En ces jours-là, le Seigneur parla ainsi au roi Acaz : « Demande pour toi un signe de la part du Seigneur ton Dieu, au fond du séjour des morts ou sur les sommets, là-haut. » Acaz répondit : « Non, je n’en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l’épreuve. » Isaïe dit alors : « Écoutez, maison de David ! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu ! C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel (c’est-à-dire : Dieu-avec-nous). De crème et de miel il se nourrira, jusqu’à ce qu’il sache rejeter le mal et choisir le bien. Avant que cet enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, la terre dont les deux rois te font trembler sera laissée à l’abandon. »
DEUXIÈME LECTURE
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (Rm 1, 1-7)
Paul, serviteur du Christ Jésus, appelé à être Apôtre, mis à part pour l’Évangile de Dieu, à tous les bien-aimés de Dieu qui sont à Rome.
Cet Évangile, que Dieu avait promis d’avance par ses prophètes dans les saintes Écritures, concerne son Fils qui, selon la chair, est né de la descendance de David et, selon l’Esprit de sainteté, a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu par sa résurrection d’entre les morts, lui, Jésus Christ, notre Seigneur.
Pour que son nom soit reconnu, nous avons reçu par lui grâce et mission d’Apôtre, afin d’amener à l’obéissance de la foi toutes les nations païennes, dont vous faites partie, vous aussi que Jésus Christ a appelés.
À vous qui êtes appelés à être saints, la grâce et la paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ. Évangile du jour
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 1, 18-24)
Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse. Paroles du saint père
En s’acceptant selon le dessein du Seigneur, Joseph se trouve pleinement lui-même, au-delà de lui-même. Sa liberté de renoncer à ce qui lui appartient, à la possession de sa propre existence, et sa pleine disponibilité intérieure à la volonté de Dieu nous interpellent et nous montrent le chemin. (ANGÉLUS 22 décembre 2013)
FAUSTI - Joseph entre dans la genèse du Fils de Dieu par l'acte de foi qui accepte " l'addition de Dieu ". donné à Marie, l'humble fille de Sion. Il est la figure de tout homme qui, "trop grand pour se suffire à lui-même" (Pascal), se tient ouvert à son mystère, et son mystère est Dieu Lui-même. On peut attendre infiniment le Messie, mais en vain. En fait, il est déjà venu, et il n'attend que celui qui est prêt à Le recevoir. Le don est déjà donné, pour Israël et pour les Gentils : c'est la perspective de Matthieu. La question est de savoir comment le recevoir. La narration est faite pour le lecteur, afin que ce qui est arrivé à Joseph lui arrive. L'" ange " pour nous est le texte lui-même, qui nous rappelle son expérience, afin qu'elle devienne aussi la nôtre. Joseph est le nom secret de tout homme, fini, qui désire infiniement, c'est à dire l'infini, ouvert à ce qui le transcende et seul peut le combler. L'homme est fait pour cette " addition " divine : " Tu nous as faits pour Toi, Seigneur, et notre cœur est agité jusqu'au point de se reposer en Toi " (Saint Augustin). "N'aye pas peur d'emmener Mary avec toi." dit l'Ange à Joseph.Il recevra d'Elle Jésus, le Fils engendré par l'Esprit, le Dieu avec nous. La foi en la Parole établit la parenté entre nous et Dieu Lui-même. Par celle-ci, comme Joseph, nous accueillons Celui qui a le pouvoir de nous faire des fils (Jn 1, 12). Tout est laissé à notre responsabilité, à notre capacité de répondre à la Parole de Dieu : c'est son " Ange " qui nous offre la possibilité de L'accueillir, de L'écouter et de Lui répondre. Le passage précédent nous dit comment Dieu entre dans notre histoire, et ceci, au contraire, comment nous entrons dans la Sienne. Il assume notre chair telle qu'elle est, nous assumons Lui tel qu'Il s'offre en Marie. Joseph est le descendant de David, à qui Dieu a promis le Messie. Mais Celui qui se promet toujours, et ce qu'Il promet à la fin, c'est Lui-même, compromis dans toutes Ses promesses. Le fils de David ne sera pas seulement le Messie promis, mais le même Seigneur qui promet. Le Fils n'est pas né de nous. Il vient de l'Esprit parce que Dieu est Esprit. Joseph pense qu'il doit se retirer par discrétion et indignité. Mais il est encouragé par l'Ange à prendre la Mère et le Fils. Il doit donner Son Nom à Celui qui n'est pas sien : il est l'Autre, il est l'Autre Même, qui attend son " oui " pour être son Fils, le Dieu-avec-lui, Celui qui le sauve et chaque " génération " de la solitude du ne pas être. Joseph se présente désormais comme celui qui écoute et exécute la Parole. L'Eglise, comme Joseph, "le rêveur" réalise le rêve de Dieu : dans le silence de l'Adoration, par la Foi, Elle accueille le don du Fils.
