispondiEliminaANGÉLUS 16 février 2020
L’Evangile d’aujourd’hui ( Mt 5, 17-37) est tiré du «discours sur la montagne» et affronte le thème de l’accomplissement de la Loi: comment dois-je accomplir la loi, comment faire? Jésus veut aider ses auditeurs à avoir une approche juste des prescriptions des commandements donnés à Moïse, en exhortant à être disponibles à Dieu qui nous éduque à la vraie liberté et à la responsabilité à travers la Loi. Il s’agit de la vivre comme un instrument de liberté. N’oublions pas cela: vivre la Loi comme un instrument de liberté, qui m’aide à être plus libre, qui m’aide à ne pas être esclave des passions et du péché. Pensons aux guerres, pensons aux conséquences des guerres, pensons à cette petite fille morte de froid en Syrie avant-hier. Tant de catastrophes, tant. C’est le fruit des passions et les gens qui font la guerre ne peuvent pas contrôler leurs passions. Il leur manque d’accomplir la Loi. Lorsqu’on cède aux tentations et aux passions, on n’est pas maître ni acteur de sa vie, mais l’on devient incapable de la gérer avec volonté et responsabilité.
Le discours de Jésus est structuré en quatre antithèses, exprimées par la formule: «Vous avez entendu qu'il a été… Eh bien! moi je vous dis». Ces antithèses font référence à autant de situations de la vie quotidienne: meurtre, adultère, divorce et serments. Jésus n’abolit pas les prescriptions qui concernent ces problématiques, mais il en explique toute la signification et il indique l’esprit dans lequel il faut les observer. Il nous encourage à passer d’une observance formelle de la Loi à une observance substantielle, en accueillant la Loi dans le cœur, qui est le centre des intentions, des décisions, des paroles et des gestes de chacun de nous. C’est du cœur que partent les bonnes et les mauvaises actions.
En accueillant la Loi de Dieu dans son cœur, on comprend que lorsqu’on n’aime pas son prochain, on se tue en quelque sorte soi-même et les autres, car la haine, la rivalité et la division tuent la charité fraternelle qui est à la base des relations interpersonnelles. Et cela s’applique à ce que j’ai dit sur les guerres et aussi sur les médisances, car la langue tue. En accueillant la Loi de Dieu dans notre cœur, on comprend que les désirs doivent être guidés, parce que l’on ne peut pas avoir tout ce que l’on désire, et il n’est pas bon de céder à des sentiments égoïstes et possessifs. Lorsqu’on accueille la Loi de Dieu dans son cœur, on comprend qu’il faut abandonner un style de vie fait de promesses non tenues, ainsi que passer de l’interdiction de jurer le faux à la décision de ne pas jurer du tout, en adoptant une attitude de sincérité totale avec tous.
Et Jésus est conscient qu’il n’est pas facile de vivre les commandements d’une manière aussi totalisante. C’est pourquoi, il nous offre le secours de son amour: il est venu dans le monde non seulement pour accomplir la Loi, mais aussi pour nous donner sa Grâce, afin que nous puissions faire la volonté de Dieu, en l’aimant Lui et nos frères. Nous pouvons tout faire, tout, avec la Grâce de Dieu! D’ailleurs, la sainteté n’est rien d’autre que sauvegarder cette gratuité que Dieu nous a donnée, cette Grâce. Il s’agit de lui faire confiance et de se confier à lui, à sa Grâce, à cette gratuité qu’il nous a donnée et d’accueillir la main qu’il nous tend constamment, afin que nos efforts et notre engagement nécessaire puissent être soutenus par son aide, pleine de bonté et de miséricorde.
Aujourd’hui, Jésus nous demande de progresser sur le chemin de l’amour qu’il nous a indiqué et qui part du cœur. C’est la route à suivre pour vivre en chrétiens. Que la Vierge Marie nous aide à suivre la voie tracée par son Fils, pour atteindre la vraie joie et diffuser partout la justice et la paix.