Livre d'Isaïe 42,1-4.6-7. Ainsi parle le Seigneur : « Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu qui a toute ma faveur. J’ai fait reposer sur lui mon esprit ; aux nations, il proclamera le droit. Il ne criera pas, il ne haussera pas le ton, il ne fera pas entendre sa voix au-dehors. Il ne brisera pas le roseau qui fléchit, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, il proclamera le droit en vérité. Il ne faiblira pas, il ne fléchira pas, jusqu’à ce qu’il établisse le droit sur la terre, et que les îles lointaines aspirent à recevoir ses lois. » « Moi, le Seigneur, je t’ai appelé selon la justice ; je te saisis par la main, je te façonne, je fais de toi l’alliance du peuple, la lumière des nations : tu ouvriras les yeux des aveugles, tu feras sortir les captifs de leur prison, et, de leur cachot, ceux qui habitent les ténèbres. »
PSAUME 29(28), 1-2.3ac-4.3b.9c-10. Rendez au Seigneur, vous, les dieux, rendez au Seigneur gloire et puissance. Rendez au Seigneur la gloire de son nom, adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté.
La voix du Seigneur domine les eaux, le Seigneur domine la masse des eaux. Voix du Seigneur dans sa force, voix du Seigneur qui éblouit.
Le Dieu de la gloire déchaîne le tonnerre, et tous dans son temple s'écrient : « Gloire ! » Au déluge le Seigneur a siégé ; il siège, le Seigneur, il est roi pour toujours !
Livre des Actes des Apôtres 10,34-38.
En ces jours-là, quand Pierre arriva à Césarée, chez un centurion de l'armée romaine, il prit la parole et dit : « En vérité, je le comprends, Dieu est impartial : il accueille, quelle que soit la nation, celui qui le craint et dont les œuvres sont justes. Telle est la parole qu’il a envoyée aux fils d’Israël, en leur annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ, lui qui est le Seigneur de tous. « Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les commencements en Galilée, après le baptême proclamé par Jean : Jésus de Nazareth, Dieu lui a donné l’onction d’Esprit Saint et de puissance. Là où il passait, il faisait le bien et guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable, car Dieu était avec lui. »
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 3,13-17. Alors paraît Jésus. Il était venu de Galilée jusqu’au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui. Jean voulait l’en empêcher et disait : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! » Mais Jésus lui répondit : « Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. » Alors Jean le laisse faire. Dès que Jésus fut baptisé, il remonta de l’eau, et voici que les cieux s’ouvrirent : il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie. »
PAROLES DU SAINT PÈRE Les disciples étaient des pêcheurs: Jésus les avait appelés dans leur travail. André et Pierre étaient en train de travailler avec des filets. Ils ont laissé leurs filets et ont suivi Jésus. Jean et Jacques, c’est pareil. Ici, personne ne lui a demandé "qui es-tu ?": ils savaient que c'était le Seigneur. Une familiarité quotidienne avec le Seigneur est celle du chrétien. Et sûrement, ils ont déjeuné ensemble, avec du poisson et du pain, sûrement ils ont parlé de beaucoup de choses de manière naturelle. Cette familiarité avec le Seigneur, des chrétiens, est toujours communautaire. Oui, elle est intime, elle est personnelle, mais elle est toujours communautaire. Une familiarité sans communauté, une familiarité sans le pain, une familiarité sans l'Église, sans le peuple, sans les sacrements est dangereuse. (Sainte-Marthe, 17 avril 2020)
BENOÎT XVI ANGÉLUS 13 janvier 2012 Chers frères et sœurs !