PAROLES DU SAINT PÈRE Cet homme, ce rêveur est capable d'accepter cette tâche, cette tâche onéreuse qui a tant à nous dire en ce temps de fort sentiment d'orphelinat. Ainsi, cet homme prend la promesse de Dieu et la porte en silence avec force. Il est l'homme qui ne parle pas mais qui obéit, l'homme de tendresse, l'homme capable d'accomplir ses promesses pour qu'elles deviennent fermes, sûres. J'aime à penser que Joseph est le gardien de nos faiblesses, de nos faiblesses aussi : il est capable de faire naître beaucoup de belles choses de nos faiblesses, aussi de nos péchés. Aujourd'hui, je voudrais demander de nous donner à tous la capacité de rêver, parce que lorsque nous rêvons des grandes choses, des belles choses, nous nous rapprochons au rêve de Dieu, des choses dont Dieu rêve à notre sujet. Qu'il donne aux jeunes - parce qu'il était jeune - la capacité de rêver, de risquer et d'entreprendre les tâches difficiles qu'ils voyaient en rêve. Et donnez-nous toute la fidélité qui grandit généralement dans une attitude juste, il était juste, il grandit dans le silence - quelques mots - et il grandit dans la tendresse qui est capable de garder ses propres faiblesses et celles des autres. (Sainte Marthe, 20 mars 2017)
RispondiEliminaPREMIÈRE LECTURE
Lecture du livre du prophète Isaïe
(Is 7, 10-16)
En ces jours-là,
le Seigneur parla ainsi au roi Acaz :
« Demande pour toi un signe de la part du Seigneur ton Dieu,
au fond du séjour des morts
ou sur les sommets, là-haut. »
Acaz répondit :
« Non, je n’en demanderai pas,
je ne mettrai pas le Seigneur à l’épreuve. »
Isaïe dit alors :
« Écoutez, maison de David !
Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes :
il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu !
C’est pourquoi le Seigneur lui-même
vous donnera un signe :
Voici que la vierge est enceinte,
elle enfantera un fils,
qu’elle appellera Emmanuel
(c’est-à-dire : Dieu-avec-nous).
De crème et de miel il se nourrira,
jusqu’à ce qu’il sache rejeter le mal et choisir le bien.
Avant que cet enfant sache rejeter le mal
et choisir le bien,
la terre dont les deux rois te font trembler
sera laissée à l’abandon. »
DEUXIÈME LECTURE
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
(Rm 1, 1-7)
Paul, serviteur du Christ Jésus,
appelé à être Apôtre,
mis à part pour l’Évangile de Dieu,
à tous les bien-aimés de Dieu qui sont à Rome.
Cet Évangile, que Dieu avait promis d’avance
par ses prophètes dans les saintes Écritures,
concerne son Fils qui, selon la chair,
est né de la descendance de David
et, selon l’Esprit de sainteté,
a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu
par sa résurrection d’entre les morts,
lui, Jésus Christ, notre Seigneur.
Pour que son nom soit reconnu,
nous avons reçu par lui grâce et mission d’Apôtre,
afin d’amener à l’obéissance de la foi
toutes les nations païennes,
dont vous faites partie,
vous aussi que Jésus Christ a appelés.
À vous qui êtes appelés à être saints,
la grâce et la paix
de la part de Dieu notre Père
et du Seigneur Jésus Christ.
Évangile du jour
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
(Mt 1, 18-24)
Voici comment fut engendré Jésus Christ :
Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ;
avant qu’ils aient habité ensemble,
elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint.
Joseph, son époux,
qui était un homme juste,
et ne voulait pas la dénoncer publiquement,
décida de la renvoyer en secret.
Comme il avait formé ce projet,
voici que l’ange du Seigneur
lui apparut en songe et lui dit :
« Joseph, fils de David,
ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse,
puisque l’enfant qui est engendré en elle
vient de l’Esprit Saint ;
elle enfantera un fils,
et tu lui donneras le nom de Jésus
(c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve),
car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela est arrivé
pour que soit accomplie
la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
Voici que la Vierge concevra,
et elle enfantera un fils ;
on lui donnera le nom d’Emmanuel,
qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Quand Joseph se réveilla,
il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit :
il prit chez lui son épouse.