Avec ce dimanche après l’Epiphanie se conclut le Temps liturgique de Noël : temps de lumière, la lumière du Christ qui, comme nouveau soleil apparu sur l’horizon de l’humanité, disperse les ténèbres du mal et de l’ignorance. Nous célébrons aujourd’hui la fête du baptême de Jésus : cet enfant, fils de la Vierge, que nous avons contemplé dans le mystère de sa naissance, nous le voyons aujourd’hui adulte s’immergeant dans les eaux du fleuve du Jourdain, et sanctifier ainsi toutes les eaux de l’univers tout entier — comme le met en évidence la tradition orientale. Mais pourquoi Jésus, en qui il n’y avait pas l’ombre du péché, est-il allé se faire baptiser par Jean ? Parce qu’il voulait accomplir ce geste de pénitence et de conversion, avec toutes les personnes qui ainsi voulaient se préparer à la venue du Messie ? Ce geste — qui marque le commencement de la vie publique du Christ — est dans la même ligne que l’Incarnation, la descente de Dieu du plus haut des cieux jusqu’à l’abîme des enfers. Le sens de ce mouvement d’abaissement divin se résume en un seul mot : amour, qui est le nom même de Dieu. L’apôtre Jean écrit : « Voici comment Dieu a manifesté son amour parmi nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui », et il l’a envoyé « comme la victime offerte pour nos péchés » (1 Jn 4, 9-10). Voici pourquoi le premier acte public de Jésus fut de recevoir le baptême de Jean, qui a dit, en le voyant arriver : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29).
L’évangéliste Luc raconte qu’alors que Jésus priait, après avoir reçu le baptême, « le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint descendit sur Jésus, sous une apparence corporelle, comme une colombe. Du ciel une voix se fit entendre : “C’est toi mon Fils : moi, aujourd’hui, je t’ai engendré” » (3, 21-22). Ce Jésus est le Fils de Dieu qui est totalement plongé dans la volonté d’amour du Père. Ce Jésus est Celui qui mourra sur la croix et ressuscitera par la puissance de l’Esprit qui aujourd’hui descend sur Lui et le consacre. Ce Jésus est l’homme nouveau qui veut vivre en fils de Dieu, c’est-à-dire dans l’amour ; l’homme qui, en face du mal du monde, choisit la voie de l’humilité et de la responsabilité, choisit non pas de se sauver lui-même, mais d’offrir sa vie pour la vérité et la justice. Être chrétiens signifie vivre ainsi, mais ce genre de vie comporte une renaissance : renaître d’en-haut, de Dieu, de la Grâce. Cette renaissance est le baptême, que le Christ a donné à l’Église pour régénérer les hommes à une vie nouvelle. Un texte ancien attribué à saint Hippolyte l’affirme : « Qui descend avec foi dans ce bain de régénération, renonce au diable et se range avec le Christ, renie l’ennemi et reconnaît que le Christ est Dieu, se déshabille de l’esclavage et revêt l’adoption filiale » (Discours sur l’Épiphanie, 10 : pg 10, 862).
Selon la tradition, ce matin, j’ai eu la joie de baptiser un bon groupe d’enfants qui sont nés ces derniers trois ou quatre mois. À cette occasion, je voudrais étendre ma prière et ma bénédiction à tous les nouveau-nés ; mais surtout inviter tous à nous rappeler de notre baptême, de cette renaissance spirituelle qui nous a ouvert le chemin de la vie éternelle. Que chaque chrétien puisse, en cette Année de la foi, redécouvrir la beauté d’être renés d’en-haut, de l’amour de Dieu, et de vivre comme fils de Dieu.
Comme Jésus qui est allé se faire baptiser, ainsi, vous amenez vos enfants.
Jésus répond à Jean: «Il nous convient d’accomplir toute justice» (cf. Mt 3, 15). Baptiser un enfant est un acte de justice, pour lui. Et pourquoi? Parce que dans le baptême, nous lui donnons un trésor, dans le baptême, nous lui donnons un gage: l’Esprit Saint. L’enfant sort [du baptême] avec la force de l’Esprit Saint en lui: l’Esprit qui le défendra, l’aidera, durant toute sa vie. C’est pourquoi il est si important de les baptiser quand ils sont enfants, afin qu’ils grandissent avec la force de l’Esprit Saint.
C’est le message que je voudrais vous donner aujourd’hui. Vous amenez vos enfants aujourd’hui, [pour qu’ils aient] en eux l’Esprit Saint. Et veillez à ce qu’ils grandissent avec la lumière, avec la force de l’Esprit Saint, à travers la catéchèse, l’aide, l’enseignement, les exemples que vous donnerez chez vous... Tel est le message.
Je voudrais vous dire autre chose de fort. Seulement un avis. Les enfants n’ont pas l’habitude de venir à la Sixtine, c’est la première fois! Ils n’ont pas l’habitude non plus de rester enfermés dans un lieu peut-être un peu chaud. Et ils n’ont pas l’habitude d’être habillés comme cela, pour une fête si belle comme celle d’aujourd’hui. Ils sentiront un peu d’inconfort parfois. Et l’un d’eux commencera [à pleurer]... — le concert n’a pas encore commencé! — l’un commencera, puis l’autre... Ne vous inquiétez pas, laissez pleurer et crier les enfants. Mais plutôt, si ton enfant pleure et se plaint, peut-être est-ce parce qu’il a trop chaud: découvrez-le un peu; ou parce qu’il a faim: allaitez-le, ici, oui, toujours tranquillement. Je l’ai dit aussi l’an dernier: ils ont une dimension «chorale»: il suffit que l’un d’eux donne le «la» et tout le monde commence, et on fera un concert. Ne vous inquiétez pas. C’est une belle prédication quand un enfant pleure à l’église, c’est une belle prédication. Faites en sorte qu’il se sente bien et allons de l’avant.
N’oubliez pas: vous apportez l’Esprit Saint dans vos enfants.
FAUSTI - C'est le début de son ministère. Jésus " apparaît " au Jourdain : Il ne rencontre que ceux qui ont accepté l'invitation du Baptiste à se faire baptiser en confessant leurs péchés. Pourquoi vient-Il aussi ? Quel est le péché du Saint ? Pas de péché ! Et pour cela, Il porte le péché de tous ! Si pécher c'est abandonner le Seigneur, l'abandon n'est pas ressenti par ceux qui abandonnent, mais par Celui qui est abandonné. Le mal est porté par ceux qui aiment et ne le pratiquent pas. Jésus, le Juste, est l'Agneau de Dieu qui prend sur Soi-même le péché du monde, dira Jean en Le voyant venir (Jean 1,29). Dans le Jourdain, aux portes de la terre promise, tous répandent leurs péchés : c'est comme un fleuve d'impureté qui les sépare de la terre promise. L'homme Juste s'y plonge et accomplit le jugement de Dieu. Nous laissons nos impuretés dans l'eau, nous en sortons propres ; Il s'y plonge,et Il en sort chargé de nos impuretés. Ce choix de Jésus, qui s'aligne aux pécheurs et s'immerge dans notre mal, révèle la pleine sympathie de Dieu pour toutes ses créatures. C'est la révélation d'un Dieu Saint, différent de celui que chacun accepte ou renie, qui se manifestera sur la Croix. Le Baptiste reconnaît la supériorité de Jésus. Il ne veut pas Lui donner le baptême parce qu'il veut Son Baptême. Il ignore que Son Baptême découle précisément de Son baptême en nous. Nous sommes baptisés dans Sa solidarité avec nous, dans Sa Mort (Rm 6,3). Si Lui, le Juste, ne meurt pas pour nous, pécheurs, nous mourrons de notre propre mort. Nous nous immergeons dans l'eau mais ne recevons pas l'Esprit. Si, par contre, le Seigneur s'immerge et meurt avec nous, nous ne sommes plus seuls : que nous soyons éveillés ou endormis, nous sommes toujours avec Lui (1 Th 5,10), Lui qui nous a aimés et S'est donné pour nous (Ga 2,20). "Laisse aller pour l'instant". Jésus me demande, comme Jean, de ne pas L'empêcher d'entrer dans ma mort. Sinon, Il ne peut pas me donner Sa Vie là où