Paroles du saint père
En s’acceptant selon le dessein du Seigneur, Joseph se trouve pleinement lui-même, au-delà de lui-même. Sa liberté de renoncer à ce qui lui appartient, à la possession de sa propre existence, et sa pleine disponibilité intérieure à la volonté de Dieu nous interpellent et nous montrent le chemin. (ANGÉLUS 22 décembre 2013)
FAUSTI - Joseph entre dans la genèse du Fils de Dieu par l'acte de foi qui accepte " l'addition de Dieu ". donné à Marie, l'humble fille de Sion. Il est la figure de tout homme qui, "trop grand pour se suffire à lui-même" (Pascal), se tient ouvert à son mystère, et son mystère est Dieu Lui-même.
RispondiEliminaOn peut attendre infiniment le Messie, mais en vain. En fait, il est déjà venu, et il n'attend que celui qui est prêt à Le recevoir. Le don est déjà donné, pour Israël et pour les Gentils : c'est la perspective de Matthieu.
La question est de savoir comment le recevoir.
La narration est faite pour le lecteur, afin que ce qui est arrivé à Joseph lui arrive.
L'" ange " pour nous est le texte lui-même, qui nous rappelle son expérience, afin qu'elle devienne aussi la nôtre.
Joseph est le nom secret de tout homme, fini, qui désire infiniement, c'est à dire l'infini, ouvert à ce qui le transcende et seul peut le combler. L'homme est fait pour cette " addition " divine : " Tu nous as faits pour Toi, Seigneur, et notre cœur est agité jusqu'au point de se reposer en Toi " (Saint Augustin).
"N'aye pas peur d'emmener Mary avec toi." dit l'Ange à Joseph.Il recevra d'Elle Jésus, le Fils engendré par l'Esprit, le Dieu avec nous.
La foi en la Parole établit la parenté entre nous et Dieu Lui-même. Par celle-ci, comme Joseph, nous accueillons Celui qui a le pouvoir de nous faire des fils (Jn 1, 12).
Tout est laissé à notre responsabilité, à notre capacité de répondre à la Parole de Dieu : c'est son " Ange " qui nous offre la possibilité de L'accueillir, de L'écouter et de Lui répondre.
Le passage précédent nous dit comment Dieu entre dans notre histoire, et ceci, au contraire, comment nous entrons dans la Sienne. Il assume notre chair telle qu'elle est, nous assumons Lui tel qu'Il s'offre en Marie.
Joseph est le descendant de David, à qui Dieu a promis le Messie.
Mais Celui qui se promet toujours, et ce qu'Il promet à la fin, c'est Lui-même, compromis dans toutes Ses promesses.
Le fils de David ne sera pas seulement le Messie promis, mais le même Seigneur qui promet.
Le Fils n'est pas né de nous. Il vient de l'Esprit parce que Dieu est Esprit.
Joseph pense qu'il doit se retirer par discrétion et indignité.
Mais il est encouragé par l'Ange à prendre la Mère et le Fils. Il doit donner Son Nom à Celui qui n'est pas sien : il est l'Autre, il est l'Autre Même, qui attend son " oui " pour être son Fils, le Dieu-avec-lui, Celui qui le sauve et chaque " génération " de la solitude du ne pas être.
Joseph se présente désormais comme celui qui écoute et exécute la Parole.
L'Eglise, comme Joseph, "le rêveur" réalise le rêve de Dieu :
dans le silence de l'Adoration, par la Foi, Elle accueille le don du Fils.
RispondiEliminaPAROLES DU SAINT PÈRE
Cet homme, ce rêveur est capable d'accepter cette tâche, cette tâche onéreuse qui a tant à nous dire en ce temps de fort sentiment d'orphelinat. Ainsi, cet homme prend la promesse de Dieu et la porte en silence avec force. Il est l'homme qui ne parle pas mais qui obéit, l'homme de tendresse, l'homme capable d'accomplir ses promesses pour qu'elles deviennent fermes, sûres.
J'aime à penser que Joseph est le gardien de nos faiblesses, de nos faiblesses aussi : il est capable de faire naître beaucoup de belles choses de nos faiblesses, aussi de nos péchés. Aujourd'hui, je voudrais demander de nous donner à tous la capacité de rêver, parce que lorsque nous rêvons des grandes choses, des belles choses, nous nous rapprochons au rêve de Dieu, des choses dont Dieu rêve à notre sujet. Qu'il donne aux jeunes - parce qu'il était jeune - la capacité de rêver, de risquer et d'entreprendre les tâches difficiles qu'ils voyaient en rêve. Et donnez-nous toute la fidélité qui grandit généralement dans une attitude juste, il était juste, il grandit dans le silence - quelques mots - et il grandit dans la tendresse qui est capable de garder ses propres faiblesses et celles des autres. (Sainte Marthe, 20 mars 2017)