j'en ai besoin ! C'est donc bien pour nous, pour toi et pour Moi, dit Jésus. Il est juste pour vous que Je me plonge dans votre solitude et que Je sois proche de vous ; et il est juste pour Moi, car sinon Je ne serais pas l'Emmanuel, le Dieu de l'Amour. Ce qui est bon pour vous est aussi necessaire pour Moi ! Ainsi, vous et Moi rendons toute justice. La justice est ce que Dieu veut. Et Dieu veut que tous les hommes soient sauvés par la connaissance de leur vérité en tant que fils dans le Fils (1 Tm 2,4). Son immersion dans les eaux de notre mort est le passage obligé pour Se révéler comme Fils. "Voici , les cieux s'ouvrirent". Avec Sa Mort, le voile du Temple sera déchiré. Dieu n'est plus caché ; les cieux, auparavant fermés, ont été ouverts. Le souhait du prophète s'est réalisé : "Oh! si tu déchirais les cieux, et si tu descendais ! (Is 63, 19). "Dieu n'a pas de visage, nous ne devons pas faire d'images de Lui, ni de l'homme. Car Il est la Voix, qui exprime la Parole, et Son Visage est le Fils, qui la réalise. Le Fils est le visage même du Père : "Celui qui M'a vu a vu le Père" (Jn 14,9). Le Père confirme le choix de Jésus en disant : "Bravo ! Tu es mon Fils, comme Moi : Tu fais ce qui me plaît. Adam voulait aussi être comme Dieu, mais il ne savait pas ce qui plaisait à Dieu. Dans tout l'Évangile, le Père ne parle que deux fois. Ici et à la Transfiguration. Ici pour confirmer le Fils dans Son choix de Serviteur ; ici pour nous révéler la Gloire de ce Fils, afin que nous l'écoutions et que nous devenions comme Lui. Le Baptême est notre naissance dans la Vie du Fils.
Livre d'Isaïe 42,1-4.6-7.
RispondiEliminaAinsi parle le Seigneur : « Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu qui a toute ma faveur. J’ai fait reposer sur lui mon esprit ; aux nations, il proclamera le droit.
Il ne criera pas, il ne haussera pas le ton, il ne fera pas entendre sa voix au-dehors.
Il ne brisera pas le roseau qui fléchit, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, il proclamera le droit en vérité.
Il ne faiblira pas, il ne fléchira pas, jusqu’à ce qu’il établisse le droit sur la terre, et que les îles lointaines aspirent à recevoir ses lois. »
« Moi, le Seigneur, je t’ai appelé selon la justice ; je te saisis par la main, je te façonne, je fais de toi l’alliance du peuple, la lumière des nations :
tu ouvriras les yeux des aveugles, tu feras sortir les captifs de leur prison, et, de leur cachot,
ceux qui habitent les ténèbres. »
PSAUME 29(28),
1-2.3ac-4.3b.9c-10.
Rendez au Seigneur, vous, les dieux,
rendez au Seigneur gloire et puissance.
Rendez au Seigneur la gloire de son nom,
adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté.
La voix du Seigneur domine les eaux,
le Seigneur domine la masse des eaux.
Voix du Seigneur dans sa force,
voix du Seigneur qui éblouit.
Le Dieu de la gloire déchaîne le tonnerre,
et tous dans son temple s'écrient : « Gloire ! »
Au déluge le Seigneur a siégé ;
il siège, le Seigneur, il est roi pour toujours !
Livre des Actes des Apôtres 10,34-38.
En ces jours-là, quand Pierre arriva à Césarée, chez un centurion de l'armée romaine, il prit la parole et dit : « En vérité, je le comprends, Dieu est impartial :
il accueille, quelle que soit la nation, celui qui le craint et dont les œuvres sont justes.
Telle est la parole qu’il a envoyée aux fils d’Israël, en leur annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ, lui qui est le Seigneur de tous.
« Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les commencements en Galilée, après le baptême proclamé par Jean :
Jésus de Nazareth, Dieu lui a donné l’onction d’Esprit Saint et de puissance. Là où il passait, il faisait le bien et guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable, car Dieu était avec lui. »
Évangile de Jésus-Christ
selon saint Matthieu 3,13-17.
Alors paraît Jésus. Il était venu de Galilée jusqu’au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui.
Jean voulait l’en empêcher et disait : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! »
Mais Jésus lui répondit : « Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. » Alors Jean le laisse faire.
Dès que Jésus fut baptisé, il remonta de l’eau, et voici que les cieux s’ouvrirent : il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui.
Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie. »
PAROLES DU SAINT PÈRE
RispondiEliminaLes disciples étaient des pêcheurs: Jésus les avait appelés dans leur travail. André et Pierre étaient en train de travailler avec des filets. Ils ont laissé leurs filets et ont suivi Jésus. Jean et Jacques, c’est pareil. Ici, personne ne lui a demandé "qui es-tu ?": ils savaient que c'était le Seigneur. Une familiarité quotidienne avec le Seigneur est celle du chrétien. Et sûrement, ils ont déjeuné ensemble, avec du poisson et du pain, sûrement ils ont parlé de beaucoup de choses de manière naturelle. Cette familiarité avec le Seigneur, des chrétiens, est toujours communautaire. Oui, elle est intime, elle est personnelle, mais elle est toujours communautaire. Une familiarité sans communauté, une familiarité sans le pain, une familiarité sans l'Église, sans le peuple, sans les sacrements est dangereuse. (Sainte-Marthe, 17 avril 2020)
BENOÎT XVI
RispondiEliminaANGÉLUS 13 janvier 2012
Chers frères et sœurs !
Avec ce dimanche après l’Epiphanie se conclut le Temps liturgique de Noël : temps de lumière, la lumière du Christ qui, comme nouveau soleil apparu sur l’horizon de l’humanité, disperse les ténèbres du mal et de l’ignorance. Nous célébrons aujourd’hui la fête du baptême de Jésus : cet enfant, fils de la Vierge, que nous avons contemplé dans le mystère de sa naissance, nous le voyons aujourd’hui adulte s’immergeant dans les eaux du fleuve du Jourdain, et sanctifier ainsi toutes les eaux de l’univers tout entier — comme le met en évidence la tradition orientale. Mais pourquoi Jésus, en qui il n’y avait pas l’ombre du péché, est-il allé se faire baptiser par Jean ? Parce qu’il voulait accomplir ce geste de pénitence et de conversion, avec toutes les personnes qui ainsi voulaient se préparer à la venue du Messie ? Ce geste — qui marque le commencement de la vie publique du Christ — est dans la même ligne que l’Incarnation, la descente de Dieu du plus haut des cieux jusqu’à l’abîme des enfers. Le sens de ce mouvement d’abaissement divin se résume en un seul mot : amour, qui est le nom même de Dieu. L’apôtre Jean écrit : « Voici comment Dieu a manifesté son amour parmi nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui », et il l’a envoyé « comme la victime offerte pour nos péchés » (1 Jn 4, 9-10). Voici pourquoi le premier acte public de Jésus fut de recevoir le baptême de Jean, qui a dit, en le voyant arriver : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29).
L’évangéliste Luc raconte qu’alors que Jésus priait, après avoir reçu le baptême, « le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint descendit sur Jésus, sous une apparence corporelle, comme une colombe. Du ciel une voix se fit entendre : “C’est toi mon Fils : moi, aujourd’hui, je t’ai engendré” » (3, 21-22). Ce Jésus est le Fils de Dieu qui est totalement plongé dans la volonté d’amour du Père. Ce Jésus est Celui qui mourra sur la croix et ressuscitera par la puissance de l’Esprit qui aujourd’hui descend sur Lui et le consacre. Ce Jésus est l’homme nouveau qui veut vivre en fils de Dieu, c’est-à-dire dans l’amour ; l’homme qui, en face du mal du monde, choisit la voie de l’humilité et de la responsabilité, choisit non pas de se sauver lui-même, mais d’offrir sa vie pour la vérité et la justice. Être chrétiens signifie vivre ainsi, mais ce genre de vie comporte une renaissance : renaître d’en-haut, de Dieu, de la Grâce. Cette renaissance est le baptême, que le Christ a donné à l’Église pour régénérer les hommes à une vie nouvelle. Un texte ancien attribué à saint Hippolyte l’affirme : « Qui descend avec foi dans ce bain de régénération, renonce au diable et se range avec le Christ, renie l’ennemi et reconnaît que le Christ est Dieu, se déshabille de l’esclavage et revêt l’adoption filiale » (Discours sur l’Épiphanie, 10 : pg 10, 862).
Selon la tradition, ce matin, j’ai eu la joie de baptiser un bon groupe d’enfants qui sont nés ces derniers trois ou quatre mois. À cette occasion, je voudrais étendre ma prière et ma bénédiction à tous les nouveau-nés ; mais surtout inviter tous à nous rappeler de notre baptême, de cette renaissance spirituelle qui nous a ouvert le chemin de la vie éternelle. Que chaque chrétien puisse, en cette Année de la foi, redécouvrir la beauté d’être renés d’en-haut, de l’amour de Dieu, et de vivre comme fils de Dieu.
HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS
RispondiElimina12 janvier 2020
Comme Jésus qui est allé se faire baptiser, ainsi, vous amenez vos enfants.
Jésus répond à Jean: «Il nous convient d’accomplir toute justice» (cf. Mt 3, 15). Baptiser un enfant est un acte de justice, pour lui. Et pourquoi? Parce que dans le baptême, nous lui donnons un trésor, dans le baptême, nous lui donnons un gage: l’Esprit Saint. L’enfant sort [du baptême] avec la force de l’Esprit Saint en lui: l’Esprit qui le défendra, l’aidera, durant toute sa vie. C’est pourquoi il est si important de les baptiser quand ils sont enfants, afin qu’ils grandissent avec la force de l’Esprit Saint.
C’est le message que je voudrais vous donner aujourd’hui. Vous amenez vos enfants aujourd’hui, [pour qu’ils aient] en eux l’Esprit Saint. Et veillez à ce qu’ils grandissent avec la lumière, avec la force de l’Esprit Saint, à travers la catéchèse, l’aide, l’enseignement, les exemples que vous donnerez chez vous... Tel est le message.
Je voudrais vous dire autre chose de fort. Seulement un avis. Les enfants n’ont pas l’habitude de venir à la Sixtine, c’est la première fois! Ils n’ont pas l’habitude non plus de rester enfermés dans un lieu peut-être un peu chaud. Et ils n’ont pas l’habitude d’être habillés comme cela, pour une fête si belle comme celle d’aujourd’hui. Ils sentiront un peu d’inconfort parfois. Et l’un d’eux commencera [à pleurer]... — le concert n’a pas encore commencé! — l’un commencera, puis l’autre... Ne vous inquiétez pas, laissez pleurer et crier les enfants. Mais plutôt, si ton enfant pleure et se plaint, peut-être est-ce parce qu’il a trop chaud: découvrez-le un peu; ou parce qu’il a faim: allaitez-le, ici, oui, toujours tranquillement. Je l’ai dit aussi l’an dernier: ils ont une dimension «chorale»: il suffit que l’un d’eux donne le «la» et tout le monde commence, et on fera un concert. Ne vous inquiétez pas. C’est une belle prédication quand un enfant pleure à l’église, c’est une belle prédication. Faites en sorte qu’il se sente bien et allons de l’avant.
N’oubliez pas: vous apportez l’Esprit Saint dans vos enfants.
FAUSTI - C'est le début de son ministère. Jésus " apparaît " au Jourdain : Il ne rencontre que ceux qui ont accepté l'invitation du Baptiste à se faire baptiser en confessant leurs péchés. Pourquoi vient-Il aussi ? Quel est le péché du Saint ?
RispondiEliminaPas de péché !
Et pour cela, Il porte le péché de tous !
Si pécher c'est abandonner le Seigneur, l'abandon n'est pas ressenti par ceux qui abandonnent, mais par Celui qui est abandonné. Le mal est porté par ceux qui aiment et ne le pratiquent pas. Jésus, le Juste, est l'Agneau de Dieu qui prend sur Soi-même le péché du monde, dira Jean en Le voyant venir (Jean 1,29).
Dans le Jourdain, aux portes de la terre promise, tous répandent leurs péchés : c'est comme un fleuve d'impureté qui les sépare de la terre promise. L'homme Juste s'y plonge et accomplit le jugement de Dieu. Nous laissons nos impuretés dans l'eau, nous en sortons propres ; Il s'y plonge,et Il en sort chargé de nos impuretés. Ce choix de Jésus, qui s'aligne aux pécheurs et s'immerge dans notre mal, révèle la pleine sympathie de Dieu pour toutes ses créatures. C'est la révélation d'un Dieu Saint, différent de celui que chacun accepte ou renie, qui se manifestera sur la Croix.
Le Baptiste reconnaît la supériorité de Jésus.
Il ne veut pas Lui donner le baptême parce qu'il veut Son Baptême.
Il ignore que Son Baptême découle précisément de Son baptême en nous.
Nous sommes baptisés dans Sa solidarité avec nous, dans Sa Mort (Rm 6,3).
Si Lui, le Juste, ne meurt pas pour nous, pécheurs, nous mourrons de notre propre mort. Nous nous immergeons dans l'eau mais ne recevons pas l'Esprit.
Si, par contre, le Seigneur s'immerge et meurt avec nous, nous ne sommes plus seuls : que nous soyons éveillés ou endormis, nous sommes toujours avec Lui (1 Th 5,10), Lui qui nous a aimés et S'est donné pour nous (Ga 2,20).
"Laisse aller pour l'instant". Jésus me demande, comme Jean, de ne pas L'empêcher d'entrer dans ma mort. Sinon, Il ne peut pas me donner Sa Vie là où j'en ai besoin !
C'est donc bien pour nous, pour toi et pour Moi, dit Jésus. Il est juste pour vous que Je me plonge dans votre solitude et que Je sois proche de vous ; et il est juste pour Moi, car sinon Je ne serais pas l'Emmanuel, le Dieu de l'Amour.
Ce qui est bon pour vous est aussi necessaire pour Moi !
Ainsi, vous et Moi rendons toute justice.
La justice est ce que Dieu veut.
Et Dieu veut que tous les hommes soient sauvés par la connaissance de leur vérité en tant que fils dans le Fils (1 Tm 2,4).
Son immersion dans les eaux de notre mort est le passage obligé pour Se révéler comme Fils.
"Voici , les cieux s'ouvrirent". Avec Sa Mort, le voile du Temple sera déchiré.
Dieu n'est plus caché ; les cieux, auparavant fermés, ont été ouverts.
Le souhait du prophète s'est réalisé : "Oh! si tu déchirais les cieux, et si tu descendais ! (Is 63, 19).
"Dieu n'a pas de visage, nous ne devons pas faire d'images de Lui, ni de l'homme.
Car Il est la Voix, qui exprime la Parole, et Son Visage est le Fils, qui la réalise.
Le Fils est le visage même du Père : "Celui qui M'a vu a vu le Père" (Jn 14,9).
Le Père confirme le choix de Jésus en disant : "Bravo ! Tu es mon Fils, comme Moi : Tu fais ce qui me plaît.
Adam voulait aussi être comme Dieu, mais il ne savait pas ce qui plaisait à Dieu.
Dans tout l'Évangile, le Père ne parle que deux fois.
Ici et à la Transfiguration.
Ici pour confirmer le Fils dans Son choix de Serviteur ; ici pour nous révéler la Gloire de ce Fils, afin que nous l'écoutions et que nous devenions comme Lui.
Le Baptême est notre naissance dans la Vie du Fils.